Condrieu 2000
Le 09 décembre 2002
Synthèse des commentaires de dégustation : Pascal Perez.
Quelques commentaires de contexte :
- Cette dégustation propose la plupart des belles cuvées de Condrieu (en sec) sur le millésime 2000.
- Les vins sont dégustés à l'aveugle.
- Les vins ont été carafés une heure avant le début de la dégustation.
- Les vins sont listés dans l’ordre de service.
- Nombre de dégustateurs : une quinzaine.
- PP : Pascal Perez - DS : Didier Sanchez - LG : Laurent Gibet.
- Dégustation accueillie par le club Itinéraire des Vins.
Ø Domaine du Monteillet 2000 :
· Nez encore fermé, présentant de légères notes grillées, de la vanille, des agrumes et un soupçon de menthol.
· La bouche est grasse ; elle possède de la matière et une vivacité qui lui confère de l’équilibre ; le tout est élégant; de l’ananas et un boisé vanillé plutôt subtil sont présents; la finale, de bonne longueur, est agréable, sur les agrumes.
Ø Louis Chèze : Cuvée de Breze 2000 :
· Nez classique, très floral sur la rose et le lilas, guimauve aussi mais sans lourdeur.
· La bouche, sur le lychee, est grasse et équilibrée sans atteindre tout à fait l’harmonie de celle du vin précédent ; sa finale, en particulier, est un peu moins nerveuse, même si la présence de gingembre la sauve de la mollesse.
Ø Pierre Gaillard 2000 :
· Le premier nez est réduit, puis arbore des senteurs florales, de guimauve et d’épices poivrées.
· La bouche est beurrée et concentrée mais possède une belle vivacité fort opportune : l’équilibre est là ; la finale est de bonne longueur et est relancée par des agrumes.
Ø E. Guigal : La Doriane 2000 :
· Nez saturé de notes boisées : grillé assez intense, café ; de la mandarine finit par percer.
· La bouche est beaucoup plus convaincante ; elle est puissante, grasse, minérale et équilibrée par une très belle acidité ; l’élevage paraît bien intégré et laisse place au vin même si la réglisse est bien présente et que la finale voit le retour du boisé.
Ø François Villard : DePoncins 2000 :
· Nez jaillissant et complexe d’abricot, d’iris, de rose et d’épices.
· La bouche est dense et minérale, avec un fruit très pur ; elle offre un superbe équilibre ; la finale est juteuse, avec une sensation salée et offre une grande longueur ; l’alcool est complètement intégré, l’élevage aussi.
Ø René Rostaing : La Bonnette 2000 :
· Nez monolithique sur l’abricot.
· La bouche arbore une attaque grasse et puissante mais elle s’affaisse quelque peu par la suite ; le vin n’a pas la vivacité des précédents et paraît un peu mou ; l’ensemble reste honnête.
Ø Yves Cuilleron : Les Chaillets 2000 :
· Nez expressif, grillé, violette, lilas et mandarine.
· La bouche est elle aussi grillée, mais elle arbore également un beau fruit ; encore compacte et fermée, elle est droite et équilibrée par une vivacité de bonne tenue. La finale est assez longue.
Ø Mathilde et Yves Gangloff 2000 :
· Nez un peu monocorde sur la rose et le lychee.
· La bouche est agréable avec un beau fruit mûr, de la pêche jaune ; un peu de sucre résiduel et un peu moins de vivacité la rendent moins équilibrée que celle des meilleurs sans toutefois aller jusqu’à de la lourdeur ; longueur moyenne.
Ø Alain Paret : Lys de Volan 2000 :
· Nez complexe et original de poire, pêche blanche, anis, verveine.
· La bouche est dense, tendue, et encore sur la réserve aromatiquement ; elle semble prometteuse de par sa constitution ; on y décèle pour l’instant des notes de réglisse blanche, mais aussi beaucoup de minéralité ; la longue finale sur les agrumes vient parachever l’impression d’ensemble favorable.
Ø André Perret : Chéry 2000 :
· Nez bouchonné.
· Vin défectueux.
Ø Georges Vernay : Côteaux du Vernon 2000 :
· Nez complexe de poire, de cire et d’épices contrebalancées par une fraîcheur mentholée.
· La bouche présente une bonne matière mais se caractérise surtout par une grande fraîcheur encore accentuée par une sensation poivrée ; encore timide, elle est assez tendue et minérale et offre un bel équilibre ; bonne longueur.
Ø Delas Frères : Clos Boucher 2000 :
· Nez de poire, de buis et de rose.
· La bouche est manifestement fermée ; sa matière est moyenne à bonne ; elle arbore toutefois un bon équilibre avec de la fraîcheur (sa tension est réelle) et un beau fruit de poire ; finale de longueur moyenne.
Ø François Merlin : cuvée Jeanraude 2000 :
· Nez expressif : notes de réglisse, de poire, de café entrelacés de notes minérales (craie).
· La bouche est pure et minérale ; la aussi elle est tendue par une belle fraîcheur; encore réservée aromatiquement, elle arbore une bonne chair et sa longue finale est une bonne conclusion pour l’ensemble.
Conclusion :
- Dégustation d’une remarquable homogénéité dans le bon à très bon niveau qui vient quelque peu bousculer l’idée mitigée que nous pouvions avoir de cette appellation, à quelques viticulteurs d’élite près.
- En particulier, la fraîcheur que tous les vins montrent nous a surpris et ravis.
- Le carafage préalable a sûrement commencé à épanouir les plus fermés d’entre eux.
- Assurément de grands vins d'apéritif ou pour l'accompagnement de viandes blanches et poissons en sauce.