VOYAGE DANS LE

RHONE NORD

 

 

 

Du 14 au 19 novembre 2001

 

 

Synthèse des commentaires de dégustation par Pierre Citerne

 

Vins dégustés au cours des repas.

 

Quelques commentaires de contexte :

-          Les vins sont dégustés à l'aveugle.

 

CÔTE-RÔTIE "La Landonne", Rostaing, 1996. Notes : DS13,5/14  – PC15  – LG15  - PP15,5. Moyenne :  14,8.

·         Robe rubis vive et dense.

·         Nez complexe, racé mais austère : viande fumée, poivre ...

·         Matière assez mince, expressive, tannins vigoureux mais fins et racés; un vin élégant, tendu, qui se livre peu pour l'instant.

 

CÔTE-RÔTIE "Côte Blonde", Rostaing, 1991. Notes : DS14,5/15  – PC15,5  – LG15,5  - PP16. Moyenne :  15,5.

·         Robe encore très jeune, dense, rouge rubis profond.

·         Nez puissant, terrien (animal, sous-bois humide - presque carton mouillé), floral et poivré aussi, une certaine austérité mais aussi une belle franchise.

·         Bouche pleine, on sent un fruit très mûr, des tannins pas encore fondus, pas mal d'alcool, au final : un fort caractère et encore un bon potentiel de vieillissement.

 

CÔTE-RÔTIE, Ogier, 1997. Notes : DS15  – PC15  – LG15  - PP15. Moyenne : 15.

·         Robe profonde, fournie, centre opaque.

·         Nez prometteur mais actuellement plutôt fermé, puissantes notes brûlées et minérales, l'élevage domine encore.

·         Matière drue mais sans dureté, équilibrée et vive, son expression est encore monolithique mais l'ensemble devrait bien vieillir.

 

HERMITAGE "La Chapelle", Jaboulet Ainé, 1997. Notes : DS16,5  – PC16,5  – LG16,5  - PP17. Moyenne :  16,6.

·         Robe dense et veloutée, mais qui présente déjà des traces d'évolution sur les bords du disque.

·         Nez immédiatement séducteur, oriental, voluptueux, avec un fruit compoté profond, des épices (girofle, cannelle, poivre...), et des notes tertiaires de cuir et de cèpe sec.

·         Matière mûre et très veloutée, riche; les arômes sont, comme au nez, démonstratifs et plutôt oxydatifs. Les tannins enrobés rendent le vin très flatteur, il ne manque pas de classe dans son style, chaleureux, racé mais facile d'accès. On peut s'interroger quant à son évolution à long terme. Un style incontestablement plus oriental, exubérant, flatteur que celui de Chave.

 

HERMITAGE, Chave, 1997. Notes : D16  – PC17  – LG16  - PP17. Moyenne :  16,5.

·         Robe rubis limpide, dense, avec des reflets violacés très jeunes.

·         Réserve et élégance caractérisent le nez, dominé par un fruit très pur, racé, qui pinote presque, avec de très fraîches senteurs florales et minérales.

·         Bouche très nette, grande pureté du fruit, richesse mais nervosité. Expression d'une grande élégance, qui n'est pas encore très diversifiée aromatiquement pour l'instant, mais le vin semble encore si jeune ...

 

 

 

HERMITAGE, Chave 1989. Notes : DS16 - LG17 - PP16,5 - PC16,5. Moyenne : 16,5

·         Robe encore jeune, intense, rubis légèrement orangé.

·         Nez racé, puissant mais retenu : cerise qui pinote un peu, fourrure, poivre…

·         Matière svelte, concentrée, tendue, qui n’impressionne pas par son volume mais montre beaucoup de droiture et d’harmonie. La finale est marquée par des tannins fermes.

 

VIN DE PAILLE - HERMITAGE, J.-L. Grippat, 1995. Notes : DS15  – PC16  – LG16  - PP16,5. Moyenne :  15,85.

·         Robe orangée visqueuse et brillante.

·         Nez puissant, pas forcément séducteur mais bien défini aromatiquement : miel de châtaigne, citron vert, très truffé, presque animal, beaucoup de personnalité en tout cas.

·         Matière très concentrée, beaucoup de sucrosité mais le vin reste équilibré grâce à une bonne acidité (concentrée elle aussi par le séchage), très corpulent en milieu de bouche, il finit sur des tannins et une pointe d'amande amère. Un vin original, difficile à comparer, viril malgré sa suavité, peut-être plus impressionnant que réellement délectable.

 

Ø       Sud de la vallée du Rhône :

CÔTES-DU-RHÔNE - Château Fonsalette “Cuvée Syrah” 1982. Notes : DS15 - LG15,5 - PP15 - PC15. Moyenne : 15,1.

·         Robe évoluée mais dense, grenat avec des nuances brunes.

·         Senteurs de feuilles mortes, d’épices et de cuir, intenses, tertiaires, sur un fond de fruit confituré.

·         Plein et mûr en bouche, sapide et fondu, finale un peu abrupte.

 

CÔTES-DU-RHÔNE - Château Fonsalette “Cuvée Syrah” 1978. Notes : DS18 - LG18 - PP18 - PC17,5/18. Moyenne : 18

·         Robe très intense, peu dépouillée par les temps, centre grenat-noir, bords tuilés minces, viscosité impressionnante.

·         Bouquet puissant, vif, autoritaire : crème de mûre, lard fumé, encens ; cohérent, racé, et comme la robe, impressionnant.

·         Texture énorme en bouche, pleine, très concentrée, veloutée sans aucune mollesse. Les tannins sont fermes en finale. Un vin admirable, qui semble avoir trouvé le secret de la jeunesse éternelle.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE, Les Cailloux “Cuvée Centenaire”1995. Notes : DS17, LG17 - PP17,5 - PC17. Moyenne : 17.

·         Couleur très sombre, avec des reflets bruns et orangés, grande viscosité.

·         Nez d’abord peu expressif, qui s’ouvre sur un fruit massif (confiture de fraise légèrement caramélisée) et des notes d’épices et de cuir.

·         Matière énorme, veloutée mais très structurée ; plus aromatique en bouche qu’au nez (violette, fruits exotiques, épices, notes balsamiques), ce vin cohérent et massif se montre déjà grand mais deviendra plus grand encore.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE, Château de Beaucastel 1994. Notes : DS14,5 - LG14,5 - PP15 - RP14 - PC15. Moyenne : 14,8.

·         Rubis intense, profond, traces d’évolution.

·         Le nez, intense, semble plus évolué que la robe : feuille morte, tabac, fruits compotés, notes fumées.

·         Assez riche en bouche, structuré, poivré, avec une bonne réserve de fruit et des tannins fins, mais peu d’éclat.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE blanc, Domaine du Grand Veneur “La Fontaine” 1999. Notes : DS15,5 - LG15,5 - PP16 - PC15,5. Moyenne : 15,6.

·         Jaune doré assez pâle, reflets verts.

·         Nez délicat mais incisif, citronné, puis miellé, boisé et épicé à l’aération.

·         Beaucoup de concentration, de gras, boisé puissant mais sans lourdeur, long, on devine une belle pureté dans ce vin très jeune qui se livre peu.

 

 

 

Ø      Hors vallée du Rhône :

Meursault, Coche-Dury “Les Rougeots” 1994. Notes : DS15 - LG15 - PP15/14,5 - RP15,5 - PC14,5. Moyenne : 15/14,9.

·         Robe vieil or, intense, grasse.

·         Premier nez étrange, animal, réduit (rillettes), un parfum de noisette grillée puissant mais sans éclat particulier reprend le dessus à l’aération.

·         Attaque ample, milieu de bouche discret et finale assez longue mais austère, sur l’amertume.

 

Reciotto di Soave, Leonildo Pieropan “Le Colombare” 1996. Notes : DS15,5 - LG15,5 - PP15,5 - RP15,5 - PC15,5/16. Moyenne : 15,5/15,6.

·         Robe dorée intense, presque abricotée.

·         Nez exubérant de fruits exotiques (mangue confite, ananas, gingembre), encore plus jaillissant à l’aération.

·         Matière concentrée, arômes frais et bien définis, pas oxydés malgré le passerillage sur claies, note poivrée, manque sans doute de charpente acide pour parfaitement équilibrer le sucre et prolonger la finale.

 

Ribera del Duero, Alion 1996. Notes : DS14,5/15 - LG15 - PP14,5 - RP13 - PC15. Moyenne : 14,4.

·         Robe très sombre, noire avec de mince bords cramoisis.

·         Nez dominé par un boisé lactique et brûlé, élégant mais démonstratif, on perçoit un intense fruit noir tapi derrière l’élevage (mûre, myrtille).

·         Matière très concentrée mais longiligne, vive, aux tannins racés, sans caractère aromatique original pour l’instant, tant l’empreinte du bois est forte.

 

VDT (Piémont) Gillardi “Harys” (syrah) 1998. Notes : DS15,5/16 - LG15,5/16,5 - PP16 - PC14,5/15. Moyenne : 15,4/15,9.

·         Rubis dense très jeune avec de reflets violacés.

·         Nez dominé par un boisé lactique un peu monocorde, épicé (cannelle, poivre).

·         Charnu, souple et rond avec des tannins fins, saveur ample de fruits rouges et de chêne (yaourt a la fraise et yaourt à la vanille), vivacité bienvenue en finale.

 

Barolo, Fontanafredda “Vigna Lazzarito” 1982. Notes : DS14 - LG14,5 - PP14,5 - RP15 - PC15. Moyenne : 14,6.

·         Robe très évoluée, orangée, mais encore dense.

·         Nez expansif, très aromatique, typé et complexe : cuir, goudron, violette, rose fanée.

·         Bouche concentrée, savoureuse et longue mais sous-tendue par des tannins secs.

 

Clos de la Roche, Hubert Lignier 1992. Notes : DS15,5/16 , LG16 - PP16/16,5 - PC16/16,5. Moyenne : 15,9/16,25.

·         Couleur rubis avec des nuances brunes d’évolution, bonne densité.

·         Nez complexe et équilibré, racé : raisin très mûr, compoté, notes grillés, épicées et grande profondeur du fruit à l’aération, suave note de fourrure.

·         Bouche très riche, structurée, veloutée, opulente mais sans lourdeur.