Impressions bourguignonnes ─ entre Nuits et Gevrey ─ juillet 2006

 

Appréciations subjectives de Pierre Citerne

 

 

Prieuré-Roch

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 1998

Robe profonde, mate, nuancée. Nez lui aussi nuancé, complexe, épicé, viandé, "ferrugineux" ; le fruit, direct, profond s'exprime avec spontanéité. Matière veloutée et dense, un rien virile, en parfait accord avec l'expression olfactive. Premier contact de la journée avec ce terroir puissant et typé : vin remarquable, expression aboutie.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 1999

Robe toujours dense, plus vive cette fois. Vivacité que l'on retrouve au nez, assez fermé, pointu, organique. Matière très tannique, serrée, d'une virilité plus manifeste que celle du 1998. En phase de repli, on devine pourtant un excellent potentiel.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 2000

Robe paraissant un peu moins dense et plus évoluée que la précédente. Personnalité de grand charme et de grande finesse, douceur, suavité, velouté, floralité. Encore une expression réjouissante de ce millésime sous-estimé. Grand vin de pur plaisir, hic et nunc.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 2001

Profil plus mince, plus étriqué que les vins précédents, ce vin apparaît en retrait, mais toujours doté d'une saveur épicée complexe et d'une structure distinguée. Peut-être en phase de repli, comme le 1999.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 2002

Très dense en robe et en fruit, rôti, suave, très riche mais remarquablement frais. Équilibre parfait. L'expression du terroir dans ce millésime semble complète, souveraine. Grand vin.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos des Corvées" 2003

Personnalité extravertie, dominée par un fruit très mûr, presque compoté. La bouche est ronde, volumineuse, flatteuse. Très bon vin, sans lourdeur, mais sans la distinction aromatique et structurelle des millésimes "normaux".

La juxtaposition 2002/2003 est un peu cruelle pour ce dernier, mais l'enchaînement de ces six millésimes du Clos des Corvées illustre à merveille comment un grand terroir peut conserver sa personnalité propre, sa "signature", tout en transcrivant le caractère unique de chaque millésime ─ à condition bien sûr que l'homme ait traité son raisin avec attention et respect.

 

Vosne-Romanée "Clos Goillotte" 2002

Robe tendre et délicate qui ne laisse pas deviner l'ampleur, la puissance de la matière. Les tannins sont d'une finesse persuasive absolument remarquable. La séduction aromatique, vosnienne, inimitable. Longueur, charme, subtilité, race. Grand vin. "Main de velours dans un gantelet de fer" selon Henry-Frédéric Roch…

 

Clos de Bèze 2002

Robe fournie. Corps tendu, intense, large, long, sans faille ni facilité. Moins charmeur, moins prêt que les autres 2002, il s'impose comme une évidence. Grand vin. Plutôt la classique "main de fer dans un gant de velours" selon notre hôte.

 

 

Domaine de la Romanée-Conti

 

Echezeaux 2005 (sur fût)

Très gourmand, soyeux, spontané, racé : excellent. Un premier contact tout en fruit et en suavité avec les 2005 du Domaine.

 

Grands-Echezeaux 2005 (sur fût)

Plus de densité et sans doute de longueur que l'Echezeaux, surtout un caractère minéral et terrien plus affirmé, mais on retrouve la même heureuse spontanéité du fruit, la même immense gourmandise. Grand vin.

 

Romanée Saint-Vivant 2005 (sur fût)

Toujours la générosité de constitution propre au millésime. Énormément de finesse, avec cette floralité entêtante, un peu sauvage, que l'on retrouve d'une année sur l'autre. Grand vin.

 

Richebourg 2005 (sur fût)

Très riche, beaucoup de gras, tellement de fraîcheur aussi… Plénitude impressionnante. Grand vin, proche de la perfection.

 

La Tâche 2005 (sur fût)

Prise de bois assez marquée sur ce fût. Longueur immense, structure tannique très présente, caractère terrien affirmé, "nocturne" ? évoquant l'humus, la suie, l'iris le plus sombre, violet tendant au noir… Grand vin, moins évident à comprendre que le Richebourg aujourd'hui, moins radieux.

 

Romanée-Conti 2005 (sur fût)

Couleur moins intense que les autres crus, comme toujours… Finesse insurpassable au nez, aucune interférence de l'élevage avec la magie aromatique du fruit. Une magie qui se prolonge en bouche, velours, complexité native, grâce suprême. Vin parfait, d'une évidence émouvante.

 

Echezeaux 2004

Très fin, svelte, fruité fumé de grand charme. Gourmand et racé. Remarquable, surtout si l'on se rappelle qu'il assure dans la dégustation la transition avec les somptueux et si complets 2005.

 

Echezeaux 1999

Belle robe lumineuse, intense. Nez remarquablement jeune, encore tout à fait sur le fruit, ample, riche, profond. Bouche très veloutée, large et cohérente, reprise en main par des tannins virils aboutissant à une impression finale de grand sérieux. Grand vin, l'Echezeaux le plus complet que j'ai goûté à ce jour.

 

Echezeaux 1995

Robe diaphane, ourlée de vieux rose. Bouquet plein de vie, en évolution, évoquant un sous-bois humide, une "promenade entre deux orages" selon Bernard Noblet. Beaucoup de finesse en bouche, toucher délicat, saveur franche, assez pointue, légèrement mentholée. Excellent vin, sans tout à fait la même plénitude ni la même harmonie que les trois millésimes plus récents d'Echezeaux dégustés aujourd'hui.

 

La Tâche 1990

Robe vive et intense, qui a rejeté beaucoup de dépôt. Expression aromatique d'une grande puissance, en même temps que d'une grande finesse. Le fruit paraît très mûr, solaire, mais sans ces nuances compotées, figuées malheureusement courantes dans les 1990 de la Côte de Nuits ; il développe de capiteuses senteurs de fourrure, d'épices (notes poivrées et camphrées), de viandes rôties…

La matière se montre virile, "sanguine" : une chair ample, des tannins carrés, une saveur profonde et capiteuse. Un grand vin, explosif et presque rugueux, manquant à mon goût quand même de fraîcheur et d'harmonie dans sa structure pour être considéré comme très grand.

 

Bâtard-Montrachet 1988

Robe vieil or, presque ambrée, très grasse. Grand nez riche de miel et de biscuit. Matière intense, longue, fraîche, stricte (presque "tannique", après les promesses de la robe et du nez on l'attendrait peut-être un peu plus glycérinée…) ; offrant un certain contraste avec la saveur opulente de beurre, de miel, de jaune d'œuf, sur un fond de pomme au four tendant doucement vers l'oxydation. Excellent vin, qui semble être à maturité même si son harmonie n'est pas totale.

 

 

Domaine Georges Roumier

 

Chambolle-Musigny 2004

Le fruit est là, expressif, mûr mais déparé par une végétalité étrange (une saveur proche de celle de la Suze). Matière un peu sèche, assez anguleuse en finale.

 

Morey-Saint-Denis "Clos de la Bussière" 2004

On retrouve au nez des notes végétales, de racines… La bouche manifeste un joli fruit mûr, concentré, avec de l'assise et une bonne mâche un peu abrupte. Bon vin

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Cras" 2004

Plus de finesse au nez, mais toujours une pointe végétale. Chair tendre mais serrée autour d'une belle structure longiligne, tendue. Bon vin parfaitement typé.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Amoureuses" 2004

Grand nez floral, racé et complet, pur. Saveur délicieuse, grand charme d'une texture qui sait être à la fois moelleuse et aérienne. Présence, allonge et surtout distinction nettement supérieures au trois vins précédents. Excellent.

 

Bonnes-Mares 2004

Nez profond, fruit bien dégagé, précis mais assez sauvage, terrien. Matière dense, ample, bénéficiant d'une assise alcoolique à la limite de la pesanteur (14,2° !) qui contraste avec les saveurs distinguées de noyau, d'humus et de racines ; fin de bouche carrément "sudiste". Très bon vin au potentiel certain, mais qui ne possède pas la grâce des Amoureuses. Cette personnalité plutôt ambiguë, tiraillée entre un fruit mûr et des notes aromatiques végétales se retrouve à des degrés divers dans pratiquement tous les 2004 que nous avons goûtés.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Cras" 2003

Robe vive assez soutenue. Joli nez, fruit intense, immédiat et propre, à défaut d'être subtil : fraise écrasée, violette… Bouche suave, douce, concentrée, peu acide, chaleureuse. Bon vin, marqué par le millésime mais sans lourdeur rédhibitoire.

 

Bonnes-Mares 2001

Robe vivante et pleine. Nez riche, complexe, profond, très beau fruit. Tout aussi riche en bouche, le vin se montre vif, sapide (belle saveur de noyau, franche et intense), structuré par des tannins fins mais virils. Excellent.

 

 

Domaine Leroy

 

Tous les vins sont goûtés sur fût

 

Pommard "Les Vignots" 2005

Grand fruit gourmand, solide ; chair large, grenue et fraîche. Très bonne entrée en matière.

 

Nuits-Saint-Georges "Aux Allots" 2005

Nez rôti de pinot très mûr, capiteux, pulpeux en bouche, très équilibré. Excellent.

 

Nuits-Saint-Georges "Aux Lavières" 2005

Excellent aussi, plus vif, peut-être aussi un peu plus dense ; le fruit est éclatant.

 

Vosne-Romanée "Les Genaivrières" 2005

Nez de toute beauté, floral, subtilement animal et épicé, vraiment très Vosne. Suave, soyeux, d'un charme immense en bouche. Remarquable.

 

Chambolle-Musigny "Les Fremières" 2005

Dense, floral, rond mais relevé par une finale bien ferme. Expression aromatique un peu contrariée par la prise de bois. Excellent.

 

Savigny-lès-Beaune premier cru "Les Narbantons" 2005

Toujours une remarquable expression du fruit, peut-être un peu plus végétal dans ses nuances aromatiques que les crus précédents, issus de la Côte de Nuits. Très belle matière dense et structurée, longiligne. Excellent.

 

Volnay premier cru "Santenots du Milieu" 2005

Robe nettement plus fournie que les précédentes. Nez riche, terrien, minéral. Matière très dense, juteuse, droite, vigoureuse mais finement dessinée. Potentiel remarquable.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Aux Vignerondes" 2005

Beaucoup de charme et de personnalité dans l'expression aromatique, épicée, minérale : "ferrugineuse". Bouche ronde, veloutée, fruit magnifique, finale très fine, élégante. Remarquable.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Aux Boudots" 2005

Encore plus rôti et suave que les Vignerondes, même si le vin se montre plus fermé ; goût camphré, minéral, subtil et profond. Remarquable.

 

Vosne-Romanée premier cru "Les Beaux Monts" 2005

Nez ample et floral. Charnu, frais en bouche, serré, réglissé ; la chair semble un peu contractée par la prise de bois, allonge certaine. Potentiel remarquable.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Charmes" 2005

Nez particulièrement gracieux et pénétrant, parfaitement typé. On retrouve cette typicité du Chambolle idéal en bouche : le velouté, la suavité, le caractère aérien et la finale merveilleusement fraîche. Grand vin de dentelle, de finesse et de charme.

 

Gevrey-Chambertin premier cru "Les Combottes" 2005

Très belle robe intense. Nez fumé, minéral, terrien, avec des notes "exotiques" et profondes évoquant la sauce soja et le poivre blanc, et surtout un magnifique fond de griotte. Matière intense, serrée, mais dotée de tannins remarquablement suaves. Grand vin et contraste véritablement éblouissant avec les Charmes : c'est à chaque fois chez Leroy une véritable leçon de terroirs à laquelle nous sommes conviés.

 

Corton-Renardes 2005

Un vin héroïque, capiteux, large, très concentré, sans que le fruit ne bascule jamais dans la l'épaisseur ; une profonde saveur terreuse, d'humus et de racine. Grand vin encore très ramassé sur lui-même.

 

Romanée-Saint-Vivant 2005

Grand fruit pur et vibrant qui décline parfaitement les notes florales propres à la Saint-Vivant : œillet de montagne, iris… Saveur tout aussi envoûtante ; corps remarquable, svelte, plein, nerveux, très long. Grand vin, très grand vin même…

 

Richebourg 2005

Au nez, dans un registre voisin en intensité et en finesse, il se montre plus riche, plus épicé que la Saint-Vivant, avec même un caractère chocolaté. Matière impressionnante, très large jusqu'en fin de bouche, serrée, nettement terrienne. Grand vin, aujourd'hui moins éblouissant de sensualité pure et de race que la Saint-Vivant, mais d'une immense stature.

 

Clos de Vougeot 2005

Expression du fruit opulente et précise. Chair veloutée, ample, structurée, qui se resserre considérablement en finale ; saveur nuancée et profonde. Grand vin complet qui dégage une étonnante impression de sérénité.

 

Musigny 2005

Robe éclatante. Bouquet suprême, déjà formé, manifestation (apparition !) idéale du pinot le plus fin et le plus persuasif. Formes et toucher d'une harmonie complète et d'un charme absolu. Illustration de ce qu'en matière de vin la valeur n'attend pas le nombre des années. Vin parfait, dont le génie parvient à faire saillie au milieu de ces grands crus pourtant plus envoûtants les uns que les autres…

 

Clos de la Roche 2005

On ne peut qu'être sous le charme dès le premier nez ; personnalité profonde, enveloppante, senteurs florales bouleversantes et pourtant si bien en place. Matière superlative, complète en tout sens et d'un velouté, d'une sensualité immense. Très grand vin, proche de la perfection, et dire qu'il passe après le Musigny…

 

Latricières-Chambertin 2005

Nez très pur, frais, sur la griotte, d'une éloquence plus retenue que les grands crus précédents. En bouche le vin se montre serré, très vif, d'une grande finesse, longiligne, bâti autour d'une acidité superbe. Grand vin, peut-être très grand vin, sur son quant-à-soi.

 

Chambertin 2005

Robe particulièrement dense et vive. Nez très profond, fortement réduit aujourd'hui, qui laisse deviner un fruit impérial, relevé de notes audacieuses d'épices, d'humus, de moka… Extrêmement riche en bouche, extrêmement serré aussi, d'une cohérence parfaite, minéral ; sa présence physique, son assise sont étonnantes. Très grand vin, proche de la perfection ─ et si différent du Musigny ou du Clos de la Roche.

 

Corton-Charlemagne 2005

Aspect jaune pâle de belle viscosité. Très minéral, réservé et strict au nez. Grande fermeté en bouche, texture et vivacité parfaites, grande pureté, aucune marque de l'élevage, simplement le fruit et le terroir. Grand vin.

 

 

Domaine Jacques-Frédéric Mugnier

 

Chambolle-Musigny 2005 (Plantes + Combe d'Orveau ─ sur fût)

Joliesse du fruit, suavité, élégance, toucher très caressant. Tout ce qu'on peu attendre d'un très bon Chambolle.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Fuées" 2005 (sur fût)

Toujours beaucoup de douceur, de velours, beaucoup de plaisir, une saveur affriolante de framboise… Très bon vin possédant plus de structure que la cuvée précédente, mais aussi une rondeur, une richesse alcoolique qui peut sembler insistante.

 

Bonnes-Mares 2005 (sur fût)

Expression aromatique minérale, profonde, plus "sérieuse", mais toujours porteuse d'un magnifique fruit framboisé. Matière dense, tendue, terrienne, fraîche mais d'une chair pourtant très généreuse. Remarquable.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Amoureuses" 2005 (sur fût)

Nez très raffiné, évoquant les fleurs, la mûre de ronce, la feuille froissée… Également très fin en bouche, aérien ; fruit précis, à la fois velouté et incisif. Remarquable.

 

Musigny 2005 (sur fût)

Nez d'une classe éblouissante, minéral, subtil, profond, conjuguant admirablement fraîcheur (spontanéité) et intensité. Ce miracle d'équilibre se poursuit en bouche ; le vin se montre aussi suave que strict, étiré mais velouté, pulpeux et évanescent… Grand vin, peut-être très grand.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos de la Maréchale" 2005 (sur fût)

Robe plus soutenue que celles de vins de Chambolle. Nez puissant, assez sauvage, terrien, minéral "ferreux", litière de vache… Matière intense, juteuse, large ; tannins serrés, plus rugueux que sur Chambolle, ce qui était attendu. Très beau vin vigoureux et tannique.

 

Chambolle-Musigny 2004

Nez ouvert, joli fruit, qui semble bien mûr mais paradoxalement porteur de notes herbacées. Vif dès l'attaque, goût racinaire, contour et personnalité un peu trop anguleux, amertume de gentiane en finale.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Clos de la Maréchale" 2004

Nez fin et intense, avec quelques inflexions végétales (encore la racine de réglisse ?). Charnu en bouche, assez rond, même si la finale reste vive et un peu amère. L'ensemble montre de l'allant et de la distinction : très bon vin.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Amoureuses" 2003

Le nez nous embarque immédiatement dans le monde si particulier des 2003… Très mûr, confit, avec des notes de gelée de mûre et, moins classiques encore, de cèpe frais ! Matière douce, confite, de belle structure suave, mais nettement chaleureuse et sans la race aromatique attendue de cette cuvée (saveur insistante de caramel, de fruits cuits).

 

Musigny 2001

Superbe nez tout en subtilité mais aussi en persuasion, racé, éthéré, profondément fruité. On retrouve cette distinction aromatique en bouche, portée par une trame serrée mais sans aucune dureté, dense mais aérienne, pénétrante. Grand vin complet, vinification admirable de transparence.

 

 

Domaine David Duband

 

Hautes-Côtes de Nuits 2005 (sur fût)

Acidulé, frais, charnu, fruit bien dégagé.

 

Morey-Saint-Denis 2005 (sur fût)

Assez dense, sérieux, bons tannins fermes mais gras.

 

Nuits-Saint-Georges 2005 (sur fût)

Jolie cuvée à la fois ronde et virile.

 

Chambolle-Musigny 2005 (sur fût)

Fin, délicat, matière un peu mince.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Les Thoreys" 2005 (sur fût)

On change de catégorie. Matière juteuse et serrée, fruit dense et belle minéralité. Très bon vin.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Gruenchers" 2005 (sur fût)

Belle finesse aromatique, suave, finale acidulé. Un certain manque de profondeur, d'élan, par rapport aux cuvées de Nuits. Bon vin.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Les Pruliers" 2005 (sur fût)

Réduit, serré, sanguin, droit, intense ; assez austère mais on devine un très bon vin complet et typé.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Les Procès" 2005 (sur fût)

Le plus minéral et le plus serré des trois Nuits ; austère, tannique, plein de vigueur et proche du terroir… Encore une très belle cuvée.

 

Echezeaux 2005 (sur fût)

Suave, floral, aérien au nez, conformément à ce qu'on attend du climat (les Rouges du bas), même si des notes boisées tendant vers le caramel brouillent un peu ce joli fruit. En bouche l'allonge est bonne, le volume correct mais les tannins me paraissent un peu secs. A revoir.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "La Richemone" 2004

Expression aromatique à la fois solaire (fruit compoté) et herbacée/médicinale (camphre). Des tannins fermes, saillants, dominent une matière un peu mince.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Gruenchers" 2004

Nez un peu végétal mais chair charmante, joli fruit guilleret.

 

Nuits-Saint-Georges premier cru "Les Thoreys" 2004

Arôme très marqué de cassis (à la Pernin-Rossin ?), matière sérieuse, structurée, intense, saveur animale, presque saline. Bon vin à la forte personnalité, dont l'expression aromatique doit s'affiner, d'une virilité conforme à ce que l'on attend (souvent) d'un Nuits.

 

Vosne-Romanée premier cru "Les Beaumonts" 2004

Assez plein, floral, chair agréablement veloutée mais accroche tannique présente. Bon vin.

 

Echezeaux 2004

Assez svelte, presque mince, finesse aromatique indéniable et bonne rémanence mais une expression à nouveau un peu trop marquée par le bois. Espérons que le fruit reprenne rapidement le dessus et exprime toute la subtilité qu'il laisse entrevoir.

 

 

Domaine Armand Rousseau

 

Gevrey-Chambertin 2005 (sur fût)

Couleur pâle, presque de la grenadine. Tout en fruit (framboise, griotte, noyau…) : une gourmandise. Très bon vin au charme immédiat, que l'on boirait volontiers dès à présent.

 

Charmes-Chambertin 2005 (sur fût)

Dans le même esprit que le Gevrey village : suavité, velouté, finesse du fruit. La matière est quand même plus sérieuse, plus tramée et également plus chaleureuse. Très bon vin.

 

Ruchottes-Chambertin "Clos des Ruchottes" 2005 (sur fût)

Marqué par l'élevage mais on perçoit sans peine la grande classe du fruit, racé, complet, aérien. Excellent vin.

 

Gevrey-Chambertin premier cru "Clos Saint-Jacques" 2005 (sur fût)

Sur l'élevage également. Tendu, vif, à nouveau un fruit magnifique de naturel et de race. Excellent.

 

Clos de Bèze 2005 (sur fût)

Très épicé, un grand volume en bouche mais un fruit toujours aussi pur et aérien, une formidable longueur ciselée. Grand vin.

 

Chambertin 2005 (sur fût)

Plus intense que celle du gevrey village, se parant de reflets violacés, la robe montre pourtant les même diaphanes nuances grenadine… Nez très précis, pénétrant, avec une évidence de fruit remarquable, commune à tous les vins de la cave, même si les quatre derniers apparaissent à ce stade marqués par le bois. Fin, serré en bouche, superbe longueur et rémanence aromatique de race absolue. Grand vin.

 

 

Domaine Lignier Père et Fils

 

Fixin (blanc) 2005 (sur fût)

Propre, gras intéressant, saveur de fruits jaunes (pêche, mirabelle…).

 

Chambolle-Musigny 2005 (sur fût)

Du fruit, de la fraîcheur, peut être un peu de rigidité dans la structure. Bon vin.

 

Morey-Saint-Denis 2005 (sur fût)

Plus sérieux, terrien, ample, savoureux, beau grain sous la langue. Très bon vin.

 

Chambolle-Musigny premier cru "Les Baudes" 2005 (sur fût)

Belle finesse aromatique, texture soyeuse, floralité attirante, mais sensation d'alcool marquée. Bon vin.

 

Morey-Saint-Denis premier cru "Vieilles Vignes" 2005 (sur fût)

Concentré, vif, frais, minéral. Très bon vin complet, harmonieux, racé et gourmand.

 

Clos de la Roche 2005 (sur fût)

Le même esprit que le Morey vieilles vignes mais d'une concentration supérieure ; grande finesse aromatique et harmonie générale remarquable. Grand vin.

 

Chambolle-Musigny 2004

Robe pâle. Fruit délicieux, grande fraîcheur aromatique et structurelle. Très bon vin de plaisir et de finesse.

 

Morey-Saint-Denis 2004

Plus rond, plus aromatique que le Chambolle, peut-être un peu plus dense, mais aussi moins séducteur et enlevé dans son expression.

 

Morey-Saint-Denis premier cru "Les Chaffots" 2004

Terrien mais élégant, profond ; fruit très pur souligné de belles notes minérales et épicées. Très bon vin tout à fait dans l'esprit du domaine : plénitude harmonieuse, finesse et équilibre.

 

 

 

Merci aux hommes du vin qui nous ont reçus : Henry-Frédéric Roch, Bernard Noblet, Christophe Roumier, Frédéric Roemer, Jacques-Frédéric Mugnier, David Duband, Charles et Eric Rousseau, Hubert Lignier

 

Merci à ma compagne et à mes compagnons de dégustation successifs : Marie-Claire Delorme, Didier Sanchez, Philippe Escapat, Patrick Moulène, Miguel Sennoun, François Breteau et Vincent Mercier

 

Pour ceux qui voudraient des notes (équivalences non contractuelles…) :

Bon vin : en gros de 15 à 15,5/20

Très bon vin : plus ou moins de 16 à 16,5

Excellent vin ou vin remarquable : autour de16,5 à 17,5

Grand vin : 18 et plus…

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