LES BOURGUEILS

 

 

 

Le 09 octobre 2000.

 

 

 

Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.

 

 

Quelques commentaires de contexte :

-          les vins n'ont pas été dégustés à l'aveugle

-          Nombre de dégustateurs : une quinzaine.

 

 

Ordre de dégustation :

1 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 97 :

Note : 13,8 - Prix : 40 F

·         Une robe assez dense.

·         Nez intense, agréable, marqué par le fruit. Une légère pointe animale se manifeste déjà pour ce vin à évolution un peu rapide.

·         Bouche simple mais gourmande, assez équilibrée. A boire sur le fruit.

 

2 – Bourgueil PJ Druet les cents boisselées 96 :

Note : 13,5 - Prix : 40 F

·         Un joli nez complexe exprimant le fruit frais (mûre, cassis, framboise), la violette, le tabac. On note pour autant également des notes plus cuites et de caramel.

·         Très différente en style de la précédente (effet millésime), la bouche est malheureusement un peu maigre, plus marquée par l'acidité, avec de légères notes végétales.

 

3 – Bourgueil SCEA de la Dime - Clos de l'Abbaye 97 :

Note : 12,8 - Prix : 45 F

·         L'aération améliore notablement un premier nez ingrat (végétal, réduit, lactique) : on décèle alors des notes florales plus amènes (violette).

·        La bouche est moyennement dense, dotée d'une assez bonne longueur mais aussi d'une finale amère peu encourageante.

 

4 – Bourgueil SCEA de la Dime - Clos de l'Abbaye 96 :

Note : 13 - Prix : 45 F

·         Belle robe intense et brillante.

·         Nez agréable, fruité, confituré (mûre, myrtille).

·        Bouche décevante, végétale et un rien astringente, assez courte et peu agréable.

 

5 – Bourgueil PJ Druet Beauvais 96 :

Note : 14 - Prix : 65 F

·        Robe moyennement intense.

·        Nez peu intense, sur le fruit, le noyau. On retrouve encore ces notes florales de violette.

·        Bouche fraîche (soutenue par une bonne acidité) et assez longue, avec des notes de cachou. Elle reste relativement raide et austère, mais bien faite.

 

 

 

6 St-Nicolas de Bourgueil Pascal Lorieux - cuvée Agnès Sorel 97 :

Note : 11,2 - Prix : 70 F

·         Un premier nez très animal. Heureusement, ces notes violentes s'estompent à l'aération.

·         La bouche est désagréable, sans aucune tenue. Desservie par une amertume prononcée, elle est à la limite du défaut pour de nombreux dégustateurs.

 

7 – Bourgueil Yannick Amirault - la petite cave 97 :

Note : 14,5 - Prix : 80 F

·         Nez assez profond lactique, floral, cacao, avec une pointe animale.

·         Bouche suave et gourmande, confiturée. Un peu de sucre résiduel. On peut lui reprocher un léger manque de fraîcheur.

 

8 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 97 :

Note : 15,3 - Prix : 70 F

·         Le nez est marqué par des belles notes florales (rose) et de cacao.

·         La bouche semble prometteuse, même si un peu fermée. Elle possède une belle fraîcheur pour le millésime. Attendre 2 à 3 ans.

 

9 – Bourgueil PJ Druet Grand Mont 96 :

Note : 13,6 - Prix : 70 F

·         Nez fruité et lactique. Un côté yaourt à la myrtille.

·         Une bouche manquant un peu de concentration, un peu plate. Vive et quelque peu herbacée, elle semble dénoter une vendange manquant de maturité.

 

10 – Bourgueil PJ Druet Vaumoreau 96 :

Note : 14,6 - Prix : 120 F

·         Un joli nez profond. Des notes de fruits frais (myrtille), de cacao, de café, de cachou.

·         Bouche concentrée, pas encore totalement convaincante. Une bonne acidité mais des notes légèrement végétales et amères. Attendre 2 à 3 ans là aussi.

 

11 – Bourgueil Domaine du Bel Air Pierre Gauthier Les Grandmonts 96 :

Note : 15,5 - Prix : 150 F

·         Une robe particulièrement intense.

·         Nez profond, exhalant des notes de café. Des notes liégeuses initiales s'estompent à l'aération.

·         Une bouche marqué par le bois, concentrée, en devenir. Un vin découverte, assez complet, de longueur correcte, qui doit être attendu encore quelques années.

 

 

Conclusion :

-          Une dégustation de qualité d'ensemble moyenne, jugée inférieure à celle des chinon et saumur-champigny effectuée au club en mai 2000.

-          On note un effet millésime marqué avec des 97 plus confiturés et plus évolués que les 96, à l'acidité soutenue et au potentiel de garde plus important.

-          Ces vins, souvent desservis par un premier nez animal violent, méritent une aération de quelques minutes.