Club toulousain In Vino Veritas

Entraînement en vue du championnat de France RVF

de dégustation à l’aveugle

Mardi 26 mai 2009

 

 

 

 

 

La dégustation est dirigée et commentée par Laurent Gibet

(Avec le concours plus particulier de Philippe en ce qui concerne la description des robes : on en vérifiera la précision grâce aux supports visuels).

 

Quelques commentaires de contexte :

Nombre de dégustateurs : 8

Petite dégustation de révision qui se déroule en 2 parties :

1.                  bouteilles offertes par Didier

2.                  bouteilles offertes par Laurent

Elles ont été ouvertes au moment du service puis carafées et présentées étiquettes découvertes pour la première partie et à l’aveugle pour la deuxième.

Les verres utilisés sont les « Expert » de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez – LG Laurent Gibet – PR : Philippe Ricard – MS : Miguel Sennoun – EG : Eddy Gautier.

 

 

 

 

Ordre de dégustation

 

Bouteilles offertes par Didier

 

1ère série en 14 blancs secs

 

 

 

 

1. Vin de Savoie Les Abymes : Château de Violette 2007 - 11,5°

(100% Jacquère)

DS13 - LG13 - PR12,5 - MS13,5 - EG13. Note moyenne : 13

Robe très pâle, parée de reflets argentés. 

Nez fermentaire : lime, bière blanche.

Bouche nerveuse, à la finale citrique, frétillante, maigrelette et saline. On peut facilement confondre avec une folle blanche (Gros Plant).

 

Rappel : Vin de Savoie Les Abymes : Château de Violette 2007 – 3/03/09 (MF)

DS13 - LG13,5 - MS13,5 - MF13,5 - EG13,5. Note moyenne : 13,4

Robe très pâle, cristalline.

Le nez exprime des notes primaires de fleurs blanches, de poire ainsi qu'une touche végétale prononcée (petit pois).

La bouche est simple, frétillante malgré une pointe de sucre qui apporte un peu de rondeur à l'ensemble. Elle livre des notes végétales et termine court sur le zeste d'agrumes.

 

 

2. Rousette de Savoie Altesse : Domaine Masson Eric 2005 - 12°

(100% Altesse)

DS14 - LG13,5 - PR13 - MS14 - EG14. Note moyenne : 13,7

Robe dorée.

Apparence délurée, exotique : ananas, début de miel, pomme cuite, citron.

Matière intermédiaire, acidulée, sans réelle ampleur. Pensé assez fortement à un Chignin-Bergeron (roussanne savoyarde). 

 

 

3. Gros Plant du Pays Nantais : Les Vignerons des Terroirs de la Nöelle "Les Goëlands" 2006 - 11°

(100% Folle Blanche)

DS12,5 - LG13,5 - PR12 - MS12 - EG12,5. Note moyenne : 12,5

Robe ténue (moins livide que celle de la Jacquère toutefois), agrémentée de ténus reflets verts.

Nez donnant des notes de citron vert, de calisson (melon confit, pâte d'amande).  Pour Philippe, soupçon végétal (genre fougère) et infime rappel terpénique.

Bouche vive, marine, à l'acidité cinglante. On peut penser à un Riesling de petite extraction (à la robe près ? pourtant, il est d'usage de servir de genre de produit dans des verres à pied vert, pour limiter cette impression visuelle de manque de maturité). Jacquère est une autre possibilité pour un vin nordiste, bien hâve, manquant de corps.

 

 

4. Muscadet Côtes de Grandlieu : Les Vignerons des Terroirs de la Nöelle "L'Aiguière" 2007 - 12°

(100% Melon de Bourgogne)

DS14 - LG14 - PR13 - MS13 - EG13,5 . Note moyenne : 13,5

Robe similaire à celle du Gros Plant.

Nez bien mûr, sur les fleurs blanches, les agrumes, les embruns littoraux. Une petite touche vient mettre son grain de sel (c'est le cas de le dire), plus réglissée qu'anisée.

Mesurable supplément de matière ici pour une austérité assumée (et une évocation saline). 

 

 

5. Sylvaner : Domaine Schlumberger "Les Princes Abbés" 2005 - 12,5°

(100% Sylvaner)

DS13,5 - LG13 - PR13 - MS13 - EG13,5. Note moyenne : 13,2

Robe claire, avec une tonalité verte un peu plus sensible que dans le Gros Plant.

Nez "alsacien" : fruit en avant (fruit de la passion, goyave, citron vert), poivre blanc, agrumes, mirabelle.

Bouche un poil amère, sans véritable tension (on exclura donc le gros manseng), expéditive. Selon Philippe : forte acidité et amertume pour trahir le cépage.  

 

 

6. Pinot blanc : Domaine Boxler "B" 2007 - 12,7°

(100% Pinot Blanc)

DS15 - LG14,5 - PR14,5 - MS15 - EG15. Note moyenne : 14,8

Robe paille, avec un soupçon de jaune accompagné de légères nuances vertes.

Senteurs décidées exprimant les fleurs blanches, la pomme, le pamplemousse, la craie. L'expansivité est augmentée par une belle fraîcheur mentholée.

On note un volume respectable mais nous sommes confrontés aux limites aromatiques du cépage (de l'intensité mais pour un spectre moindre que dans le cas du Riesling par exemple). Un vin qui sort du lot, dans cette série. Et probablement un rendement plus que raisonnable pour un vigneron de grand talent. Un vin qui sera stable pendant plusieurs jours.

 

 

7. Savennières : Château d'Epiré "Cuvée Spéciale" 2004 - 14°

(100% Chenin)

DS12 - LG12,5/13 - PR12 - MS12,5 - EG12,5. Note moyenne : 12,4

Pas mal de couleur dans la robe (jaune, or clair).  

Nez baroque défini par des notes végétales un peu excessives (entre asperge et fond d'artichaut crus), du coing, de l'alcool (banane et raisins au rhum), de la pomme blette ... très Savennières pour le coup !

Bouche grasse, assez fade, à l'amertume ingrate. Il était tentant d'imaginer un Jasnières ou un Coteaux du Loir de Bellivière.

 

 

8. Sancerre : Domaine René Carrois 2007 - 12,5°

(100% Sauvignon)

DS13,5 - LG14 - PR12,5 - MS13,5 - EG12,5. Note moyenne : 13,2

Robe pâle, pour insister par avance sur la piste de cépage qui viendra à tous les parieurs. 

Nez typé de sauvignon, variétal : végétal, agrumes. On se transporte vers Ménetou-Salon ou les Graves (mais pas à Pessac).

Un peu de volume et de vitalité pour une allure très linéaire (mais logiquement juvénile également, dont il faudra suivre l'évolution). 

 

 

9. Bouzeron : Bouchard Père & Fils "Ancien Domaine Carnot" Aligoté 2007 - 12°

(100% Aligoté)

DS13 - LG13,5/14 - PR12,5 - MS13 - EG13. Note moyenne : 13,1

Habit livide. Légers reflets gris/vert pour l'oeil entraîné de Philippe

Nez délivrant des notes très blanches de pâte à crêpes, de fleurs de pommier, de craie. Impression d'un probable masque de soufre.

En bouche, la réponse est assez limitée. On trouve une expression un peu amère (et salée). Des échos possibles vers le pinot blanc ou mieux : un petit Chablis.

 

 

10. Pouilly-Fuissé : Verget "Terroir de Vergisson La Roche" 2007 - 13°

(Chardonnay 100%)

DS14,5 - LG14 - PR14,5 - MS13,5 - EG14,5. Note moyenne : 14,2

Robe claire, légèrement jaunie, avec des reflets verts caractéristiques (c'est Philippe qui souligne).

Le Chardonnay ne disparaît pas en dépit d'une couverture de bois conséquente. Intonations grillées, exotiques et en complément des agrumes, du végétal.

La bouche développe une matière correcte, sans classe particulière. Nettes saveurs de Chardonnay.

 

Pour info : Pouilly-Fuissé : Verget "Terroir de Vergisson La Roche" 2006 – 18/06/2008 (LG)

DS13 - LG13,5 - MS12,5. Note moyenne : 13

Nez boisé, délivrant sans trop de générosité des notes de végétal, de minéral, d’agrumes.

Bouche un peu bancale, semblant large d’épaules puis finissant acide. Un taux d’alcool trop élevé contribue à l’entraver. Finale amère, peu invitante.

 

 

11. Coteaux du Languedoc La Clape : Domaine Ferri Arnaud 2007 - 13°

(70 % Bourboulenc et 30% Grenache)

DS13,5 - LG14 - PR12,5 - MS14 - EG13,5. Note moyenne : 13,5

Robe paille, très légèrement jaunie, avec un peu de couleur verte.

Odeurs de guimauve, de menthe, de fruits blancs, de gingembre. L'ensemble est un peu comme en dilettante.

Matière fadasse, sans trop de goût, avec comme une saupoudrée d'épices. J'aurais parié grenache.

 

 

12. Coteaux-du-Languedoc : Cave de l'Ormarine "Picpoul de Pinet Les Prades" 2007 - 12,5°

(100% Piquepoul)

DS13,5 - LG13,5 - PR12,5 - MS13 - EG13. Note moyenne : 13,1

Robe paille, très brillante, avec des traces de vert.

Fruit mûr, plutôt invitant : pomme, poire, raisin frais.

Bouche possédant à la fois du gras et de la fraîcheur, au fond acide citronné. Sa finale subtilement saline pourrait faire croire à un muscadet mais le taux d'alcool ramène au Sud, entre Clairette et Piquepoul (cépage auquel nous sommes bien peu souvent confrontés).

 

Pour info : Coteaux-du-Languedoc Picpoul de Pinet Les Prades Cave de L'Ormarine 2006 

DS13,5 - PR13,5 . Note moyenne à l'ouverture : 13,5 (PR)

Robe paille aux reflets gris. Présentation assez simple, mais joyeuse : fleurs blanches, pêche, pamplemousse.

Bouche aimable, mûre, ronde, dynamisée par ensemble acidité-CO²-amertume bien dosé. Arômes d’agrumes, de fenouil qui s’ajoutent au style méditerranéen, certes sans prétention, mais avec une fraîcheur sympathique.

Après les oursins à Cassis, une petite mouclade sur le port de Sète ?

DS13,5 - LG14 - MS14. Note moyenne après 5h d'aération : 13,8 (MS)

Nez muscaté, de raisin frais, lumineux, avenant. Ensemble joyeux, bien équilibré, très méditerranéen.

 

 

13. Cassis : Domaine des Quatre Vents 2006 - 12,5°

(30% Ugni blanc/30% Clairette/40% Marsanne)

DS14 - LG13 - PR13 - MS13 - EG14. Note moyenne : 13,4

Robe claire, paille légèrement jaunie, très lumineuse.

Des notes anisées s'immiscent dans une olfaction sudiste rappelant les fruits blancs et les agrumes.

Bouche pas très causante, un brin amère. Belle compensation de la flaccidité potentielle de la marsanne par le caractère bien plus alerte de la Clairette.

 

 

14. Coteaux d’Aix en Provence blanc : Domaine des Béates 2007 - 13,5°

(60% Rolle/40%Sauvignon)

DS14,5 - LG14 - PR13 - MS14,5 - EG14,5. Note moyenne : 14,1

Toujours une robe paille légèrement jaunie, impliquant des reflets tons de vert.

Le sauvignon est curieusement peu perceptible dans une configuration plus proche de celle du Rolle en effet : nougat, amande, poire, vapeur de menthe. Philippe nous dit sentir quelque chose comme du persil frais.

Bouche grasse, un peu amère, à l'équilibre satisfaisant. 

 

Rappel : Coteaux d'Aix en Provence : Domaine des Béates 2007 : 06/01/2009 (MF)

DS14,5 - LG14,5 - MS14 - MF14 - EG14. Note moyenne : 14,2

Le nez développe de beaux arômes d'abricot, de lavande, de gingembre ainsi qu'une pointe fumée. A ce stade je pense au viognier...

La bouche est souple, grasse, fruitée sur des notes de pamplemousse, de calisson et d'amande fraîche dans un ensemble cohérent et équilibré. Je reste sur le viognier...manqué!

 

 

 

Bouteilles offertes par Laurent Gibet

 

 

2ème série en 6 rouges

 

 

 

15. Baux de Provence : Clos Milan 2003 - 14°

(80% Grenache ; 20% Syrah)

DS14 - LG13,5 - PR13 - MS14 - EG14. Note moyenne : 13,7

Robe démasquant un peu d'évolution par une coloration brique/grenat sur le disque.

Nez faisant "peu protégé", un peu comme chez Barral ou chez Marlène Soria (Clos des Cistes) : grenadine, genièvre, figue au four, brou de noix, mélange d'herbes de garrigue, avec une lichette d'olive noire. 

En bouche, on décèle une certaine ardeur alcoolique, des tannins pas extrêmement fins (raidis par le millésime?). Le vin se boit cependant bien mieux que lors du concours RVF du château de Lastours (nous avions pensé Bandol, en raison d'une finale d'une grande violence, pour un vin passablement vieilli). Au domaine, en juillet 2008 : " ... Clos Milan 2003, expressif, sans excédent d'alcool particulier, avec une belle finale en percussion tannique gourmande (alors que Domaine 2003 reste plus raide et acide)". Des effets inconscients de contexte ...

 

 

16. Madiran : Domaine Capmartin "Cuvée Vieilles Vignes" 2001 - 13,5° 

(70% Tannat, 30% cabernet-sauvignon et cabernet-franc)

DS13 - LG13 - PR13,5 - MS12,5 - EG13,5. Note moyenne : 13,1

Robe (encore) violacée (Cahors ou Madiran ?).  Pour Philippe : plus prune que violacée, avec une intensité colorante qui frise le noir.

Notes de cassis puissant, d'herbes aromatiques, de jacinthe, de réglisse, de suie, de terre battue (avec un aspect ferrugineux qui sied au cépage).

Bouche virile, un peu amère. Robuste et peu gourmande mais peut-être un peu moins désagréable que la cuvée du couvent, plus concentrée. Tannins grenus pour une finale qui se resserre beaucoup. A associer à une daube pour limiter la casse. 

 

Rappel : Madiran Capmartin VV 2001 : 15/20 – 26/11/06 (LG)

Nez très jeune, viril, très fruité (cassis, myrtille), boisé discret (soupçon de vanille), terre battue, cacao, notes empyreumatiques. Bouche infiniment typée, masculine en diable (grosse mâche rugueuse), solidifiée par des tannins granuleux et une acidité conséquente. Le lendemain, elle s’est légèrement décontractée (assouplie), mais sa trame tannique réglissée reste indéfectible, opaque. Cette corpulence fruitée devrait s’assagir avec le temps.

 

 

17. Pommard : Château de Pommard 2002 - 13°

(100% Pinot Noir)

DS13 - LG13 - PR12,5 - MS12 - EG(12). Note moyenne : 12,5

Robe du cépage, sans grande intensité colorante.

Senteurs simples, renfrognées, tendance terrienne : kirsch, pivoine. Philippe décode du bois, de la vanille, une touche animale toastée.

Bouche décidément peu fruitée, rude, introvertie, finissant sur un peu de sécheresse. Sensation d'une grande "froideur" ...

 

Rappels :

a. Pommard : Château de Pommard Famille Giraud Vinificateur Jean-Louis Laplanche 2002 : 22/11/07 (LG)

DS13,5 - PC13,5 - LG13,5 - PR13. Note moyenne : 13,4.

Nez relativement viril : griotte, fumée légère, fourrure

Tannins robustes pour un vin charpenté, anguleux qui se livre peu pour le moment.

b. Pommard  château de Pommard 2002 : 15,5/16 - 16/9/07

Robe assez tendre. Fruits rouges (guigne, prune surette), fumée, épices, caractère floral, terrien, kirsché (noyau) sont les indices d’un pinot de caractère, « pointu ».

Tenue en bouche indiscutable, acidité sans faille, finesse (bouche solide mais en dentelle) pour une bouteille qui possède quelques angles en finale et surtout une bonne assise propice à la garde.

Le boisé légèrement lacté est encore là mais il ne dépare pas le vin. Acheté en FAV Auchan 16 euros (ce vin était plus cher à une époque – souvenir d’un 1978, dans un flacon insolite,

qui s’est depuis banalisé). Content de m'être laissé tenter !

Note : famille Giraud, vinificateur : Jean-Louis Laplanche (également psychanalyste de renommée internationale).

 

 

18. Saint-Emilion Grand Cru : Château Petit-Gravet 2004 - 13°

(50% Merlot, 30% Cabernet Franc, 20% Cabernet Sauvignon)

DS13 - LG13,5 - PR13 - MS13 - EG12,5. Note moyenne : 13

Robe au rubis légèrement bruni, sombre.

Un nez très lacté, déjà un peu évolué (à l'image de la robe), assez doux, exprimant le cassis (mais tirant vers la fraise), les herbes aromatiques, la réglisse. Très aquitain même si ici en mode peu noble. 

Souple, uniforme, d'une banalité confondante. 

 

 

19. Côte-Rôtie : Domaine Vincent Gasse « Cuvée Vieilles Vignes » 2001 - 12°

(100% Syrah)

DS13,5 - LG13 - PR14 - MS13,5/14 - EG13,5. Note moyenne : 13,6

Robe encore jeune, légèrement bordeaux.

Notes de poivre, de cassis, de rafle. Un peu "rachot" ...

Bouche mince, monacale, sans trop de pulpe, laissant libre cours à l'acidité. Un jugement assez cohérent avec celui porté lors des précédentes confrontations. Une mondeuse, limitée, rustique, janséniste, me conviendrait très bien. 

 

Rappels :

a. Côte-Rôtie : Domaine Vincent Gasse "Vieilles Vignes" 2001 : 18/6/08 (LG)

DS13 - LG13 - MS14. Note moyenne : 13,3

Légère évolution décelable : cassis, poivre fort, groseille.

Tannins fermes, de l'acidité, précédant une finale tristounette et abrupte.

Délibérément peu en verve (le style maison et l’impact du millésime – cf. les vins de Jamet). Un style frileux, janséniste, qui semble fuir le charme comme la peste.

b. Côte-Rôtie - Domaine Vincent Gasse "Vieilles Vignes" 2001 : 1/4/08 à l’ouverture

DS(13,5?ou ED) - PR13 - CD14. Note moyenne : (13,5 ou ED)

Robe très sombre, rubis assez terne. Nez sobre, austère, terrien.

Bouche renfrognée, acide, asséchante, encore dans un style « brut de fonderie », sans artifice. Un fond indéniable, mais transmis difficilement.

Côte-Rôtie - Domaine Vincent Gasse "Vieilles Vignes" 2001 : 1/4/08 après 5h d’aération

DSED - LGED - MSED. Note moyenne : ED

Bouchon irrémédiable dissuadant toute approche.

c. Côte-Rôtie : Domaine Vincent Gasse "Vieilles Vignes" 2001 : déc 2007

DS16/16,5 - PC16+ - LG16 - MS16,5. Note moyenne : 16,2

Robe assez dense. Nez sur le fruit, discret mais profond et surtout très "nature", sans aucune ostentation.

Matière à l'avenant : franche, structurée, juteuse, sans fard.
d. Côte-Rôtie : Domaine Vincent Gasse "Vieilles Vignes" 2001 : 19/1/08 : 15,5

Nez frais déclinant des senteurs sans tapage : cassis, épices (poivre, genièvre), lard, violette, cachou, genièvre.

Bouche franche du collier, légèrement herbacée, peu sensuelle mais sobre et juste. Saveurs sans aucune afféterie mais indéniablement prenantes (quand un vin ressemble d’une certaine manière à son géniteur).

 

 

20. Bergerac : Château Caillevet « Accent » 2003 - 14,5°

(90% Merlot, 10% Cabernet Sauvignon)

DS13,5 - LG12,5/13 - PR13,5 - MS12 - EG13. Note moyenne : 13

Robe rubis avec une persistance de reflets prune.

Un vin qui sent le grenache : fruit ultra-mûr, figué, marc, fraise. Pour Philippe et Miguel : remugles, beaucoup de réduction (relents d'égouts)

Attaque assez onctueuse pour une finale ardente, aux tannins raidis (blocage de maturité phénolique ?). 

Comme dans le cas du Clos Milan 2003, un vin vraiment chargé en alcool, particulièrement difficile à localiser.

Pour Didier : initialement très grenache puis évolution vers cabernets (retenir alors un merlot non boisé).

 

 

 

3ème série en 6 blancs

 

 

 

21. Champagne Grand Cru : F & L Vergnon « Blanc de Blancs » 2002 - 12°

(100% Chardonnay)

DS15,5 - LG15 - PR15 - MS15,5 - EG15,5. Note moyenne : 15,3

Robe paille, inflexions jeunes, grises et vertes.

Très chardonnay avec ses notes de craie, d'agrumes, de fleurs blanches, de miel délicat.

Il faudra patiemment attendre que le flux se calme dans le verre pour savourer une assez belle bouteille, fine et fraîche, mûre et énergique (très 2002, en l'occurrence). 

 

 

22. Pessac-Léognan : Château Malartic-Lagravière 2004 - 13°

(80% Sauvignon, 20 % Sémillon)

DS14,5 - LG13 - PR13 - MS13,5 - EG14. Note moyenne : 13,6

Parure pâle (paille avec des reflets verts et dorés, pour aller plus vers Pessac  - influence de l'élevage en barriques - que vers la Loire).  

Pas de triche au niveau d'une olfaction bougrement variétale (buis, citron, sueur). Une cuvée qui transpire le sauvignon ... et le bois (dixit Philippe)

Tactilement confortable mais gustativement pauvre (pas de matraquage de bois pour moi), peu inspiré, assez amer et pour tout dire terriblement ennuyeux.   

 

 

23. Châteauneuf-du-Pape : Clos des Papes 2001 - 14°

(20% Grenache, 20% de Bourboulenc, 20% Clairette, 20% Roussanne, 20% Picpoul)

DS16 - LG16 - PR16 - MS16 - EG16. Note moyenne : 16

Robe plus soutenue (jaune assez clair avec des intonations or). 

Nez fin et discret alliant des notes au charme tout méridional : fleurs, pêche, abricot, guimauve, miel, poivre blanc, bâton de réglisse. Cossu mais sans tapage et sans fioriture (et surtout sans lourdeur).

L'archétype du beau Châteauneuf blanc, alliance profitable de différents cépages, parfumé, corsé (gingembre), onctueux, capiteux mais sachant rester suffisamment gracile, plein et fin, persistant et enfin doté d'un magnifique toucher de bouche.

 

 

24. Meursault 1er cru Genevrières : Bernard Boisson-Vadot 2006 -13,5°

(100% Chardonnay)

DS17 - LG17+ - PR16,5/17 - MS17 - EG16. Note moyenne : 16,8

Habit paille avec un léger vert.

Abord retenant l'attention, grillé (comme chez Coche-Dury), avec du minéral, des agrumes, du végétal noble, complétés par une pincée d'épices.

En bouche, le vin brille pas sa pureté, sa sapidité, sa persistance. La palette gustative est encore simple mais accessible et prometteuse. Raffinement de saveurs profondes impliquant de superbes amers (à noter d'emballants Meursault Grands Charrons 2006 (16,5/17) et Meursault Chevalières 2006 (17,5/20+), griffée maison, bus au domaine en mars 2009). La majesté du chardonnay, qui impose au Sauvignon de se transcender pour rivaliser (il y arrive parfois sur Chavignol). Sera meilleur le lendemain et restera constant à ce haut niveau plusieurs jours.

 

 

25. Saumur : Clos Rougeard « Brézé » 2000 - 12,5°

(100% Chenin)

DS14,5 - LG14,5/15 - PR14,5 - MS14,5 - EG14. Note moyenne : 14,5

Habit doré.

Au nez, on détecte des restes d'élevage encore insistants. On décèlera très vite un caractère de Vouvray (cette petite notion de coquillage, mais d'autres seront tentés par Chablis). Notes complémentaires de pomme (pour démasquer le cépage), de fruits jaunes, de yaourt au citron dans un ensemble butyrique et melliflu.

Bouche corpulente et ferme, sauvant les meubles au niveau de la finesse et de la fraîcheur, mais plutôt impersonnelle. Elle reste anonyme, monotone, pour un nuancier de flaveurs bien plus limité que dans le cas des 2 superbes vins qui l'ont précédée. Encore un chenin élevé qui ne suscite pas l'enthousiasme (la sensation d'élevage augmentera encore le lendemain, lestant ce vin de manière irrémédiable). Didier nous rapporte un vin lourdement boisé le lendemain.

 

 

26. Coteaux du Layon Saint-Lambert-du-Lattay : Domaine Michel Robineau « Sélection de Grains Nobles » 1997 - 12°

(100% Chenin)

DS14 - LG14,5 - PR14,5 - MS14 - EG15. Note moyenne : 14,4

Couleur soutenue prenant l'apparence de l'ambre.

Senteurs de sirop d'érable, de cire, de coing, d'abricot, de peau d'orange, de safran, entre Layon et Gaillac.  

Bouche épaisse, sirupeuse (mais ce soir semblant sensiblement moins amidonnée qu'en d'autres occasions). Didier pointe un infime retour acide en finale (citron vert, pour éliminer Gaillac, en tout cas hors dominante loin de l'oeil, capable d'une certaine nervosité). On est bien loin de l'éclat d'un royal Layon Noëls de Montbenault 97 de Richard Leroy.

 

Rappel :  Coteaux du Layon Saint-Lambert-du-Lattay : Domaine Robineau SGN 1997 - 20/3/08 (LG)

DS13  - LG14  - MS14 - CD14. Note moyenne : 13,8

Retesté pour confirmer une évolution que j'imagine peu favorable. Nez lourd : gentiane, miel, abricot, pâte de coing, sucre d'orge, datte fourrée, mélasse, sirop d'érable. Bouche empâtée, sur ces goûts manquant de finesse, tendance sirop. Un achat de jeunesse …

 

 

 

 

Une douceur…

 

 

 

27. Savennières : Château de Chamboureau « Clos du Papillon Cuvée d’Avant» Moelleux 1999 - 13,5°

(100% Chenin)

DS13 - LG12,5/13 - PR14 - MS13,5 - EG14,5. Note moyenne : 13,6

Robe jeunette, jaune or.

Un nez de Vouvray, en mode mineur. Odeurs de pomme verte, d'agrumes, de coquillage, de minéral.

Liqueur indigente (plus cohérente avec un style demi-sec), assez forte mais sans volupté, essentiellement marquée par la minéralité et l'amertume des agrumes.

 

 

 

 

Résultats

 

Résultats de la dégustation à l'aveugle selon le barème du Championnat de dégustation à l'aveugle organisé par la RVF.

 

 

 

EQUIPES

Didier Sanchez

Philippe Ricard/ Miguel Sennoun

Jean-Michel Perrussan/ Eddy Gautier

Claude Cherbourg/ Jean-Pascal Sanchez

15ème vin

3

14

0

8

16ème vin

4

1

12

0

17ème vin

12

0

0

10

18ème vin

14

0

8

11

19ème vin

11

0

0

9

20ème vin

0

0

0

0

 

 

 

 

 

21ème vin

12

15

12

0

22ème vin

10

12

9

0

23ème vin

12

12

0

0

24ème vin

15

20

14

1

25ème vin

0

1

0

1

26ème vin

12

0

0

2

 

 

 

 

 

Résultats

105

75

55

42

 

 

 

 

 

Classement

1er

2ème

3ème

4ème