Séjour en Bourgogne – mai/juin 2009

Pierre Citerne

 

 

 

 

 

Domaine Joseph Voillot

Le terme vins fins n’est pas galvaudé dans cette cave : très nets, modestes et précis, méticuleux et articulés, à l’image de leur créateur J.-P. Charlot. Une seule réserve : la volonté d’arriver systématiquement à 13°, il m’a semblé sur certaines cuvées que l’équilibre aurait pu être trouvé avec un petit peu moins d’alcool.

 

2008 sur fûts (début de malolactique sur certains rouges)

Meursault « Chevalières » : gras, souple, beurré (15)

Meursault premier cru « Les Cras » : moins aromatique, structuré, presque « tannique » en bouche (15,5)

Volnay « Vieilles Vignes » : floral, aromatique, fin (15)

Pommard « Vieilles Vignes » : plus austère, moins délié mais bien assis (14,5)

Volnay premier cru « Fremiets » : très subtil, fin, toucher aérien (15,5)

Volnay premier cru « Champans » : vigne grêlée le 22 juillet - tannins un peu secs, toucher grenu, manque de finesse et d’harmonie pour l’instant (13,5/14) ?

Volnay premier cru « Caillerets » : complet, vif, intense et ciselé, très Volnay (15,5/16)

Volnay premier cru « Brouillards » : très velouté, un petit supplément de suavité (16,5)

Pommard premier cru « Pézerolles » : tannique, sérieux, équilibré (15,5)

Pommard premier cru « Rugiens » : fumé, « ferrugineux », serré, austère et profond (16)

Pommard premier cru «  Epenots » : complet, dense, tendu (16)

Pommard premier cru « Clos Micault » : puissant, large, peut-être un peu plus sec que les autres cuvées de Pommard ? (15,5)

 

Volnay « Vieilles Vignes » 2007 : aimable mais un peu atone (14)

Volnay premier cru « Fremiets » 2007 : très fin, délicat, matière discrète (15)

Volnay premier cru « Champans » 2007 : caractère nettement plus viril et saveur quelque peu « terreuse » (15)

Pommard premier cru « Pézerolles » 2007 : tendu, net, discret à l’ouverture. Regoûté sur 4 jours : belle évolution, toujours une grande précision aromatique et structurelle, un alcool un peu trop sensible alourdit la fin de bouche et rabaisse la grande qualité d’expression du vin (où alors est-ce côté un peu « plat » ou « nonchalant » - un peu comme dans les 1997 – qui ressort ?) (15,5)

Meursault « Chevalières » 2007 : vif, direct, peu de gras ni d’expressivité aromatique mais une belle droiture (14,5)

 

 

Domaine Buisson-Charles

Des meursault 2008 en cours d’élevage remarquables de sérénité et de pureté aromatique et un Tessons 2002 d’une magnifique plénitude.

 

2008 sur fûts

Aligoté (sur cuve) : vif, mais surtout très mûr, encore un peu de sucre résiduel ; bien agréable (14)

Meursault « Tessons » : salin, net, presque massif (15,5)

Meursault premier cru « Les Cras » : très vif et charpenté, tonique (15,5/16)

Meursault premier cru « Charmes » : toujours capiteux, belle matière soutenue par une vaillante acidité (15,5)

Meursault premier cru « Bouches Chères » : un peu plus d’élégance, dense, pur (16)

Meursault premier cru « Goutte d’Or » : bien en place, suave mais réservé (16)

 

Bourgogne rouge 2007 : beaucoup de finesse, jolie cerise friande (14,5)

Pommard « En Chiveau » 2007 : tannins serrés, saveur fumée, profil viril… sérieux, un peu renfrogné (15+)

Volnay premier cru « Santenots » 2007 : tannins plus longilignes, allonge intéressante ; bouteille ouverte depuis quelques jours, senteur d’évent (15) ?

Meursault « Vieilles Vignes » 2007 : odeurs un peu oxydées (ouverture ?) et paradoxalement fond peu expressif (13,5) ?

Meursault « Tessons » 2007 : salin, un peu « brutal », monolithique, mais moins boisé et chaleureux que lors de la dégustation RVF de Lastours  (14,5)

Meursault premier cru « Bouches Chères » 2007 : plus vif que le Tessons, belle allonge sinueuse, davantage de « féminité » ? (15,5)

Meursault premier cru « Goutte d’Or » 2007 : Pur, gras, solide, serein (15,5/16)

Meursault « Tessons » 2002 : Jaune doré, remarquable nez de meursault se dirigeant vers la maturité (on pense nougat, crème brulée, jaune d’œuf…), entre organicité et fraîcheur gourmande. Costaud, riche, une forte présence en bouche, tout en restant très harmonieux et rigoureux dans son expression. Toutes les qualités attendues du millésime (17)

 

 

Château de Monthelie – Eric de Suremain

Des vins pleins, spontanés, sincères, pouvant parfois sembler manquer de précision (de netteté ?), mais reflétant avec beaucoup de franchise le caractère des millésimes et l’esprit « terrien » du pinot bourguignon. 

 

Rully premier cru (blanc) 2005 : rond, équilibré, suffisamment vif, petit manque de netteté aromatique (14)

Rully premier cru (blanc) «Les Meix Caillet » 2005 : plus minéral, tendu, saveur miellée tout en étant un peu amère (14,5)

Rully premier cru (rouge) « Préaux » 2005 : couleur grenat franche, mâche tannique grenue, franc et parfumé (15)

Monthelie 2005 : tannique, assez abrupt, grain « rustique » mais le vin conserve un bon glissant (14,5)

Monthelie premier cru « Sur la Velle » 2005 : coloré, tannique mais pas dur, serré, plein de fruit et d’avenir (15,5/16)

Monthelie premier cru « Sur la Velle » 2003 : 15° d’alcool, fruit confituré (fraise…), mais toucher pulpeux en accord avec la saveur gourmande, ni mou ni sec ; très plaisant à se façon, bien dans le type du millésime (15,5)

Monthelie premier cru « Sur la Velle » 2000 : pâle, déjà tertiaire, encore assez vif (14,5)

Monthelie premier cru « Sur la Velle » 2006 : pâle, expression aromatique très fine, légèrement végétale, beaucoup d’élégance (15,5). Une autre bouteille montre à l’ouverture de peu agréables notes terreuses, moisies (ED ?) ; le lendemain le vin est redevenu pur, expressif, articulé, une très belle expression de la Côte de Beaune (15,5/16) 

 

 

Domaine de Chassorney – Frédéric Cossard

Beaucoup de cuvées différentes (cuvées de propriété et achat de raisin), une vision énergique et entreprenante du « vin nature ». De très joli jus, fruité juvénile de pinots conditionné par la vinification (vendange entière macérée sous chapeau de CO2) et des boisés à ce stade de l’élevage parfois hors de propos, en rouge comme en blanc. Des vins souvent bus très jeunes, sur la fraîcheur du fruit et la finesse tactile ; il serait intéressant de suivre l’évolution des meilleures cuvées.

 

2008 sur fûts

Bourgogne rouge « Le Bedeau » : vignes sur Corpeau - déjà sympathique, fruit sans entrave (14,5)

Saint-Romain : davantage de volume et de finesse aromatique dans le même style gourmand (15/15,5)

Savigny : complet, intense et gourmand, grain fin, contact très agréable (16)

Volnay : goûté sur deux fûts, neuf et un vin, impact du fût marqué dans les deux cas, vin dur et arômes boisés ( ?)

Beaune premier cru : de la finesse, déjà de l’élégance, une certaine minceur aussi (15/15,5)

Chambolle-Musigny : marqué par un boisé torréfié insistant mais finesse et plénitude de la matière (15,5/16)

Nuits Saint-Georges premier cru « Les Argillières » : tannique, articulé, jolie structure qui s’affirme au travers du fruité immédiat et un peu gazeux commun à tous ces 2008 en cours d’élevage (16)

Grenache de Lézignan (futur VDT) : élevage en demi-muid - joli fruit direct et pur, saveur simple, grain fin, bonne vivacité même après les pinots… (15)

 

Bourgogne blanc « Les Bigotes » : vignes sur Corpeau - beurré, sympathique, sans malice (14)

Auxey-Duresses : grosse différence avec les Bigotes, beaucoup plus tendu, présent, intense, minéral (15,5/16)

Beaune : un peu oxydatif… ( ?)

Meursault « Narvaux » : vraiment très boisé ( ?)

Puligny-Montrachet : fin et délicat, quoique lui aussi fortement boisé (15,5)

Chassagne-Montrachet premier cru : boisé mais plein, puissant, bien représentatif de l’idée générale qu’on peut se faire du village… (15,5)

Meursault premier cru « Les Perrières » : une seule barrique. Complètement différent des autres blancs, déferlante de miel et de fruits exotiques, impression olfactive de vendange tardive ; admirablement gourmand en bouche, voluptueux, juteux, très rond, sans tranchant mais sans mollesse ni lourdeur (17+)

 

 

Domaine du Vicomte Liger-Belair

Une haute tradition revitalisée. L’individualisation des terroirs est remarquable, tout comme la plénitude séductrice de matières. Un « jeune vieux domaine » qui tout en livrant des interprétations abouties de ses terroirs aux noms de rêve, peaufine et expérimente doucement : 100% fûts neufs sur tous les vins, mais interrogation sur l’utilisation de contenants plus importants sur certaines cuvées ; vendange 100% égrappée mais expérimentation de l’utilisation des raisins entiers.

 

2008 sur fûts

Vosne-Romanée « Clos du Château » : très gourmand, fin et floral, boisé un peu démonstratif (15,5)

Nuits Saint-Georges « Aux Lavières » : peu loquace, tannique, fruité, belle intensité et grain serré (16+)

Vosne-Romanée premier cru « Les Brûlées » : cuvée non commercialisé, 25% de vendange entière sélectionnée. Remarquablement frais et intense, tonique autant que suave (17+)

Nuits Saint-Georges premier cru « Les Cras » : minéral (senteurs de poudre à canon, de soufre…), viril, sanguin, dense, se moque bien du fût neuf… (16,5)

Vosne-Romanée premier cru « Aux Reignots » : même nez « volcanique » que les Cras, davantage de chair, de velouté ; jus magnifiquement frais évoquant la cerise burlat bien mûre (17+)

Echezaux : développement très différent des premiers crus, plus longiligne, plus subtil, au point de sembler presque émacié en milieu de bouche ; expression aromatique nuancée, réservée, un peu dominée par l’élevage. (16,5)

La Romanée : soupçon d’animalité et de sauvagerie au nez, comme les Reignots, puis fruit souverain ; prestance, plénitude, séduction en bouche. Le nez « sauvage » de La Tache et le velouté aérien de la Romanée-Conti ? (18+)

 

Vosne-Romanée « La Colombière » 2007 : matière très tendre, dominée par le fût, saveur de caramel (14)

Vosne-Romanée « Clos du Château » 2007 : grande finesse, saveur tonique, expression florale et épicée captivante (16,5/17)

Nuits Saint-Georges premier cru « Les Cras » 2007 : tannique, sanguin, sans agressivité mais bien décidé, très belle pulpe (16,5)

Vosne-Romanée premier cru « Aux Reignots » 2007 : même vigueur que les Cras, puissance, virilité et qualité du fruit, avec encore plus de parfum (17)

Echezaux 2007 : expression moins tonitruante que les premier crus, qui se cache un peu derrière l’élevage ; mais la longueur, le soyeux, la présence émergent à l’aération (17)

La Romanée 2007 : vin complet, séduction évidente, sans aucune ostentation ; la sérénité de son corps lui permet même quelques inflexions exotiques. Grâce et plénitude, comme le 2008 en fût (18+)

 

Domaine Lechenaut

Des vins intenses et bien dotés, sans être forcés, avec des expressions aromatiques parfois un peu trop répétitives dans leur jeune âge (lissées par l’élevage ?) mais des qualités formelles évidentes. Des 2007 au fruité avenant mais aussi parfois légèrement indolent (comme 2000, 1997 ?)…

 

2008 sur fûts (malolactiques non achevées)

Chambolle-Musigny : parfumé, svelte, pur (15,5)

Morey premier cru « Les Charrières » : un peu plus carré, animal, tonique (15,5/16)

Nuits premier cru « Les Damodes » : droit, tendu, jus de belle qualité (16)

Nuits premier cru « Les Pruliers » : même veine, intense, juteux, tonique et fermement structuré (16,5)

Clos de la Roche : nez « luxueux » de violette et de cerise cacaotée… richesse, douceur flatteuse en bouche, élevage assez marquant mais vin dense et puissant (16,5) 

 

Chorey Lès Beaune 2007 : souple, simple, un peu trop boisé (13)

Morey Saint-Denis 2007 : vin de haut de coteau - encore brouillon aromatiquement mais joli fond, belle vigueur, tension calcaire (15)

Chambolle-Musigny 2007 : floral, flatteur, suave, plaisant, avec un boisé présent, lactique, qui empâte légèrement l’expression aromatique (15,5)

Morey « Clos des Ormes » 2007 : soupe de cerise, fruit flatteur, belle générosité et élevage encore une fois un peu trop présent à ce stade (15,5)

Nuits Saint-Georges 2007 : fin, élégant, chair tendre et offerte, avec ce côté bonhomme, plaisamment fruité mais un peu indolent récurrent dans le millésime (15)

Nuits premier cru « Les Damodes » 2007 : poivré, vif, « minéral », beau arômes et matière sérieuse, un peu placide et chaleureuse en milieu de bouche mais nettement plus serrée et tonique en finale (16)

Nuits premier cru « Les Damodes » 2006 : nez très cassis, assez prévisible ; jus agréable, peu tannique en attaque, mais qui se raffermit en finale, comme le 2007 (15,5)

Nuits premier cru « Les Damodes » 2005 : serré, assez muet, saveur fumée, bouche tannique et acide, riche, austère, toujours une certaine répétitivité aromatique… (16)

Nuits premier cru « Les Damodes » 2004 : nez végétal, racinaire propre aux 2004 ; évolution assez plaisante et volume honorable malgré des saveurs «vertes » et une relative raideur (14,5) 

 

Domaine Georges Mugneret-Gibourg

Des 2007 en souplesse et en gourmandise, offrant des messages aromatiques déjà très évocateurs. Sérénité et maîtrise stylistique, des vins de charme et de précision.

 

Bourgogne rouge 2007 : bas de Vosne - simple mais agréable, déjà bien typé Vosne, fruits noirs et chocolat (14,5/15)

Vosne-Romanée 2007 : fin, gourmand, les épices et la floralité font leur apparition (15,5/16)

Nuits premier cru « Les Chaignots » 2007 : très fin, offert, tout en pulpe, avec l’indolence du millésime, mais charmante… (16+)

Gevrey premier cru (jeunes vignes de Ruchottes) 2007 : plutôt pâle, un peu maigrelet, mais très fin, ferme, épicé (poivre vert…) (16)

Echezeaux 2007 : délicat, précis, souple, grande finesse aromatique et beau velouté, encore un peu dominé par le fût (16,5)

Clos de Vougeot 2007 (sur cuve avant mise) : arômes cacaotés typiques du cru, plein, solide, net (16,5)

 

Domaine de L’Arlot

Jamais une trace de bois, des corps aériens et déliés en harmonie avec des arômes supérieurement raffinés et naturels. Pour moi c’est ça la Bourgogne… et ça paraît si simple quand on l’a dans le verre… Fait notable et rare, les vins de Nuits m’ont plus impressionné que ceux de Vosne.

 

2008 sur fûts

Côte de Nuits Villages « Clos du Chapeau » : charme, plaisir, tendresse, très joli fruit articulé qui donne le ton (15,5)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de L’Arlot » : plus riche, intense, mais toujours une grande finesse (plus Chambolle dans l’esprit que Nuits…) (16)

Vosne premier cru « Les Suchots » : comprimé par un sulfitage récent, tendu, de l’allonge, mais semble plus étriqué que les nuits (15,5)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de Forêts Saint-Georges » : beaucoup plus coloré, nez un peu sauvage d’une grande vitalité, profondeur, finesse et virulence (17)

Romanée Saint-Vivant : admirable finesse, très beaux éléments constitutifs encore en recherche de cohérence, fruit aérien pour l’instant discret (17,5)

 

Côte de Nuits Villages « Clos du Chapeau » 2007 : robe claire, fraise et épices biscuitées (spéculoos ?...), très savoureux, agréable, évident (15,5)

Nuits Saint-Georges « Le Petit Arlot » (jeunes vignes du  Clos de L’Arlot) 2007 : pâle, beaucoup de finesse, coulant et vif, gourmand et offert mais sans la lassante indolence de beaucoup de 2007 (16)

Nuits Saint-Georges premier cru « Les Petit Plets » (jeunes vignes du  Clos de Forêts Saint-Georges) 2007 : fruit plus dense, pulpeux, simple mais très avenant, vraiment tout en fruit, typé nuits (terrien, viril…) (16)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de L’Arlot » 2007 : Robe plus pâles que les jeunes vignes des Forêts, nez magnifique, très « vendange entière », rose, épices, nuancé, friand ; saveur correspondante, très pure, rose magnifiquement nuancé, supériorité évidente de la race aromatique du vin non éraflé, le corps en dentelle n’est plus qu’un piédestal… (17/17,5)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de Forêts Saint-Georges » 2007 : plus présent, rien d’éthéré ici, terrien, fruit sensuel, délicieusement épicé, matière magnifique mais peut-être moins d’ « envol » que le clos de l’Arlot (17)

Vosne premier cru « Les Suchots » 2007 : très pâle, fin, discret, petit creux apparent en milieu de bouche mais on devine un grand potentiel de race aromatique (16)

Romanée Saint-Vivant : robe plus pimpante que celle des Suchots, très avenant aspect de jus de framboise… logiquement on retrouve un fruit très frais en bouche, croquant ; développement serein, élégance, finesse, plénitude (17,5)

Nuits Saint-Georges premier cru « Les Petit Plets » (jeunes vignes du  Clos de Forêts Saint-Georges) 2006 : belle santé, simple, savoureux, plus fruits noirs (cerise, griotte…) que rouges comme en (2007) (15,5)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de L’Arlot » 2006 : robe pimpante, nez vertigineux, manifestement de vendange entière, avec une pointe animale (sous l’aile d’une bécasse ? ou le nez dans d’autres fourrures…) qui peut choquer dans un vin jeune mais qui me transporte ; ferme, dense en bouche tout en demeurant d’une finesse supérieure (18)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de Forêts Saint-Georges » 2006 : comme en 2007, même différence de caractère par rapport au clos de l’Arlot, plus de fruit, de charpente, de pulpe ; vin complet, très jeune, plus jeune et peut-être plus serein, mais pour moi justement moins émouvant et excitant (17)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de L’Arlot » 2005 : fruité, solaire, mais un peu plus rigide que les vins précédents, fermé, intense, plus en muscles (16)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de Forêts Saint-Georges » 2001 : très belle robe vive, parfaitement rouge ; magnifique nez évolué mais plein de griotte, de betterave fumée aérienne, de jus de grenade (cousinage avec Rayas ?...), touchantes inflexions giboyeuses à nouveau ; bouche en cohérence, ouverte, fraîche, fruit comme en apesanteur, sommet de gourmandise et de séduction : la Bourgogne spirituelle (18)

Nuits Saint-Georges (blanc – jeunes vignes du Clos de L’Arlot) 2007 : tendu, frais, sapide, cohérent, simple et délié (15)

Nuits Saint-Georges premier cru « Clos de L’Arlot  » (blanc) 2007 : plus riche, mais toujours un style tendu, intense, sur le « nerf », le « caillou », pas sur l’opulence (15,5/16)

 

 

 

Quelques autres vins dégustés

 

Domaine Christophe Buisson - Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune 2006 : maigrelet et dur, inutilement boisé ; la Bourgogne tristounette (12)

Domaine Coche-Dury – Meursault Côte de Beaune 2006 (rouge) : tendre, pulpeux, agréable mais saveur lactique un peu mièvre et absence d’accroche tactile ; un peu plus pur le lendemain, le fruit ressort (15)

Domaine Daniel-Etienne Defaix – Chablis premier cru « Vaillons » 2000 : senteurs exotiques, épicées, mais belle tension chablisienne, corps d’ampleur moyenne (15)

Domaine Michel Bouzereau – Meursault premier cru « Perrières » 2006 : très exotique et généreux au nez, ananas et crème fraîche ; sensualité tactile aussi mais long, salin avec une très belle minéralité qui affermit la finale (16,5/17)

Domaine Jacques Prieur – Montrachet 1999 : très réduit (expression aromatique assez conventionnelle), serré, beaucoup d’acidité, volume et longueur mais ni grand plaisir ni grande expressivité (16)

Domaine Hudelot-Noellat – Romanée Saint-Vivant 2004 : très confortable, riche mais sans aucune pesanteur, équilibré, soyeux, sans végétalité ; très bon mais assez simple dans son expression (16)

Lucien Le Moine – Bourgogne blanc 2006 : un peu plat et boisé mais honnête, assez gras, démonstratif mais pas caricatural, on est bien en Bourgogne (14)

Domaine des Equipages – Maranges Côte de Beaune 2007 : sombre, nez vigoureux de pinot viandé, fumé, assez libre, bouche dense et rugueuse, d’une vitalité presque violente, rustique certainement, peut-être un peu sèche dans sa texture, à prendre ou à laisser (14,5/15)

Domaine Rapet – Pernand-Vergelesses « Les Combettes » 2006 : gras et souple, parfum délicat mais développement assez « passe-partout » (14,5)

Alain et Julien Guillot Clos des Vignes du Mayne – Macon-Cruzille « Les Rosiers » (rouge) 2006 : Couleur très pâle, nez d’une grande finesse, rose passée, un peu de poivre, feuilles froissées, bouche dans le même esprit, aérienne au possible mais aussi d’une grande saveur, l’alcool (13,5°) passe inaperçu (16+)

Alain Guillot et fils Clos des Vignes du Mayne – Macon-Cruzille « Aragonite » 2002 : Robe jaune d’or, assez trouble ; nez miel et beurre, qui s’épure à l’aération, quelques notes terpéniques aussi ; bouche tenue par une acidité très ferme, matière pleine, affirmée, sérieuse (15,5)

Cécile Tremblay – Vosne-Romanée « Vieilles Vignes » 2005 : à la fois classique et « moderne » par l’élevage et le confort tactile, une certaine rondeur, beau grain, de la longueur, de la fraîcheur, fruit racé, très vosnien, floralité et épices (16/16,5)

Domaine Vincent Dancer – Meursault premier cru « Perrières » 2006 : très pâle, aspect gras ; nez de fruits très mûrs, pur, intense, miellé, presqu’un peu musqué, impression de vt… bouche très ronde, grasse, opulente, fruit net et sans lourdeur toutefois… ressemble beaucoup au Perrières 2008 de Cossard… (16,5)

Domaine Marc Morey et fils – Puligny premier cru Pucelles 2006 : agrumes et fleurs blanches au nez, un peu de grillé, un peu d’exotisme aussi, en finesse (goyave ? léger lait de coco…) un  nez très Puligny (alors que le Meursault de Dancer était lui très Meursault…) ; bouche large et opulente mais surtout saline, minérale, svelte en finale (16,5+)

Philippe Pacalet – Gevrey premier cru « Lavaux Saint-Jacques » 2006 : robe pâle et trouble ; très beau nez excitant de grenadine épicée, rose fanée… bouche décevante, linéaire, assez maigre, simplette, de plus ternie par de relents de carton mouillé. Mieux le lendemain, les faux goûts ont disparu, le vin est plaisant mais demeure en bouche bien mince et sans malice (14,5) ?

Domaine de la Renaissance (R. Duvernay) – Bouzeron « Les Pertuizots » 2007 : vif, droit, sapide même si très peu aromatique (14)

Domaine Potel – Beaune premier cru « Les Pertuisots » 2007 : tendre, abord assez « classique », avec le mélange de tendreté et d’indolence qui semble caractériser de nombreux 2007 ; saveur propre, trame fine (15)

Alain Gras – Saint-Romain 2007 : herbacé et timidement miellé, correct mais un peu étriqué (13,5/14)

Paul Bouchard et Cie – Mercurey (blanc) 2006 : miellé, biscuité même, agréablement rond et franc, facile et savoureux (14,5)

Aubert et Pamela de Villaine – Bouzeron 2007 : droit, pur, net ; sans rigidité même si le vin reste droit et austère aromatiquement (fleur de pommier et légère semoule…) (14,5/15)

Domaine Rapet – Beaune premier cru « Clos du Roi » 2005 : rond, fruité, agréablement suave, mais sans esprit particulier (15)

 

 

Domaine François Chidaine - Montlouis « Clos Habert » 2002 : bien typé, entre un soupçon de sucre, aérien, parfaitement intégré et de belles saveurs fruités et minérales (16)

Clos Melaric – Saumur « Billes de Roche » 2006 : vif mais capiteux, gras, un chenin boisé dans la lignée de celui des frères Foucault… (14,5)

Château La Tour de By – Médoc 2007 : fin, sapide, « ligérien », agréable et frais, un bordeaux reposant… (15)

Château Canon 1979 : très typé, truffe, céleri et cendres froides, viandé, tannique, très vivant, remarquablement vivant même pour un 79 ! (16,5)

Château Bel Air Marquis d’Aligre 1995 : fondu, complexe, toucher en bouche très velouté, reste discret mais distille une jolie race (16)

Château La Tour de Mons 1962 : encore vivant, mais trop acide et amer pour donner du plaisir (13)

Château de Valandraud 2004 : viandé, fumé, sanguin et fortement grillé au nez, bouche d’ampleur restreinte, limitée aussi par une certaine dureté, malgré un caractère juteux intéressant ; le bois ressort ensuite et domine malheureusement l’expression du fruit (13,5)

Domaine Bordenave – Jurançon « Harmonie » 2003 : peu de liqueur ni de relief, saveur monocorde (13)

Puzelat Clos du Tue-Bœuf – Touraine « Le Buisson Pouilleux » 2007 : variétal (sauvignon), fort buvable mais manque de tonicité et de tenue (13,5)

Mas de l’Anglore – Tavel 2008 : trouble, aspect de jus de grenade… nez très « sans soufre », fruité, intense, apetissant. Bouche chaleureuse, grasse et fraîche en même temps, avec une belle finale de grenache (marc, poivre vert, rafle). Très agréable, un maître rosé (15+)

Karl H. Johner – Baden Blauer Spätburgunder “SJ” 2005 : sombre couleur, nez expressif, un peu brutal, fruit variétal, avec des notes de suie et de réglisse ; bouche à l’avenant, riche (14°) et trop dure en finale, un peu amère (14)

 

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