VOYAGE DEGUSTATION DANS LE RHONE NORD

 

Du 14 au 19 novembre 2000

 

Synthèse des commentaires de dégustation par Pierre Citerne et Laurent Gibet.

 

PRELIMINAIRE

Comme pour le voyage de l'année dernière en Bourgogne fin 1999, commençons par rendre ici un chaleureux hommage à l'hospitalité des producteurs rhodaniens, à la richesse et à la diversité des accueils. Dans tous les chais que nous avons visités, nous avons été reçus par des vignerons désireux de nous communiquer les subtilités de leur art et de leurs terroirs. Conscients de l'effort fourni en temps de dégustation et de discussion, auquel s'ajoute l'éventuel travail postérieur et fastidieux d'ouillage, nous leur adressons nos remerciements les plus vifs pour les moments instructifs et privilégiés passés en leur compagnie.

Didier Sanchez, Rémy Pédréno et Pierre Citerne ont visité les domaines Delas, Pierre Gaillard et Albert Belle la veille de l'arrivée du reste du groupe.

 

1. INTRODUCTION

Nous étions lors de ce nouveau voyage les mêmes passionnés du club toulousain In Vino Veritas, réunis pour un périple préparé de longue date,  mis au point après avoir sollicité les meilleurs domaines du Rhône septentrional. Les participants étaient : Didier SANCHEZ, Pierre CITERNE, Rémy PEDRENO, Pascal PEREZ et Laurent GIBET.

 

Nous avons dégusté à un rythme intensif, la plupart du temps dans les chais, des vins du millésime 99 tirés sur fût (et parfois des vins du millésime 2000). Des vins en bouteille (des 98 et des millésimes plus anciens) ont le plus souvent complété le parcours.

NOTES : DS : Didier SANCHEZ - PC : Pierre CITERNE - LG : Laurent GIBET - PP : Pascal PEREZ.

 

Liste des domaines visités :

1. Maison Delas (18 vins)

2. Pierre Gaillard (21 vins)

3. Albert Belle (5 vins)

4. Maison Guigal (9 vins)

5. Jean-Michel Gérin (9 vins)

6. Michel Ogier (10 vins)

7. Yves Cuilleron (16 vins)

8. François Villard (11 vins)

9. Domaine Jean-Paul et Jean-Luc Jamet (13 vins)

10. Domaine Clusel-Roch (7 vins)

11. Domaine Yves et Mathilde Gangloff (7 vins)

12. Georges Vernay (11 vins)

13. Jean-Luc Colombo (17 vins)

14. Domaine du Colombier (9 vins)

15. Maison Jaboulet Ainé (21 vins)

16. Marc Sorrel (7 vins)

17. Domaine des Remizières (11 vins)

18. Gérard et Jean-Louis Chave (15 vins)

19. Maison Chapoutier (12 vins)

20. Bernard Gripa (13 vins)

21. Auguste Clape (16 vins)

22.Thierry Allemand (12 vins)

23. Domaine Courbis (13 vins)

24. Eric et Joel Durand (9 vins)

 

2. NOTES ET COMMENTAIRES SUR LES VINS DEGUSTES

Les domaines sont cités dans l'ordre des visites effectuées, et les vins commentés et notés, selon le barème du club fourni en première page de ce document, dans l'ordre de leur dégustation.

 

q       Maison Delas (18 vins)

Accueil d'une grande gentillesse par M. Milesi, qui travaille au service de cette grande maison rhodanienne. Nous n'avons pas pu, selon la volonté de la direction, déguster sur fût, ni goûter les meilleures cuvées (épuisées). La gamme est hétérogène. On sent une nette progression qualitative en ce qui concerne les millésimes les plus récents.

 

Ø      Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Les Launes" 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5.

Nez fermentaire, agréablement miellé et floral. La bouche d'expression simple reste fraîche grâce au CO² résiduel.

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Les Launes" 1998. Notes : DS12,5 – PC12,5. Moyenne : 12,5

Couleur plus dorée. Nez un peu cuit sur le caramel et le beurre. Du gras en bouche, mais aussi un manque d'acidité, le vin reste plat.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc "Les Challeys" 1998. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5.

Joli fruit au nez, avec une pointe d'abricot et du grillé. Gras, le fruit reste frais, même si l'alcool alourdit la finale.

 

·         HERMITAGE blanc "Marquise de la Tourette" 1998. Notes : DS13,5/14 – PC13,5/14. Moyenne : 13,5/14.

Banane, raisins secs, grillé au nez, plus fin à l'aération (frangipane). Equilibre dominé par l'alcool dès l'attaque, du gras, mais les saveurs manquent de netteté et de fraîcheur, de la rémanence cependant.

 

·         HERMITAGE blanc "Marquise de la Tourette" 1997. Notes : DS15,5 – PC15,5.  Moyenne : 15,5.

Robe vieil or plus intense que le 98. Nez puissant et complexe, fumé, miellé, beurré, avec une belle note de poire séchée. Gras, équilibré en bouche, savoureux mais austère (amertume en finale).

 

·         CONDRIEU "La Galopine" 1997. Notes : DS14/14,5 – PC14/14,5. Moyenne : 14/14,5.

Jaune d'or intense. Nez muscaté, expressif, très mûr, immédiat et sensuel. Sapide, rond et flatteur en bouche, les arômes un peu lourds (caramel, guimauve) commencent à perdre de leur fraîcheur.

 

·         VDP, COTEAUX DE L'ARDECHE, syrah, 1999. Notes : DS12,5 – PC13. Moyenne : 12,75

Robe vive, violacée. Nez net et jeune de cerise et de fraise épicée. Bouche propre, avenante, avec un fruit bien présent et une structure ferme.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Les Launes" 1998. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25.

Grenat assez intense. Nez expressif, du fruit, du poivre et une pointe animale. Matière franche et typée, poivrée, vive, sans détour.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Challeys" 1998. Notes : DS13,5/14 – PC14. Moyenne : 13,75.

Nez assez profond, poivré, balsamique, avec un joli fruit de mûre. Direct, frais et charnu en bouche, belle franchise.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Tour d'Albon" 1997. Notes : DS11 – PC10/11. Moyenne : 10,5.

Nez déjà évolué, typé : lard fumé, rose séchée. Mince et creux en bouche, sans fraîcheur ni charme.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Clos Saint-Georges" 1996. Notes : DS11,5– PC12. Moyenne : 11,75.

Rubis assez léger. Nez fondu, subtilement animal, avec du fruit. Petite matière souple et usée, qui s'efface derrière la trame acide.

 

·         SAINT-JOSEPH "François de Tournon" 1997. Notes : DS12,5/13– PC12,5/13. Moyenne : 12,5/13.

Très café au nez, avec du lard et des herbes sèches. Matière mince mais tannique, les arômes manquent de netteté (vieille futaille).

 

·         CORNAS "Chante-Perdrix" 1997. Notes : DS14,5– PC14/14,5. Moyenne : 14,25.

Enfin une robe dense, avec des traces pourpres. Nez fumé, dense, très minéral : suie, goudron. Matière dense, vivacité et trame tannique serrée, vin prometteur et sérieux.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Seigneur de Maugiron" 1997. Notes : DS15/15,5 – PC15/15,5. Moyenne : 15/15,5.

Robe dense. Nez racé et typé, finement animal (fourrure), épicé, fumé, beau fruit. Bouche sapide, élégante mais dotée d'un fruit riche, convaincante malgré un creux en milieu de bouche.

 

·         HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1997. Notes : DS15 – PC14,5/15. Moyenne : 14,75.

Robe grenat, plutôt légère. Nez tendre, délicat : framboise, rose fanée, fourrure. Belle saveur fumée, viandée et poivrée, mais malgré sa longueur, la bouche parait bien souple. Chez Delas en 97, le Côte-Rôtie est plus massif, plus viril, que l'Hermitage.

 

·         HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1996. Notes : DS14,5 – PC14/14,5. Moyenne : 14,25.

Déjà des reflets orangés d'évolution. Un nez assez oxydé mais expressif sur les fruits confits, la viande fumée, pointe minérale. Sapide mais mince, vif, les tannins sèchent en finale.

 

·         HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1995. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14.

Teinte grenat assez peu intense. Nez ouvert, épicé : thym, minéral, bouquet séché. Matière mûre, mais qui manque de gras, le vin semble décharné et finit évanescent comme un pâle fantôme.

 

·         HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1985. Notes : DS12/11,5 – PC13. Moyenne : 12.

Grenat brun. Nez évolué, tertiaire, sur les fruits secs et les feuilles mortes. Malgré la sensation d'un raisin mûr, le vin semble fatigué, sans éclat, avec un milieu de bouche particulièrement creux.

 

q       Pierre Gaillard (21 vins)

Accueil chaleureux. Vaste gamme de vins denses aux couleurs sombres, privilégiant le fruit et la rondeur (tannins moins agressifs en l'état que chez Cuilleron et Villard). Ils paraissent parfois particulièrement "travaillés" (extraction poussée ?, suprématie de la technique sur le terroir ?). Il reste que les vins sont relativement désaltérants, notamment les blancs. En revanche, et hormis les grandes cuvées de Côte-Rôtie, leur capacité au vieillissement ne paraît pas évidente. Activité de négoce en collaboration avec Cuilleron et Villard (cuvée Sotanum, notamment).

 

Ø     Vins dégustés :

·         VDP ROUSSANNE 1999. Notes : DS12,5/13 – PC13,5. Moyenne : 13.

Robe dorée grasse. Pêche blanche, amande fraîche et miel au nez. Gras et pleine en bouche, finale réglissée.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc (100% Roussanne) 1999. Notes : DS13,5/14 – PC14,5. Moyenne : 14.

Même gamme aromatique que le vin précédent, en plus intense avec des notes grillées bien intégrées. Equilibré, sapide, assez long en bouche, saveur miellée.

 

·         VDP VIOGNIER 1999. Notes : DS12,5 – PC13. Moyenne : 12,75.

Teinte plus claire. Nez expressif, sur l'abricot et la crème pâtissière. Sapide, expressif en bouche, mais sans grand relief.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE blanc (viognier) 1999. Notes : DS14 – PC13,5/14. Moyenne : 13,75.

Or pâle. Nez bien mûr, toujours abricot, crème, guimauve. Riche et sapide en bouche, mais l'alcool ressort en finale.

 

·         CONDRIEU 1999. Notes : DS14,5 – PC14. Moyenne : 14,25.

Nez équilibré, puissant, le fruit est dompté par l'élevage : noisette grillée, amande, abricot, frangipane. Bouche nette, sapide, peut-être un peu molle mais dotée d'une belle rémanence aromatique.

 

·         CONDRIEU "Fleur d'Automne" 1999. Notes : DS14,5/15 – PC14,5. Moyenne : 14,75.

Or profond, gras, brillant. Beau nez de fruits blets (nèfle, poire, abricot), intense, avec en sus des notes florales de rose et de géranium. Bouche moelleuse, sapide et parfumée, liqueur bien intégrée même si la finale semble souffrir d'une certaine mollesse.

 

·         SAINT-JOSEPH 1999. Notes : DS13 – PC13,5. Moyenne : 13,25.

Pourpre brillant. Nez franc arborant un joli fruit, des notes viandées et de violette. Matière assez mince mais bien détourée, sur la fraîcheur.

 

·         SAINT-JOSEPH "Clos de Cuminailles" 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

Pourpre dense. Très beau fruit profond au nez, mûre épicée, violette et notes grillées. Matière encore brute mais de belle qualité, tannins fins, serrés, joli fruit velouté.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1999. Notes : DS15 – PC14,5. Moyenne : 14,75.

Nez intense avec un boisé puissant (suie, épices), mais toujours de belles notes florales. Bouche vive et bien définie, tannins stricts.

 

·         CÔTE-RÔTIE (première mise) 1999. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14.

Nez grillé, floral, l'aération libère un bon fruit épicé. Fin, assez souple, friand en bouche, sur le fruit avec d'élégantes notes florales.

 

 

 

·         CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons non assemblés). Estimation de la note finale : 15,5.

·          Côte Blonde (10% viognier) : Notes : DS15,5/16 – PC16/16,5. Moyenne : 16.

ü       Nez fin et racé, épicé et floral (rose rouge). Matière vive et élégante mais dense, fruit intense de mûre épicée, beaucoup de finesse et de classe.

·          Coteau des Vieillières (20% viognier) : Notes : DS15,5 – PC15/15,5. Moyenne : 15,25.

ü       Nez très floral, expressif, violette et framboise. Matière souple et veloutée, la structure apparaît en finale.

·          Roziers : Notes : DS15,5 – PC15,5. Moyenne : 15,5.

ü       Plus austère au nez, cacao, grillé avec une légère animalité naissante. Structuré, dense et austère en bouche.

 

·         SAINT-JOSEPH 1998. Notes : DS13,5 – PC13/13,5. Moyenne : 13,25.

Rubis vif. Nez ouvert, typé, floral et animal. Bouche parfumée mais mince, vive.

 

·         SAINT-JOSEPH "Clos de Cuminailles" 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5. Moyenne : 14,5.

Joli nez fruité, fumé, minéral, dominé par le poivre et la mûre. Matière structurée, virile, encore un peu rugueuse mais dotée d'un bon fruit.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1998. Notes : DS15 – PC14,5/15. Moyenne : 14,75.

Rubis pourpre dense et vif. Nez marqué par l'élevage : boisé grillé, encens et suie au nez, le fruit arrive quand même à  percer. Belle matière dense et fraîche, boisé perceptible.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5/15. Moyenne : 14,75.

Rubis plutôt tendre. Nez encore sur le fruit, des notes subtiles de gibier et d'épices commencent à poindre. Corps velouté, souple, très suave, saveur florale, vin délicat mais de bonne tenue.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Rose Pourpre" 1998. Notes : DS15,5/16 – PC15,5/16. Moyenne : 15,5/16.

Robe rubis très dense et veloutée. Nez profond, sur la réserve, violette et bazar oriental. Matière veloutée, dense, fine et rafraîchissante. Vin encore très jeune, prometteur.

 

·         VDP "SOTANUM" 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5/15. Moyenne : 14,75.

Cette cuvée est élaborée en collaboration avec François Villard et Yves Cuilleron. Robe rubis pourpre assez dense. Très joli nez, grillé, floral (violette), nettement minéral (pierraille chauffée, fer), proche des vins de Côte-Rôtie, mais assez méditerranéen par son exubérance. On pense également aux vins de schiste de Faugères et Saint-Chinian. Beau fruit en bouche, savoureux, intéressant, la texture est dense mais la structure un peu lâche (la faute à la jeunesse des vignes ?).

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1995. Notes : DS13,5 – PC13. Moyenne : 13,25.

Rubis brillant, bordure évoluée. Nez fondu, automnal, avec du fruit compoté et des notes de civet. Belle saveur riche en bouche mais les tannins sont asséchants et l'acidité dissociée.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1995. Notes : DS14 – PC14,5. Moyenne : 14,25.

rubis vif, bords à peine grenat. Nez expressif et complexe : gibier à plume, noisette grillée, pistache, poivre. Matière mûre et dense, mais les tannins semblent rugueux et la finale assez abrupte.

 

q       Albert Belle (5 vins)

Vins sérieux, denses, manquant tout de même peut-être un peu d'inspiration, mais fidèles à leur terroir, plutôt désaltérants et honnêtes dans leur expression.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc 1998. Notes : DS13,5 – PC13,5. Moyenne : 13,5 .

Robe pâle et grasse. Nez sur le miel d'acacia et les épices. Matière pleine, pure, faisant preuve d'une bonne vivacité et d'une longueur modérée.

 

·         HERMITAGE blanc 1998. Notes : DS14,5/15 – PC14,5/15. Moyenne : 14,5/15 .

Nez complexe et fin, retenu : brioche au beurre, miel, fleur d'amandier, pêche blanche. Gras, mais aussi frais et articulé en bouche, pas démonstratif mais concentré et sérieux.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Les Pierrelles" 1998. Notes : DS13 – PC13. Moyenne : 13.

Rouge franc. Goudron et violette au nez, de bonne intensité. Matière assez dense, franche et structurée malgré une pointe de verdeur dans les tannins et une finale abrupte.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Cuvée Louis Belle" 1998. Notes : DS14 – PC14. Moyenne : 14.

Rubis foncé plutôt mat. Nez fermé, minéral, fumé, on devine la bonne densité du fruit. Bouche droite, dense, terrienne,  un peu rustique avec ses tannins rugueux.

 

·         HERMITAGE 1998. Notes : DS15,5/16 – PC15. Moyenne : 15,5.

Nez intense, profond mais peu expansif : fumé, minéral, goudron, cassis. Matière dense, serrée, expression racée de minéralité austère et tendue, peu flatteur à ce stade.

 

q       Maison Guigal (9 vins)

Cette très célèbre maison travaille à la fois en négoce et en propriétaire (12 ha en Côte-Rôtie pour 2 ha de Condrieu). En tout, près de 4 millions de bouteilles (dont à peu près 2 millions de bouteilles de Côtes-du-Rhône) sont produites chaque année. On visite en conséquence un hall d'expédition robotisé, la rationalisation de la salle d'expédition côtoyant la tradition du chai.

Accueil convivial, par l'un des responsables du domaine, mais décevant car impersonnel et manquant de conviction (on nous propose curieusement de déguster des bouteilles déjà entamées, qui semblent être restées sur la table depuis la dernière visite).

Il nous est tout de même permis de goûter la Turque 1998, en fin d'élevage sur fût. Les vins sont de qualité inégale, en fonction de leur origine (négoce, propriété et terroirs respectifs) et de l'exigence qualitative dont leur élaboration fait l'objet. Même si le château d'Ampuis et La Doriane ne déméritent pas, il est à ce titre assez logique que seule la cuvée "La Turque", élevée en bois neuf ("La Mouline" et "La Landonne", les 2 autres cuvées vedettes du domaine, ne nous sont pas dévoilées), nous convainque réellement de son appartenance à la catégorie "grand vin".

 

Ø       Vins dégustés :

·         CONDRIEU 99. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG13 – PP13 Moyenne : 13,25.

Nez évoquant la pêche, l'abricot. La bouche est relativement simple, très légèrement amère.

 

·         CONDRIEU La Doriane 96. Notes : DS14,5/15 – PC14,5 – LG15/15,5- PP15. Moyenne : 15.

Nez plus marqué, plus boisé que le précédent. Des notes de fruits (ananas) et d'épices (gingembre). La bouche est assez longue, fruitée.

 

·         HERMITAGE blanc 96 (seulement 3% de roussanne). Notes : DS14 – PC14 – LG15- PP14. Moyenne : 14.

Nez sur la pomme au four, le coing, la cire. Bouche ample et épicée, avec une très légère pointe amère.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE rouge 98. Notes : DS12,5 – PC12,5/13 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13.

Joli nez fruité et frais. Bouche simple, poivrée.

 

·         CÔTE-RÔTIE Brune et Blonde 97. Notes : DS14 – PC15 – LG15/15,5 – PP15,5. Moyenne : 15.

Nez fin, minéral, offrant une belle complexité : fruits, épices, violette, réglisse, lard fumé, animal. Bouche rappelant ces notes, équilibrée et de longueur correcte.

 

·         CÔTE-RÔTIE château d'Ampuis 97. Notes : DS15– PC14 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5.

Nez un peu masqué par le bois pour le moment. Bouche concentrée, soyeuse, puissante mais fine. Beau retour fruité en finale.

 

·         CÔTE-RÔTIE La Landonne 81 (pas de viognier dans cette cuvée). Notes : DS15 – PC14 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Robe trouble. Nez tertiaire, complexe et viril, offrant sans surprise un bouquet évolué : animal, cuir, épices, tabac, feuilles mortes, champignon, fruits à l'eau de vie. Malgré cette race aromatique certaine, la bouche n'est pas tout à fait convaincante, à cause de ses tannins un peu secs. Le fruit est encore bien présent, mais le vin présente des signes de fatigue. Jugement bien entendu réservé quant aux conditions de conservation du vin après ouverture.

 

·         CÔTE-RÔTIE La Turque 98 (prélevée sur fût). Notes : DS17,5-18 – PC16 – LG17,5 – PP17,5. Moyenne : 17/17,5.

Nez magnifique, boisé intégré pour une de ces 3 cuvées mythiques produites en propriété. Dense mais subtil, il prodigue des notes logiquement encore simples de fruits (framboise), de vanille, d'épices. La bouche est équilibrée, séveuse, nette et droite. Beaucoup de fruit, un côté oriental encore réservé (l'ostentation devrait naître avec le temps) pour ce vin prometteur mais déjà friand, au boisé parfaitement intégré.

 

·         CONDRIEU Luminescence 99 (demi bouteille). Notes : DS14 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 14.

Nez assez profond pour cette nouvelle cuvée de CONDRIEU, non de vendange tardive, mais de vendange précoce (comme la définit lui-même notre hôte). Des notes de poire au sirop, de coing, de confiserie (guimauve), de réglisse. La bouche est marquée par le lytchee, la vanille, les épices, et dotée d'une longueur correcte. Elle s'avère malheureusement un peu déséquilibrée (finale alcooleuse ainsi qu'un peu défaillante en acidité). Nous avons été plus enthousiasmés par son caractère inédit que par ses réelles qualités organoleptiques (en tout cas sur cet échantillon là).

 

 

 

q       Jean-Michel Gérin (9 vins)

Domaine de petite taille. Les vins produits ici (après éraflage systématique) sont puissants et concentrés mais fins, veloutés et fruités. Si leur qualité fait l'unanimité dans le groupe, leur caractère partage : certains les trouvent charmeurs alors que d'autres les qualifient plutôt d'intransigeants. On note de belles réussites en petits millésimes (92, 93).

 

Ø       Vins dégustés :

·         CÔTE-RÔTIE "Champin le Seigneur" 1999 (sur fût) . Notes : DS14,5 – PC15 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Nez compact et intense, réglissé et minéral, avec une animalité marquée (réduction ?). Matière encore brute, mais on sent beaucoup de fruit très mûr et une solide structure.

 

·         CÔTE-RÔTIE "La Landonne" 1999 (sur fût) . Notes : DS16 – PC16 – LG16 – PP16. Moyenne : 16.

Robe violacée très dense. Beaucoup de puissance et de profondeur au nez, du fruit, de la violette, des notes animales et minérales racées. Matière très dense, volumineuse et structurée, son expression est assez sévère.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1999 (sur fût) . Notes : DS16,5/17 – PC16,5/17 – LG16,5/17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.

Couleur très profonde, tirant sur le noir. Nez fermé que l'on  sent très puissant, subtilement animal, avec un grand fruit de myrtille. Beaucoup de tout, de matière, d'alcool, de tannins, mais aussi de velouté et de finesse structurelle, avec une race indéniable de surcroît.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1998. Notes : DS16/16,5 – PC16/16,5 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16/16,5 .

Pourpre dense. Puissant fruit de mûre au nez, avec une belle violette, et toujours cette typicité animale et minérale. Fruit très velouté, intense, mais la structure et la vivacité s'imposent avec virilité.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1995. Notes : DS16/16,5 – PC16,5/17 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16,5.

Très peu d'évolution dans la robe sombre, un nez superbement racé et expressif, fumé, minéral, avec du gibier (ventre de lièvre ?) et de suaves épices. La bouche recèle un fruité intense, velouté, vertébré par une structure large et droite. On ne note aucune trace d'usure.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1993. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Le centre du disque est encore assez sombre, les bords sont vieux rose. Bouquet subtil, fruit confituré (fraise) avec des épices et une jolie pointe giboyeuse. Beaux arômes et indéniable finesse en bouche, mais on ressent un grand creux en milieu de bouche et des tannins maigres qui finissent abruptement. Il faut tout de même rappeler ici que 93 fut un millésime très difficile dans la région (mais aussi très instructif car pédagogique), inondant les vignes sous une pluie permanente.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1992. Notes : DS15,5 – PC16,5 – LG16 – PP15,5. Moyenne : 16.

Evolution nette de la robe, bords orangés. Nez ouvert, évolué, complexe et expressif : floral, minéral, herbes aromatiques (laurier). Très belle saveur en bouche, complexe et racée, matière mince mais arborant un fruit d'une fraîcheur et d'une pureté évidente.

 

·         CONDRIEU "La Loye" 1998. Notes : DS14 – PC14 – LG14,5 – PP13,5. Moyenne : 14.

Nez puissant, sur la rose et l'abricot. Bouche cohérente, dense et grasse, un peu de CO² apporte de la fraîcheur.

 

·         CONDRIEU "La Loye" 1999. Notes : DS15,5 – PC14,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Or pâle très brillant. Nez intense et pur, légèrement musqué, sur le miel floral et les fruits blancs. Matière extrêmement dense, qui tapisse le palais, impression d'un peu de sucre résiduel, équilibre et fraîcheur remarquables pour un vin aussi dense et alcoolisé.

 

q       Michel Ogier (10 vins)

Accueil par le fils Ogier, jeune producteur qui a repris les rênes de ce domaine familial de petite superficie. Nous avons trouvé ici des vins fruités, fins, élégants et francs. Ils ont de surcroît des qualités de fraîcheur désaltérante et de pureté aromatique. L'accueil est simple, familial et chaleureux. On sent la volonté de continuer à progresser, en préservant les acquis du domaine. La cuvée "Belle Hélène" illustre bien cet état d'esprit.

 

Ø       Vins dégustés :

·         VDP des collines rhodaniennes La Rosine 98 (syrah). Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 –PP14. Moyenne : 14.

Nez sur le fruit, la violette. Bouche équilibrée, fruitée, assez simple.

 

·         VDP des collines rhodaniennes La Rosine 99 (sur fût - syrah). Notes : DS14 – PC14,5 – LG14,5/15 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Joli nez fruité. Bouche ample, fruitée, épicée, prometteuse. La Rosine est un très intéressant vin de pays, au bon rapport qualité/prix.

 

·         CÔTE-RÔTIE 98. Notes : DS14 – PC14,5/15 – LG15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Nez divulguant des notes de fruits, d'épices, de violette. De la minéralité. Bouche simple mais gourmande et équilibrée.

 

·          CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût). Notes : DS15 – PC15 – LG15,5 – PP16,5. Moyenne : 15,5.

Robe intense et brillante. Nez mûr : violette et fruits. Bouche proche de la précédente. Minérale, encore un peu simple. Un beau vin.

 

·         CÔTE-RÔTIE 98 - cuvée Belle Hélène. Notes : DS15 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5.

100% bois neuf pour cette cuvée. Nez viril, profond. Une pointe animale. Bouche ferme, plus massive que celle de la cuvée normale. On note une astringence normale. La capacité à ne pas sécher avec le temps partage les dégustateurs.

 

·         CÔTE-RÔTIE 99 - cuvée Belle Hélène (sur fût). Notes : DS15,5 – PC16 – LG15,5/16 – PP17. Moyenne : 16.

Robe particulièrement intense, tirant sur le noir. Nez doté d'une (déjà) belle complexité : épices, fleurs (pivoine, iris, violette). Bouche équilibrée, grasse, longue.

 

·         CÔTE-RÔTIE 88. Notes : DS16 – PC16,5 – LG16,5 – PP15,5. Moyenne : 16.

Cette bouteille nous permet une intéressante remontée dans le temps. La robe est encore intense. Le nez évolué est agréable, fruité (framboise) et fruits à l'eau de vie, violette, pointe animale, réglisse, tabac, sous-bois, champignon. La bouche est souple, fraîche, enrobée ("rien ne dépasse"). Elle est typée, fine et offre une belle persistante. Une très belle bouteille, encore fringante.

 

·         VDP des collines rhodaniennes La Rosine 2000 (cuve). Pas noté (en raison de la malolactique en cours, vin trop difficile à déguster).

Le sulfitage a laissé des traces de réduction. Bouche difficile à juger en l'état (gaz carbonique). Nuances fruitées et florales.

 

·         CÔTE-RÔTIE 2000 (avant assemblage). Pas noté (en raison de la malolactique en cours, vin trop difficile à déguster).
Bouche très expressive : épices, framboise, minéralité.

 

·          CÔTE-RÔTIE 2000 - cuvée Belle Hélène. Pas noté (en raison de la malolactique en cours, vin trop difficile à déguster).

Nez profond, massif, typé VDN (cassis, cacao). Bouche ample, enrobée. Une cuvée prometteuse.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1997 : bue au restaurant (voir commentaire et note à la fin du document).

 

q       Yves Cuilleron (16 vins)

Domaine assez important. L'accueil que nous réserve Yves Cuilleron est précis, modeste et particulièrement riche d'informations techniques. Les rouges, très extraits, ne nous convainquent pas en raison de leurs tannins agressifs (ce défaut s'estompera-t-il avec le temps ?). Ils sont ainsi difficiles à juger : le fruit est bel et bien présent mais ils manquent de fraîcheur désaltérante. En blanc, les vins sont plus frais, plus assagis, moins déroutants : de beaux vins d'appellation Condrieu, en sec et en moelleux. Activité de négoce développée en collaboration avec Gaillard et Villard (cuvée Sotanum, notamment, analysée plus haut).

 

Ø       Vins dégustés :

·         SAINT-JOSEPH blanc "Le Lombard" (100% Marsanne) 1999. Notes : DS14 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 14.

Robe dorée limpide. Nez riche, épicé (cannelle, curry, gingembre), cire et fruits confits. Gras et riche en bouche, saveur de poire beurrée, personnalité affirmée.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc (100% Roussanne) 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14.

Doré plus intense. Nez très mûr, expressif, un peu lourd : banane, caramel, pêche au sirop, épices. Bouche grasse, sapide et structurée.

 

·         CONDRIEU "La Petite Côte" 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.

Pâle, très aromatique (guimauve, abricot), avec une pointe de grillé. Bouche sympathique, fruitée, d'expression plutôt simple et indolente, avec heureusement une touche de minéralité en finale.

 

 

 

·         CONDRIEU "Les Chaillets" 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5/15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Doré pâle, reflets verts. Nez puissant, assez racé, notes complexes de miel épicé sur un fond de guimauve, boisé lactique bien intégré. Matière dense et minérale bien équilibrée par l'acidité, finale très propre.

 

·         CONDRIEU "les Ayguets" 1999 (100 g de sucre résiduel) . Notes : DS15,5 – PC16/15,5 – LG15 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Robe très dorée, presque cuivrée. Nez intense, bien défini, nèfle épicée de curry et de safran. Importante liqueur qui tapisse le palais, saveurs puissantes de nèfle, de coing épicé, un vin au panache assez décadent, équilibré jusqu'à la finale un peu mollassonne.

 

·         CONDRIEU "Essence d'Automne" 1999 (sur fût, 300 g de sucre résiduel) . Notes : DS15,5 – PC17 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16.

Aspect visqueux, trouble, couleur abricot. Nez d'une grande puissance mais très incisif et pur : nèfle, abricot sec, curry, safran. Matière onctueuse, comme un Pedro Ximenez blanc, presque écrasante de liqueur mais qui parvient à garder équilibre et pureté aromatique, vin hors norme.

 

·         SAINT-JOSEPH 1999 (échantillons sur fût, non assemblés). Estimation de la note finale : 13,5/14.

·         Les Vessettes (jeunes vignes) : Notes : DS13 – PC14 – LG13. Moyenne : 13,5.

ü       Robe très intense, presque noire, comme les suivantes. Nez concentré, réglissé, fruit de mûre, matière puissante mais droite, le fruit parait presque surmûr.

·         La Ribaudie (jeunes vignes) : Notes : DS13 – PC14,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5 .

ü       Nez moins fruité mais davantage typé (violette, minéral, animal), matière très structurée avec un fort goût de terroir.

·         Serrières : Notes : DS13,5 – PC14 – LG14,5. Moyenne : 14.

ü       Beaucoup de fruit au nez, avec de la violette, plein en bouche, structuré, poivré.

·         Le Pêcher (éraflé) : Notes : DS13,5 – PC14 – LG14. Moyenne : 14.

ü       Nez concentré mais fermé, notes de viandox et d'herbes sèches, grand fruité de cassis et tannins féroces en bouche.

·          Le Pêcher (non éraflé) : Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5.

ü       Nez plus floral et délié, sur la violette, matière un peu plus lâche, avec des tannins saillants.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Sérines" 1999 (échantillons sur fût neuf). Notes : DS14,5/15 – PC14 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5.

Beau fruit concentré au nez, notes épicées, boisé bien intégré. On note du volume en bouche, beaucoup de fruit et des tannins très présents.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés) . Estimation de la note finale : 15/15,5.

·          Bassenon (jeunes vignes) : Notes : DS15/15,5 – PC14/14,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15.

ü       Nez intense et racé, beaucoup de fruit mais aussi des notes florales et minérales, matière dense et structurée.

·         Vieillères : Notes : DS15,5/16 – PC15,5/16 – LG15 - PP16. Moyenne : 15;5.

ü       Lard fumé et cassis au nez, puissant, minéral et distingué, matière dense, stricte mais pleine, beaucoup de fruit et de structure tannique.

Tous ces rouges paraissent très extraits, denses, prometteurs mais bruts, pour ne pas dire brutaux.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Serines" 1998. Notes : DS15/15,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Robe dense très colorée. Nez sur le fruit, puissant, non sans finesse, avec une animalité naissante. Grosse structure en bouche, tannins rocailleux mais très beau fruit.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Coteau de Bassenon" 1998. Notes : DS15/15,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Couleur très sombre. Nez puissant, vindicatif même, très minéral, épicé, avec une forte animalité (tripes de poulet). On devine une matière dense et pleine dans ce corps assez revêche en l'état.

 

q       François Villard (11 vins)

Petit domaine récent. Accueil volubile, simple et particulièrement technique par ce passionné de vins. On ne s'étonne pas de son amitié et de sa collaboration effective avec Yves Cuilleron. Comme chez ce dernier, les rouges, particulièrement extraits, nous ont parus difficiles à juger en raison d'une certaine violence tannique entraînant un manque de fraîcheur évident. Mais le fruit est présent et l'on peut espérer que cette férocité des tannins (en ce sens qu'ils nous font littéralement grimacer) s'estompera avec le temps, se révélant plus un gage de longévité qu'un signe d'austérité durable. Ici aussi, les blancs semblent plus policés : vins d'appellation Condrieu de belle facture, tant en sec qu'en moelleux. A noter également une recherche intéressante en vins rosés et liquoreux impliquant un cépage rouge (syrah). F. Villard mène une activité de négoce en collaboration avec Gaillard et Cuilleron (cuvée Sotanum, notamment).

 

 

 

 

Ø      Vins dégustés :

·         SAINT-JOSEPH blanc "Mairlant" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.

50% marsanne, 50% roussanne. Nez sur le fruit (fruits blancs, citron, abricot) et la guimauve. Bouche un peu austère, légèrement amère. Belle matière, équilibrée.

 

·         CONDRIEU "Terrasses du Palat" 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14. Moyenne : 14,5.

Nez exprimant les fruits blancs ainsi que la guimauve. Bouche austère, bonne acidité. Finale un peu chaude.

 

·         CONDRIEU "Le grand vallon" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.

Nez similaire au précédent. La bouche semble (encore ?) peu généreuse dans son expression fruitée. Bonne vivacité, en revanche.

 

·         CONDRIEU "Deponcins" 1999. Notes : DS14,5 – PC15,5 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Ce vin semble caractérisé par un caractère plus massif. Il est minéral et séveux, épicé. On peut lui reprocher un petit manque de typicité (on pense ainsi au chardonnay).

 

·         VDP des collines rhodaniennes "rosé de reflet" 96. Notes : DS13 – PC13 – LG13,5 – PP13. Moyenne : 13.

Nez non dénué d'intérêt pour ce "vieux" rosé de saignée. Un nez intense exprimant le bourgeon de cassis, la rose, la framboise, les fruits exotiques (lytchee, mangoustan). Une pointe animale. La bouche, sur le déclin, est surprenante, dans l'expression de ces notes baroques.

 

·         SAINT-JOSEPH "reflet" 98. Notes : DS14 – PC13,5 – LG14,5/15 – PP14,5. Moyenne : 14.

Nez exprimant des notes de CÔTE-RÔTIE : réglisse, fleurs (rose, violette). Des notes légèrement brûlées. Belle minéralité. En bouche, des notes de café pour une finale réglissée. Le vin reflète un élevage en bois volontaire. Il est corpulent, compact, austère, fermé.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Brocarde" 98. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Nez boisé. La bouche ressemble à celle du vin précédent : austère, fermée, encore relativement muette.

 

·         SAINT-JOSEPH "reflet" 99 (fût). Notes : DS14,5 – PC14 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5 .

Le vin est servi un peu trop chaud et dégage des notes d'alcool un peu agressives. Difficile à goûter, le vin semble posséder le caractère généreux et soyeux du millésime.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Brocarde" 99 (fût neuf). Notes : DS15 – PC15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

10% de viognier dans cette cuvée. Nez boisé. La bouche possède une structure tannique impressionnante, un peu violente. Le vin, viril et possédant des notes plus méridionales, paraît peu typé "CÔTE-RÔTIE". Son évolution dans le temps sera intéressante à suivre, en particulier l'assagissement des tannins.

 

·         Vin moelleux "Après tout". Notes : DS15 – PC16 – LG15,5 – PP16. Moyenne : 15,5.

Assemblage marsanne, viognier, syrah. On note la présence rare d'un cépage rouge dans l'élaboration de ce vin  moelleux. Robe orangée, peu intense. Nez assez simple et peu intense exprimant l'abricot, la nèfle, le safran. La bouche donne un légère impression tannique. Des notes de vin passerillé (raisin sec, figue, …). On peut lui reprocher une relative mollesse. Un vin atypique, assez réussi, toutefois.

 

·         CONDRIEU "quintessence" 99 (fût). Notes : DS15 – PC15 – LG14,5 – PP15,5. Moyenne : 15.

110 g de sucre résiduel dans cette cuvée. Nez muet. La bouche, mieux équilibré par l'acidité n'est pour autant pas vraiment convaincante, à cause de son manque d'expression (pour le moment ?). Elle manque singulièrement de conversation.

 

q       Domaine Jean-Paul et Jean-Luc Jamet (13 vins)

Des vins purs et séveux, fins et racés, relativement austères. Ils paraissent exempts de tout artifice, sans tapage inutile. L'atmosphère de dégustation est décontractée et passionnante. A noter que les vins nous ont charmés malgré un handicap certain lié à l'heure particulièrement matinale de la dégustation (8 heures). Des vins de Côte-Rôtie de grande classe, parmi les meilleurs, de par leur capacité à allier densité, finesse et fraîcheur gouleyante. Le viognier en est banni, car jugé ici sans apport significatif.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CÔTES-DU-RHÔNE 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Net, fruité et minéral au nez. Vin souple, équilibré en bouche, avec un fruit avenant.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés) . Estimation de la note finale : 15,5 pour la cuvée "classique" et 16,5 pour la cuvée "Côte Brune" (assemblage "Côte Brune" + "Moutonne/Landonne")

·          Côte Blonde (non éraflé) : Notes : DS15,5/16 – PC15– LG15,5/16 – PP15. Moyenne : 15,5.

ü       Robe vive, rubis dense mais pas opaque, les suivantes sont à l'avenant. Nez typé, élancé, avec un fruit pur et dense pour une matière incisive. L'équilibre repose sur le fruit et les tannins vifs, avec beaucoup d'élégance.

·          Chavaranges (fût neuf) : Notes : DS16 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5 .

ü       Nez flatteur, avec un beau grillé mais aussi de la violette et un fruit profond. Matière concentrée, soyeuse, tannins importants mais très droits.

·         Terres brunes (Champin, ...) : Notes : DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5 .

ü       Complexe, épicé, minéral et déjà animal au nez, austère, structuré en bouche, tannins sévères.

·         Fontgent : Notes : DS15/15,5 – PC15,5/16 – LG15/15,5 – PP16. Moyenne : 15,5.

ü       Racé et expressif aromatiquement : épices, fruits noirs, schistes chauds. Matière charnue mais structurée, sapide.

·         Terres brunes (fût neuf) : Notes : DS15,5/16 – PC14 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 15.

ü       Epicé, lactique au nez, beau fruit sensuel, l'élevage masque le terroir pour l'instant; attaque souple, mais les tannins semblent se raidir en finale.

·         Côte Brune (demi-muid) : Notes : DS16 – PC15 – LG15/15,5 – PP15. Moyenne : 15,5.

ü       On perçoit un caractère floral et fin, malgré une animalité insistante (réduction ?); matière mince mais concentrée, franche et vive.

·         Moutonne, Landonne : Notes : DS16,5/17 – PC15,5 – LG16,5/17 – PP16. Moyenne : 16.

ü       Fruit très mûr, presque confiture de fraise au nez, avec de belles notes florales et épicées; texture franche et pleine, mais très structurée, beaucoup de fruit et d'arômes.

·         Lancement (demi-muid) : Notes : DS16,5 – PC16 – LG16/17 – PP16. Moyenne : 16 .

ü       Senteurs expressives de violette, d'épices et de tabac, déjà complexes; charnu, ample, avec un fruité superbe et une minéralité poivrée affirmée.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1998. Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Belle robe vive et limpide. On sent un fruit très mûr et une grande franchise dans l'expression du (des) terroir(s). Bouche pleine mais mince, fumée, finale austère avec les tannins drus du millésime.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Côte Brune" 1998. Notes : DS16/16,5 – PC16,5 – LG16/17 – PP16. Moyenne : 16,5.

Nez fermé, très minéral, on devine la race et la complexité potentielle. La bouche est repliée sur ses tannins.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1996. Notes : DS16 – PC15,5 – LG16/16,5 – PP16. Moyenne : 16.

Rubis intense, sans marque d'évolution. Nez fondu, complexe, s'articulant autour de la trilogie minéralité, animalité, épices, beaucoup de fruit et pas de bois perceptible. Matière marquée par la vivacité, sapide, distinguée, mais qui manque peut-être de gras et de densité.

 

·         CÔTE-RÔTIE 1992. Notes : DS15,5 – PC15,5/16 – LG16,5 – PP15. Moyenne : 15,5.

Robe tendre mais pas délavée. Bouquet subtil, racé : fleurs séchées, tabac, viande fumée. Bouche "en dentelle", fondue, délicate mais sans creux, captivant arôme de cigare.

 

q       Domaine Clusel-Roch (7 vins)

Ce domaine très recherché ne dispose que d'une très petite surface. Les vins goûtés ici nous ont surpris, avec leur côté bourguignon : robes pâles, finesse et arômes proches de ceux du pinot noir, pour des vins aériens, parfois presque évanescents. Ils nous ont paru atypiques et nous nous sommes logiquement interrogés sur un éventuel manque de concentration ainsi que sur leur évolution au vieillissement.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût). Notes : DS15 – PC15 – LG15/15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Robe brillante. Nez discret, évoquant la violette. Bouche fruitée, un peu simple, avec une pointe d'alcool. A noter que le domaine n'a pas produit de cuvée "Grandes Places" dans ce millésime.

 

·         CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, avant assemblage). Notes : DS15 – PC15,5 – LG15,5/16 – PP15. Moyenne : 15/15,5.

Nez animal, fruité, poivré. Bouche en finesse, particulièrement fruitée, poivrée, de bonne concentration.

 

·         CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, issue de sélection clonale). Notes : DS15 – PC15 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Robe brillante. Nez réduit, sur la fraise mûre. Bouche fine, fruitée, souple mais assez simple.

 

·         CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, issue de sélection massale). Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15,5- PP15,5. Moyenne : 15,5.

Robe couleur framboise. Nez réduit, fruits rouges. Bouche un peu plus structurée et soutenue par une meilleure acidité. La propriétaire veut ainsi nous démontrer l'avantage qualitatif de la sélection massale sur la sélection clonale.  Un avantage structurel est décelé de manière unanime (même s'il reste faible).

 

·         CÔTE-RÔTIE 98. Notes : DS14,5 – PC14,5/15 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Robe peu intense, couleur framboise. Nez fruité, poivré, floral. Un côté schisteux qui peut rappeler l'expression aromatique de certaines  syrah languedociennes. Une finale tannique, un peu rude, bien dans le style du millésime.

 

·         CÔTE-RÔTIE 98 - Les Grandes Places. Notes : DS16 – PC15,5 – LG15/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Robe plus intense et brillante. Nez intense, violette, un fruit bourguignon (griotte) pour ce vin qui "pinote". Bouche marquée par des notes minérales, de cigare, d'épices. Cette cuvée est supérieure aux autres (on y note une matière indéniablement plus structurée) mais elle manque encore un peu d'élan pour passer dans la catégorie supérieure. Certains d'entre nous évoquent une parenté avec les vins bourguignons de Prieuré-Roch (on les décrira minces (proche de la dilution) ou subtilement fins (à la limite de l'évanescence), selon ses préférences).

 

·         CÔTE-RÔTIE 93. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Robe évoluée. Il est intéressant de goûter un vin d'un millésime aussi catastrophique dans la région que 93. Le nez évoque les fruits à l'eau de vie, le cigare. Les fruits mûrs sont encore présents. En bouche, le vin tire son épingle du jeu : il est modeste mais avec encore du potentiel.

 

q       Domaine Yves et Mathilde Gangloff (7 vins)

L'accueil est détendu, informel dans une ambiance de copains. On découvre au sein de ce domaine encore récent des vins de Condrieu (en sec et en moelleux) intéressants. La vinification des vins rouges privilégie apparemment le volume mais ces mêmes vins nous semblent un peu difficiles à cerner : ils sont certes concentrés, mais ils manquent toutefois de caractère, s'avérant (du moins ce jour là) un peu secs et rustiques. La cuvée "La Barbarine" est la cuvée de base. La cuvée "Vieilles Vignes" (ce qualificatif n'est pas revendiqué sur l'étiquette) devrait être rebaptisée "Sereine noire".

 

Ø       Vins dégustés :

·         CONDRIEU 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Pâle et gras d'aspect, nez direct, pur, le fruit se marie bien aux notes beurrées. Franc, gras mais frais en bouche, grâce au CO² résiduel.

 

·         CÔTE-RÔTIE "La Barbarine" 1998. Notes : DS14,5 – PC13,5 – LG14,5- PP14,5. Moyenne : 14,5.

Robe sombre avec une nuance brune. Nez ouvert, fruits cuits, notes de laurier et de cuir. Bouche sapide mais manquant de fraîcheur, dominée par des tannins râpeux.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1998. Notes : DS15 – PC15,5 – LG15 – PP15,5. Moyenne : 15/15,5 .

Couleur plus profonde et plus jeune. Nez complet, encore marqué par le bois, mais avec une gamme intense de parfums minéraux, floraux, de tabac... Bouche pleine, typée, charnue et charpentée, tannins sévères.

 

·         CÔTE-RÔTIE "La Barbarine" 1999 (échantillon sut fût) . Notes : DS14 – PC14,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14/14,5 .

Nez crémeux et intense, animalité affirmée. Matière pleine, tannique, sapide, qui finit un peu sec.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1999 (échantillon sur fût - neuf) . Notes : DS15,5/16 – PC15,5 –LG15,5/16,5 – PP16. Moyenne : 15,5/16.

Couleur plus intense, nez gourmand dominé par un boisé grillé et épicé, avec de belles notes de café, de poivre et de violette. Matière puissamment extraite, savoureuse, large d'épaules, les tannins un peu secs manquent toutefois de finesse.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1994. Notes : DS14,5/15 – PC14,5/15 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5/15 .

Robe évoluée, bordure orangée. Nez intense, nettement oxydé, sur le gibier à plume, les fruits confits, la crème de cassis. Corpulent et encore tannique en bouche, sapide (épices, camphre, fruits confiturés), peu de longueur.

 

·         CONDRIEU "Vendanges de Noé" 1997. Notes : DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15;5.

Robe vieil or très grasse et brillante. Nez puissant et précis sur l'abricot confit et les épices. Concentré, liquoreux mais doté d'une belle fraîcheur, saveurs puissantes de gelée de coing, de sorbe, de safran et de rose.

 

q       Georges Vernay (11 vins)

Domaine de taille moyenne. L'accueil, assuré principalement par le mari de Christine Vernay, est particulièrement convivial, enjoué et détendu. On découvre certainement ici l'un des tous meilleurs producteurs sur l'appellation Condrieu, en dépit de la réserve générale que nous adressons à ce type de vin en conclusion. Ceux-ci sont exclusivement vinifiés en sec. Ils se révèlent puissants et fins, longs et équilibrés. Les rouges ne sont pas en reste, concentrés, purs et fruités (mention spéciale pour la cuvée "maison rouge" en Côte-Rôtie). Ils manquent tout de même encore de race et d'élan pour passer dans la catégorie "grand vin".

 

Ø       Vins dégustés :

·         VDP des collines rhodaniennes viognier 99. Notes : DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Robe plutôt pâle. Nez exprimant l'abricot, la guimauve, avec des notes végétales. Bouche équilibrée, fruitée mais simple.

 

·         CONDRIEU "Terrasses de l'empire" 99. Notes : DS14 – PC14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

Robe pâle. Nez moyennement intense, floral (violette) et fruité. Bouche équilibrée, reprenant à son compte ces arômes.

 

·         CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 98. Notes : DS14,5  – PC?? (Bouchon ?) – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Nez subtil, fin, avec ses notes de fruits blancs et exotiques, de melon. Bouche ample et persistante. Boisé intégré. Une bonne acidité soutient ce vin épicé (gingembre).

 

·         CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 98. Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 15/15,5.

Nez intense : guimauve, fruits, épices. La bouche n'est pas en reste, assez complexe, avec peut-être un peu plus de rondeur que la précédente.

 

·         CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 1999 (Fût assemblé) . Notes : DS14,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Le nez exprime du fruit, da la guimauve, de la réglisse. Bouche pour le moment moins expressive que celle du 98. Proche tout de même, dotée d'une bonne acidité.

 

·         CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 99 (Fût assemblé)  . Notes : DS15 – PC14,5/15 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Ici aussi, le nez exprime du fruit, da la guimauve, de la réglisse. Bouche complète, mûre, plus en rondeur. Le vin, plus récent, est aussi sans surprise réelle plus muet que celui du 98.

 

·         SAIN-JOSEPH 99. Notes : DS14 – PC14,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14/14,5.

Joli nez développant des notes de fruits mûrs, d'épices, de réglisse, de violette. Bouche nette, fraîche, plutôt flatteuse.

 

·         CÔTE-RÔTIE "maison rouge" 97. Notes : DS15/15,5 – PC14 – LG14,5 – PP15,5. Moyenne : 15.

Pas de viognier dans cette cuvée. Bouche fine et fraîche, un peu fermée. Des notes de violette et de réglisse.

 

·         CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût). Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Environ 10% de viognier dans cette cuvée générique. Nez exprimant les fruits mûrs, le pruneau. Belle bouche ample et équilibrée, de bonne longueur.

 

·         CÔTE-RÔTIE "maison rouge" 98. Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5/16.

Nez exprimant l'élevage en fût neuf. La bouche est équilibrée et assez longue. On n'y sent pas la relative dureté du millésime.

 

·         CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 91. Notes : DS15 – PC15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Un Condrieu d'âge vénérable, pour essayer de se faire une idée sur la capacité à vieillir des vins de cette appellation. Robe engageante : soutenue, brillante, vieil or. Sans surprise, le nez est évolué, avec de belles notes de miel, de pain d'épices, d'anis et de menthol. Il n'est pour autant pas exempt de fraîcheur, des notes complémentaires de poire fraîche, de fruits exotiques lui conférant encore de la jeunesse. La bouche exprime le miel, la nougatine. Elle paraît peu alcoolisée. Pas spectaculaire, mais intéressant.

 

q       Jean-Luc Colombo (17 vins)

Accueil généreux, le soir, pour des vins goûtés en apéritif puis à table, Jean-Luc Colombo ayant eu l'amabilité de nous garder pour le repas avec certains membres de son équipe. Le vigneron (également oenologue conseil et négociant) se révèle particulièrement entreprenant, très expansif et volontaire. Ses vins ont du caractère. Ils sont concentrés, équilibrés, et offrent une belle pureté du fruit, tant en blanc qu'en rouge. Les avis divergent en revanche en ce qui concerne leur typicité (on pense notamment ici aux vins de Cornas) : certains pensent que la technique (extraction, bois) est à son service (respect du terroir), d'autres qu'elle a tendance à la gommer.

 

Ø       Vins dégustés :

·         VDP D'OC, Domaine de Salente "Vallon de la Violette" 1999. Notes : DS12,5 – PC13 – LG13. Moyenne : 13.

Du fruit et des épices douces au nez; matière sérieuse, dense et fraîche mais sans grand relief aromatique.

 

·         VDP D'OC, Domaine de Salente "Arbousel" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14. Moyenne : 14.

Nez fermé mais distingué et propre, cerise intense, notes herbacées. Matière droite, structurée, avec du caractère.

 

 

·         COTEAUX DU LANGUEDOC "L'Ame de Salente" 1999. Notes : DS13,5 – PC14,5 – LG14/15. Moyenne : 14.

Couleur sombre et vive. Nez intense, sérieux, sans afféterie, notes viandées viriles. Matière pleine et dense, bonne mâche.

 

·         CÔTES-DU-ROUSSILLON "La Chance de Saint-Luc" 1998. Notes : DS14 – PC14 – LG14,5/15. Moyenne : 14.

Beaucoup de fruit compoté au nez, des notes grillées aussi. Matière dense et veloutée, beaucoup de fruit noir très mûr, un côté VDN.

 

·         CÔTES-DU-ROUSSILLON "La Mission Saint-Luc" 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5/15 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5/15 .

Robe dense, centre noir. Nez complet, fermé, mais avec de puissantes suggestions de fruit noir et d'épices. Matière imposante, assez alcooleuse mais équilibrée par une puissante structure et des arômes très concentrés, un peu brutaux pour l'instant (prunelle, pneu brûlé).

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Les Gravières" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14. Moyenne : 14.

Nez expressif, sur le fruit (ananas), avec une belle touche miellée. Parfumé, sapide en bouche (tilleul, poire), bonne fraîcheur, le fruit est adroitement préservé.

 

·         SAINT PERAY "La Belle de Mai" (100% Roussanne) 1999. Notes : DS14 – PC14,5 – LG15. Moyenne : 14,5.

Nez très abricoté, épicé (cannelle), charmant. Bouche fine et droite, fruit assez dense, bien corseté par des notes vanillées.

 

·         HERMITAGE blanc (50% Marsanne, 50% Roussanne) 1997. Notes : DS15 – PC15,5 – LG15,5/16. Moyenne : 15,5.

Très belle robe dorée, intense et grasse. Le nez propose une déferlante de fruits très mûrs (banane, poire, abricot), du miel, et des notes plus subtiles de brioche et de levure. Matière très grasse, racée, saveur complexe, sans lourdeur.

 

·         CONDRIEU "Amour de Dieu" 1999. Notes : DS14 – PC14,5 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5.

Nez pur et intense, sur la pêche et la guimauve. Belle matière grasse, polie, qui sait rester aérienne.

 

·         CROZES-HERMITAGE "La Tuilière" 1999. Notes : DS13 – PC13,5/14 – LG13,5. Moyenne : 13,5.

Pourpre jeune et vif. Nez profond et propre, à dominante de poivre et de viande fraîche. Matière bien concentrée, franche, note de poivron vert.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Launes" 1998. Notes : DS13,5 – PC14,5 – LG14. Moyenne : 14.

Belle robe dense. Beaucoup de fruit au nez, avec des notes de terroir (épices et granit chauffé). Matière franche et vive, les tannins semblent se durcir en finale.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE "Les Forots" 1999. Notes : DS14 – PC14 – LG15. Moyenne : 14.

Nez franc et très fruité, aguicheur mais non sans finesse. Bouche simple mais concentrée, avec une bonne mâche.

 

·         CORNAS "Les Terres Brûlées"1995. Notes : DS14,5 – PC15 – LG15. Moyenne : 15.

Belle robe encore jeune. Aromatique (épices, herbes sèches) et fruité au nez. Bouche harmonieuse, de poids moyen, qui a su garder son fruit.

 

·         CORNAS "Les Méjeans" 1994. Notes : DS15 – PC15 – LG15,5. Moyenne : 15.

Nez fondu et riche, confituré, là encore c'est le fruit qui domine. Velouté, bien mûr en bouche, a conservé une belle fraîcheur.

 

·         CORNAS "Les Ruchets" 1996. Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5.

Robe violacée très intense. Nez puissant, dominé par un fruit profond de mûre. Matière dense, structurée, mais veloutée et fraîche, longueur moyenne.

 

·         CORNAS "Les Ruchets" 1997. Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16. Moyenne : 16.

Nez racé mais assez peu complexe, opulent, plaisant mélange d'épices douces et de fruit très mûr. Moelleux, velouté en bouche, densité et équilibre.

 

·         CORNAS "Les Ruchets" 1998. Notes : DS15,5 – PC16 – LG15,5. Moyenne : 15,5.

Comme les vins précédents, celui-ci offre un superbe fruit au nez, racé, charmeur (mûre, cerise noire), mais une typicité très modérée. La personnalité est un peu plus affirmée en bouche, avec des tannins puissants et beaucoup de gras.

 

q       Domaine du Colombier (9 vins)

Domaine de taille assez petite. On déguste ici dans une ambiance sympathique des vins colorés, biens construits, francs et fruités, élevés parfois en demi-muid. Le propriétaire, particulièrement modeste, est très intéressé par nos critiques sur ses vins, qui nous paraissent généreux mais aussi pouvoir encore gagner en finesse et en complexité.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc 99. Notes : DS13 – LG13 – PP13. Moyenne : 13.

Simple mais ample. Des notes de fruits blanc et un peu d'amertume.

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc 99 - cuvée Gaby. Notes : DS14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 14.

Robe plus intense. Nez boisé. Bouche également marquée par le bois, plus volumineuse et soutenue par une meilleure acidité.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge 99 (mise récente). Notes : DS13 – LG13,5 – PP12,5. Moyenne : 13.

Robe un peu terne (mise récente ?). Nez assez simple : violette réglissée. Bouche simple, assez peu structurée et courte.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge 99 - cuvée Gaby. Notes : DS14,5/15– LG14,5/15- PP14,5. Moyenne : 14,5/15.

Robe brillante et intense. Nez largement supérieur au précédent : fruité, réglissé, floral (violette). Bouche concentrée, équilibrée. Fruitée mais restant un rien rustique.

 

·         HERMITAGE rouge 99 (fût). Estimation de la note finale : 15,5/16.

·          Fût Seguin-Moreau : Notes : DS16 – LG15,5/16 - PP15. Moyenne : 15,5 .

ü       Robe presque noire. Nez compact, avec de la réduction. Profond et fin : des senteurs de fruits noirs associés à des senteurs épicées. Bouche concentrée, florale. On décèle un fruit mûr. Des notes de violette, de cacao. L'élevage en bois a contribué à la présence de notes vanillées et lactées. Un vin vif et gourmand, possédant du potentiel.

·         Fût Desrieux : Notes : DS15,5/16 – LG15,5/16 - PP15,5. Moyenne : 15,5/16 .

ü       proche du précédent, avec un peu moins de traces de réduction. Boisé, notes de moka. Prometteur également, mais peut-être moins fin, moins long (et plus robuste).

·         Fût neuf Seguin -Moreau : Notes : DS16/16,5 – LG15,5/16,5 - PP16. Moyenne : 16.

ü       Nez dense, profond. Des notes de mûre, de café. Des notes complémentaires d'agrumes. Bouche concentrée, épicée, conjuguant fraîcheur et finesse. Boisé bien intégré pour cette cuvée ambitieuse.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge 98 - cuvée Gaby. Notes : DS15 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Robe intense. Nez animal : notes de fruits, d'épices, de tabac. Bouche souple, concentrée, fraîche, avec de belles notes de fruits noirs. Attendre encore quelques années. Bonne longueur.

 

·         HERMITAGE rouge 96. Notes : DS15 – LG15 – PP15;5. Moyenne : 15.

Robe intense et brillante. Nez concentré : cuir, tabac, fruits noirs, agrumes. Bouche ferme, qui ne semble pas bénéficier de l'opulence caractérisant les vins du millésime 99. Vin de repas, un peu brut, manquant un peu d'élégance et de finesse.

 

q       Maison Jaboulet Ainé (21 vins)

Accueil professionnel, dynamique et décontracté par l'un des responsables commerciaux du domaine. Il est très agréable de constater que l'on nous consacre ici beaucoup de temps pour goûter dans de bonnes conditions un éventail très large de vins (21 au total !). Très gros négoce (environ 3 millions de bouteilles), même s'il reste moins important que celui exercé par Guigal. On nous propose les rouges avant les blancs.

Les vins du haut de la gamme sont de grande qualité mais il semble que la technique impose son diktat sur certaines cuvées intermédiaires, privilégiant alors des qualités qui s'apparentent plus à la marque de fabrique qu'à une réelle expression du terroir. Le bas de gamme (petits terroirs, négoce) est nettement moins intéressant.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CÔTES-DU-VENTOUX "Les Traverses" 99. Notes : DS12 – LG12 – PP12,5. Moyenne : 12.

Robe légère, couleur framboise. Vin simple et court, sans intérêt.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE "Parallèle 45" 98. Notes : DS13,5 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Joli nez fruité, qui évoque les épices douces. Le vin reste soyeux mais mince.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE Villages 99. Notes : DS13,5 – LG14 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Senteurs de cacao, de café, d'épices, de noyau. La bouche est plus concentrée, un peu raide et astringente.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Les Jalets" 98. Notes : DS12,5 – LG13 – PP12,5. Moyenne : 12,5.

Nez discret : fruits, cacao, épices. La bouche est maigre, poivrée.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge "Le Grand Pompée" 99. Notes : DS13,5 – LG14 – PP13. Moyenne : 13,5.

Robe violacée intense. Nez mûr : fruits compotés, noyau, cacao, épices. Bouche concentrée mais raide.

 

 

 

·         CROZES-HERMITAGE "Domaine de Thalabert" 98. Notes : DS13 – LG13 – PP13,5. Moyenne : 13.

Robe claire. Joli nez associant des notes de fruits, de tabac, de fleurs et d'épices. Bouche simple et courte. Notre jugement surprend ici notre hôte, pour qui cette cuvée virile est élaborée pour la garde.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge "Raymond Roure" 98. Notes : DS13,5 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5.

Robe claire. Beau nez vanillé qui conjugue des notes de fleurs, d'épices et de fruits. Une pointe d'alcool toutefois. La bouche, équilibrée et marquée par des notes de noyau, reste simple.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge "Raymond Roure" 99. Notes : DS14,5 – LG14,5/15 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Robe plus soutenue. Des notes de vanille, de café, de réglisse, d'épices (poivre, cannelle). Le vin est mûr, flatteur et soyeux, doté de belle notes d'élevage vanillées.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Jumelles" 98. Notes : DS14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

La maison achète des raisins pour élaborer cette cuvée. Nez fin, exprimant le fruit et la violette. Peu convaincante, la bouche est plutôt simple, peu typée. Sa raideur la dessert.

 

·         CORNAS "Saint-Pierre" 98. Notes : DS 15/15,5– LG15,5/16 – PP15. Moyenne : 15.

Robe intense pour ce vin produit sur une petite superficie (moins de 4 hectares). Magnifique nez, souligné par des notes de fruits, de cacao, d'épices, de fumé, de tabac (belle expression de havane). La bouche est dense, complexe, un peu raide en finale (toujours cet effet millésime ?).

 

·         CORNAS "Saint-Pierre" 99. Notes : DS14/13,5 – LG14/13,5 – PP14/13,5. Moyenne : 14/13,5.

ü       1er échantillon : défectueux : noyau, blet

ü       2ème échantillon : moins démonstratif que le 98, même s'il est marqué par beaucoup de fruit. La bouche ne convainc pas; rude, elle semble manquer de gras, particulièrement dans le contexte de ce millésime.

 

·         HERMITAGE "La Chapelle" 98. Notes : DS17 – LG17 – PP17. Moyenne : 17.

La cuvée phare du domaine (incluant notamment des baies issues des parcelles "Rocoules", "Méal" et "Bessards"). Le nez, initialement peu loquace, s'ouvre peu à peu à l'aération. Il développe alors des notes de tabac, de bouquet séché, de cuir, de bois aromatique. La bouche est longue, fine et bien structurée. Elle est caractérisée par des notes de cerise, de tabac, de santal. Un grand vin d'avenir, encore très juvénile. Une belle conjugaison de race et de puissance.

 

·         HERMITAGE "La Chapelle" 99. Notes : DS17 – LG16/17 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.

Le nez oriental, déjà relativement disert en dépit de la jeunesse du vin, mêle des notes de fruits (mûre) d'épices, de fourrure. La bouche est fruitée, très longue. Cohabitation de la finesse, de la puissance, de la race et de l'élégance. Elle semble à la fois (en l'état du moins) plus simple et plus mûre que celle du millésime 98, avec un côté oriental et crémeux, qui n'exclut pas un bonne astringence.

 

·         CROZES-HERMITAGE "domaine de Thalabert" 91. Notes : DS15 – LG15,5 – PP14,5. Moyenne : 15.

On nous fait goûter ce millésime pour tenter de confirmer le potentiel de cette cuvée (que nous n'avons pas trouvé évident dans le cas du millésime 98). Robe normalement évoluée, aux bords bruns. Bouquet tertiaire, qui unit des notes de champignon, de tabac, de sous-bois (morille, truffe). En bouche, on retrouve cette belle expression truffée. Le vin se présente soyeux, en apogée. Il est plus convaincant par la noblesse et la diversité de ses arômes que par sa structure (nous lui reprochons un léger manque de volume).

 

·         SAINT-PERAY blanc 99. Notes : DS13,5 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5.

Nez minéral, avec des notes de guimauve associées à des notes puissantes de fruits blancs. La bouche se révèle grasse et fruitée, mais manque de vivacité.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc "Le Grand Pompée" 99. Notes : DS14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

100% marsanne. Le vin est plus vif que le précédent. D'apparence modeste, il est de plus desservi par une température de service trop élevée.

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Raymond Roure" 98. Notes : DS14,5 – LG14 – PP15. Moyenne : 14,5.

100% marsanne vieilles vignes. Très beau nez exotique, rappelant un Jurançon moelleux (notes exotiques, ananas en particulier). Un Crozes-Hermitage atypique, gras, mais manquant un peu de nerf.

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc "La mule blanche" 99. Notes : DS14,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

50% marsanne pour 50% de roussanne. Nez très marqué par la poire. Le vin se déguste mal, il manque lui aussi de nerf.

 

 

 

 

·         HERMITAGE blanc "Chevalier de Stérimberg" 99. Notes : DS15,5/16 – LG16/17 – PP15,5. Moyenne : 15,5/16.

1/3 de roussanne dans cette cuvée haut de gamme. Nez sur les fruits blancs. La bouche possède un caractère indéniable : la puissance (alcoolique notamment) ne s'y exprime pas au détriment de la finesse. La bouche décline sur une belle longueur des notes de fruits, d'épices, de réglisse, d'anis.

 

·         HERMITAGE blanc "Chevalier de Stérimberg" 98. Notes : DS16,5 – LG16,5/17 – PP16,5. Moyenne : 16,5.

Pour cette cuvée haut de gamme, la bouche concilie elle aussi avec succès puissance et finesse, le tout dans un trame longue et équilibrée. Bénéficiant d'un an de plus, elle s'exprime sans grande surprise mieux que la précédente.

 

·         CONDRIEU 98. Notes : DS14,5 – LG14,5 – PP14. Moyenne : 14,5.

Robe dorée et brillante. Joli nez bien présent : notes de rose, de réglisse, de muscat. Le vin, avec ses notes de violette, apparaît lui aussi trop chaud.

 

·         HERMITAGE "La Chapelle" 97 : bue au restaurant (voir commentaire et note à la fin du document).

 

q       Domaine Marc Sorrel (7 vins)

Un accueil sérieux, un rien austère. Les vins produits par ce domaine sont droits et purs, et possèdent de la classe. Relativement austères, ils conjuguent puissance et finesse.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc 1999. Notes : DS13 – PC13,5 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5.

Nez riche et concentré, avec un caractère légèrement oxydatif (raisin sec). Matière riche mais austère, longue, la pointe d'oxydation lui donne un côté "à l'ancienne".

 

·         HERMITAGE Blanc 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Couleur vieil or dense. Nez réservé mais intense, parfum de miel et d'amande. Gras, équilibré et droit en bouche, finit sur une pointe d'amertume austère.

 

·         HERMITAGE Blanc "Les Rocoules" 1999. Notes : DS15,5/16 – PC16 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5/16.

Robe très visqueuse; nez très puissant sans être démonstratif, miellé, épicé, on devine une complexité naissante. Beaucoup de gras et de miel en bouche, de droiture aussi, très belle longueur.

 

·         CROZES-HERMITAGE 1999. Notes : DS13 – PC13,5 – LG13 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Nez direct, minéral, typé, sur le poivre et le poivron vert. Matière vive, droite et mince, poivrée, rustique.

 

·         HERMITAGE 1999. Notes : DS15 – PC14,5 – LG14,5/15 – PP14. Moyenne : 14,5/15.

Beaucoup de couleur, nez profond de fruits noirs compotés, d'épices. Bouche intense, fraîche, directe, structurée par des tannins fins mais drus.

 

·         HERMITAGE "Le Gréal" 1999 (sur fût). Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16/17 – PP16. Moyenne : 16.

Robe noire, nez encore brut mais très profond, fruit intense de myrtille écrasée et de cassis. Matière très franche et richement dotée, nettement plus moelleuse que la cuvée normale : grand fruit, grande structure, et de la finesse.

 

·         HERMITAGE "Le Gréal" 2000 (sur fût). Notes : DS16,5/17 – PC16,5/17 – LG16,5/17,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.

Encore plus concentré, grand fruit au nez (crème de mûre), matière très mûre, très riche, énorme fruit velouté et doux.

 

q       Domaine des Rémizières (11 vins)

Domaine de taille moyenne. M. Desmeure, le propriétaire, nous y reçoit cordialement, en nous faisant découvrir des bouteilles soigneusement préparées à l'avance. Il élabore une gamme homogène de beaux vins aux robes soutenues, denses sans manquer d'élégance. Il semble que les vins, particulièrement démonstratifs et puissants (mais moins tanniques tout de même que chez Villard et Cuilleron), puissent encore gagner en finesse et en fraîcheur désaltérante.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Cuvée Particulière" 1999. Notes : DS14 – PC14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

Nez sur le fruit, gourmand et fin. Matière grasse, parfumée (pêche blanche, poire), bonne fraîcheur et petite amertume en finale.

 

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Cuvée Christophe" 1999 (sur fût) . Notes : DS15– PC14,5 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Nez crémeux et riche, nettement vanillé et épicé par l'élevage. Belle matière très grasse, sapide.

 

·         HERMITAGE Blanc 1999 (sur fût) . Notes : DS15,5/16 – PC15,5/16  – LG15/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5/16.

Nez intense mais plus racé que les Crozes : poivre blanc, miel, minéralité. Matière visqueuse et équilibrée, miellée, qui finit avec une belle vivacité.

 

·         HERMITAGE Blanc 1998. Notes : DS16 – PC15,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Robe visqueuse, or profond. Nez de fruits musqués, d'épices, de miel, senteurs bien détourées, ensemble racé. Gras et sapide en bouche, austérité caractéristique en finale.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Cuvée particulière" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 – PP13,5. Moyenne : 13,5/14.

Couleur fortement extraite, robe sombre, les suivantes le seront plus encore. Nez ouvert, expressif, fond de fruits rouges avec de belles notes poivrées, fumées, réglissées. Bon fruit en bouche, les tannins sont accrocheurs mais frais.

 

·         SAINT-JOSEPH 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Nez friand, beaucoup de fruit avec une jolie nuance de violette. L'attaque se montre souple et fruitée, on est un peu surpris par le retour violent de tannins, très extraits.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Cuvée Christophe" 1999 (sur fût) . Notes : DS14 – PC15 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Noir d'aspect, puissant au nez, avec des fruits très mûrs (mûre, cerise) et de notes de poivre et d'iris. Très concentré en bouche, le fruit est velouté mais les tannins féroces, étonnante concentration.

 

·         HERMITAGE "Cuvée Emilie" 1999 (sur fût) . Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5 .

Nez tout aussi concentré que le précédent, mais plus fin et plus floral (violette). Très velouté et très concentré en bouche, saveur de fruits noirs, de zan, de violette, parvient a rester élégant malgré son énorme densité.

 

·         CROZES-HERMITAGE "Cuvée Christophe" 1998. Notes : DS14/14,5 – PC14 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5.

Joli nez épicé et floral, intense. Matière plus souple que les 99, saveur poivrée, bon fruit mais les tannins s'assèchent en finale.

 

·         HERMITAGE "Cuvée Emilie" 1998. Notes : DS16 – PC15,5 – LG15/16 – PP16. Moyenne : 15,5/16.

Nez intense, mais fermé, réduit, notes de tapenade et de viande fumée. Très concentré mais néanmoins élégant en bouche, les tannins sont fermes, presque saillants, l'ensemble est soutenu par une belle vivacité.

 

·         HERMITAGE 1990. Notes : DS14,5 – PC15 – LG15,5 – PP16. Moyenne : 15.

Robe assez évoluée, bords nettement tuilés. Joli bouquet tertiaire, harmonieux et fondu (fumée, gibier, cuir), le fruit est encore bien présent. Matière évoluée, encore tannique, saveur giboyeuse et fruit bien mûr mais évanescent, légèrement décharné en finale.

 

q       Domaine Gérard et Jean-Louis Chave (15 vins)

Accueil érudit, très posé, de Jean-Louis Chave dans un chai multicentenaire, dédale imposant aux lumières tamisées. On prend le temps de nous expliquer de manière à la fois pragmatique et cultivée les spécificités exceptionnelles du domaine. Il faut dire que l'atavisme s'exerce ici depuis la fin du 15ème siècle. On sent que rien n'est laissé au hasard. Il est donc nécessaire, comme par exemple l'année dernière à la Romanée-Conti, de conserver tous ses esprits pour ne pas trop se laisser influencer par la solennité du lieu.

Le domaine est de grande taille (environ 50 000 bouteilles produites chaque année, ce qui représente une part importante du volume produit sur l'appellation).

Les vins sont racés, profonds, minéraux, tendus par de belles trames acides. Ils se présentent sûr d'eux, sans ostentation. Leur classe réservée et discrète se caractérise par une alliance entre puissance et finesse. Ils possèdent enfin cette qualité ultime d'être désaltérants.

L'Hermitage rouge est le fruit de l'assemblage de nombreuses parcelles (Dionnières, Bessards, Méal, …) dont nous avons pu goûter les différentes expressions. Il affiche une classe sereine et possède un bon potentiel de garde. Le blanc est peut-être encore plus étonnant, réellement exceptionnel, racé et complet : il n'a pas beaucoup de concurrents dans la région.

 

Ø       Vins dégustés :

·         HERMITAGE Blanc 1999 (en cuves de pré-assemblage) . Estimation de la note finale : 17/17,5.

·         pré-assemblage n°1 : Notes : DS17/17,5 – PC17/17,5 – LG17/17,5 – PP17/17,5. Moyenne : 17/17,5.

ü       Précision et profondeur aromatique au nez, notes pures d'abricot et de vanille. Matière à la fois très grasse et très fraîche, superbe précision des arômes, grande longueur.

·         pré-assemblage n°2 : Notes : DS16,5/17 – PC16/17 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.

ü       Encore plus riche et miellé que le précédent au nez, très profond, avec des notes de fleurs blanches lourdes. Matière extrêmement riche, avec une pointe de mollesse par rapport au précédent, saveurs miellées et florales très prenantes.

 

·         HERMITAGE Blanc 1998. Notes : DS16 – PC16 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5.

Nez intense, puissant fond abricoté, mais peu volubile (mise en bouteille récente). Très gras en bouche, parfaitement équilibré, mais assez muet aromatiquement, peu expressif à ce stade.

 

·         SAINT-JOSEPH 1999. Notes : DS14,5/15 – PC14,5/15 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Expressif, très franc au nez, fruit jaillissant, notes florales et minérales intéressantes. Tannins fins et vivacité structurent en bouche un fruit charmant de naturel. Un très beau SAINT-JOSEPH, droit et pur.

 

·         HERMITAGE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés). Estimation de la note finale : 16,5/17.

·         Les Dionnières : Notes : DS15,5 – PC15 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

ü       Expression aromatique délicate, bien mûre, poivrée, franche, qui "pinote"; matière vive, bien structurée, dense mais mince.

·         Les Beaumes : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 16.

ü       : Nez fumé, torréfié, floral (violette), avec un très beau fruit; beaucoup de mâche, une chair très fine et des tannins serrés.

·         Les Rocoules : Notes : DS16,5– PC16,5 – LG17 – PP17. Moyenne : 16,5/17 .

ü       Grand fruit de cassis et de violette, notes fumées et une pointe de réduction animale; matière ronde, soyeuse, structurée par des tannins très fins.

·         L'Hermite (fût neuf) : Notes : DS16 – PC16 – LG16 – PP16,5. Moyenne :16 .

ü       Beaucoup d'allant au nez, notes grillées, baba au rhum, violette, et un fruit presque surmûr; fruit effectivement très mûr en bouche, mais les tannins sont serrés, presque sévères, l'ensemble a beaucoup d'allonge.

·         L'Hermite (fût de plusieurs vins) : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16,5. Moyenne : 16.

ü       Nez très mûr, fumé, violette, superbe fruit de griotte; la matière semble plus souple, fruit moelleux et gourmand, mais les tannins sont toujours là, ils reviennent en fin de bouche, racés mais austères.

·         Péléat : Notes : DS16,5 – PC16 – LG16,5/17 – PP16,5. Moyenne : 16,5 .

ü       Nez réservé, avec un grand fruit mais aussi des notes d'herbes sèches pleines de finesse; matière serrée, mince et élégante.

·         Le Méal : Notes : DS16,5/17 – PC16 – LG16,5/17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.

ü       : Nez expressif, très concentré, avec un fruit poivré de prunelle; matière séveuse, ample, avec une très belle fraîcheur et des tannins très présents.

·         Les Bessards : Notes : DS16,5 – PC17 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16,5 .

ü       Très floral au nez, minéral, intense et précis, superbement racé; matière riche, soyeuse, les tannins serrés mais très fins dominent la bouche, très sapide et très fraîche.

 

·         HERMITAGE 1998. Notes : DS16/16,5 – PC16,5 – LG16,5/17- PP16. Moyenne : 16,5.

Robe rubis intense, pas opaque. Nez profond, complexe, le fruit pur occupe la première place, avec des notes épicées en filigrane. La bouche est encore austère, la race des tannins est évidente. Serrés, drus, ils équilibrent la matière puissante.

 

·         HERMITAGE 1998 "Cuvée Cathelin". Notes : DS17,5 – PC17 – LG17,5 – PP17,5. Moyenne : 17/17,5.

Nez épicé, grillé, marqué par la violette, grande profondeur du fruit. Plus crémeux, plus boisé que le vin précédent, son expression aromatique est peut-être aussi moins directe, moins franche. Très grosse matière en bouche, contractée, faisceau imposant de tannins serrés, l'équilibre est parfait mais l'expression de ce vin, encore à un stade infantile, est limitée.

 

·         HERMITAGE 1991. Notes : DS16 – PC17,5 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16,5.

Robe encore très jeune, rouge vif. Bouquet racé, ouvert, beaucoup de fruit, mûr et expressif, notes subtiles de gibier, de violette, de fruit confits... Grand velouté de texture en bouche, long et vif, fruit d'une remarquable fraîcheur, les tannins sont encore bien présents, presque accrocheurs en finale.

 

·         HERMITAGE 1997 : bue au restaurant (voir commentaire et note à la fin du document).

·         HERMITAGE 1989 : bue au restaurant (voir commentaire et note à la fin du document).

 

q       Maison Chapoutier (12 vins)

Accueil cossu autour d'une grande table, dans une salle située au dessus du caveau d'accueil/vente particulièrement bien aménagé, mais aussi moins technique que chez les confrères visités. En compensation, la jeune femme qui nous reçoit est particulièrement attentionnée. Les vins sont servis à la température adéquate et on nous remet des dossiers explicatifs (la liste des vins étant préparée à l'avance, ce qui simplifie grandement le travail de secrétariat). A l'image de Guigal et Jaboulet, très gros et dynamique négoce rhodanien, pour ce domaine qui revendique la biodynamie.

Les vins du haut de gamme sont concentrés, opulents, plutôt proches de leur terroir, mais ils peuvent parfois pêcher par un excès de lourdeur. Les grands crus sont magnifiques mais excessivement chers. Le bas de gamme (petits terroirs, négoce) est quant à lui nettement moins intéressant.

 

 

Ø       Vins dégustés :

·         CROZES-HERMITAGE blanc "Les Meyssonniers" 99. Notes : DS12,5/13 – PC13,5 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

100% marsanne. Nez fin et discret : coing, agrumes, pêche, abricot. Bouche ample avec des notes de fruits (agrumes) et d'amande fraîche, conférant au vin une finale légèrement amère. Une légère déficience en acidité.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc "Deschants" 99. Notes : DS13,5/14 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Belle robe dorée et brillante. Nez plus expressif, floral et fruité : tilleul, coing, pomme verte. La bouche est plus puissante, réglissée. Le vin, taillé pour une plus longue garde, est plus boisé, plus austère sans être exempt de finesse. Il gagnerait à posséder un supplément de vivacité.

 

·         CONDRIEU 99. Notes : DS13,5 – PC14 – LG15 – PP14. Moyenne : 14.

Vin de cuve uniquement. Nez muscaté, exotique. Des notes de guimauve, de pêche, d'abricot, de rose. La bouche est grasse et assez longue, dotée d'une acidité (salutaire) satisfaisante. Si le fruit n'explose pas, elle est en revanche joliment épicée (gingembre).

 

·         HERMITAGE blanc "Chante-Alouette" 99 (échantillon tiré sur fût). Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15.

Nez intense sur des notes florales et fruitées. Bouche concentrée, réglissée, de bonne tenue acide. Une pointe amère en finale.

 

·         ERMITAGE blanc "l'Orée" 98. Notes : DS15/15,5 – PC15 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5.

Le 1er échantillon semble défectueux. Le nez est satisfaisant (fin et complexe) mais la bouche est aqueuse, muette, dégradée par une oxydation curieuse de type savagnin jurassien. Un second échantillon est ouvert avec succès. Le nez explore des notes attirantes de miel, de pain d'épices, de menthol, de fruits mûrs (fruits blancs et exotiques). Le vin s'avère gras et long. Les notes décrites au nez soulignent un bouche opulente, particulièrement démonstrative, qui s'achève sur une belle finale épicée. Une relative lourdeur peut le desservir. Une des cuvées très haut de gamme du domaine (il existe aussi la cuvée "Le Méal").

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge "Les Meyssonniers" 99. Notes : DS13 – PC13,5 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5.

Robe soutenue, brillante. Nez très typé : fruits rouges, poivre. La bouche décline ces notes. Bonne trame tannique mais une expression aromatique modeste.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge "Deschants" 99. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14 – PP15. Moyenne : 14,5.

Nez floral, fin. La bouche manque un peu de vivacité.

 

·         CÔTE-RÔTIE "Les Bécasses" 99. Notes : DS14 – PC15 – LG14,5- PP15,5. Moyenne : 14,5.

Nez complexe et noble : minéral, fumé, violette, olive noire, bourgeon de cassis, poivre. La bouche, de bonne astringence, nous semble particulièrement fraîche pour un vin d'un tel millésime. Elle possède des qualités structurelles évidentes et de la complexité. Mais elle paraît plus flatteuse que réellement racée.

 

·         HERMITAGE rouge "Sizeranne" 99. Notes : DS14,5/15 – PC15 – LG15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Nez très mûr, avec des notes de fleurs, de fruits (cerise) et d'épices douces (cannelle). La bouche est agréable, de bonne longueur, dotée d'une astringence favorable à un bon vieillissement.

 

·         CROZES-HERMITAGE rouge "Les Varonniers" 98 (fût). Notes : DS14,5/15 – PC14,5 – LG14,5 – PP16. Moyenne : 14;5/15.

Issu de vieilles vignes, pour un rendement très bas de 18 hl/ha. Nez mûr, discret mais profond. Des belles notes de tabac et de fraise. Bouche complète, possédant une suavité de CÔTE-RÔTIE. Ici aussi, on peu lui reprocher un côté un peu "balourd".

 

·         CÔTE-RÔTIE "La Mordorée" 98. Notes : DS16 – PC16,5 – LG16,5 – PP17. Moyenne : 16,5.

Nez oriental possédant de la classe, qui mêle harmonieusement des notes de lard fumé, de tabac, de cuir et d'épices. Equilibre et longueur caractérisent ce vin complexe et démonstratif, qui peut rappeler la cuvée "La Turque" de chez Guigal.

 

·         ERMITAGE "Le Méal" 98. Notes : DS16 – PC16,5/17 – LG17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.

Nez animal, fumé, minéral. De la classe, de la profondeur et de la finesse. La bouche, moins grillée que la précédente, s'exprime sur une grande longueur. Un vin plutôt spectaculaire, taillé pour la garde. Une des cuvées très haut de gamme du domaine, et aussi la plus chère (il existe aussi les cuvées "L'Ermite" et "Le Pavillon").

 

q       Bernard Gripa (13 vins)

Domaine de petite taille. Accueil sérieux, modeste, réservé, un rien austère. On devine dans le chai un travail professionnel et consciencieux sur des terroirs a priori moins prestigieux qu'ailleurs. Les vins sont fruités, purs, désaltérants et équilibrés, notamment en ce qui concerne les vins blancs (ce qui est une grande qualité pour cette région, offrant des blancs souvent défaillants en acidité ou déséquilibrés par l'alcool). "Le berceau" constitue une très belle cuvée de "Saint-Joseph", en blanc comme en rouge.

 

Ø       Vins dégustés :

·         SAINT-PERAY 99. Notes : DS13,5/14 – PC13,5 – LG13 – PP14. Moyenne : 13,5.

Nez agrume et végétal (lierre). Bouche fruitée, grasse, épicée et minérale, avec ce côté "pierre à feu" caractéristique du cépage, selon Bernard Gripa. On note avec intérêt une bonne acidité (malgré seulement 20% de roussanne). Reste toutefois assez simple et court.

 

·         SAINT-PERAY 99 - Figuiers. Notes : DS14,5 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14/14,5.

Nez plus boisé. Bouche grasse. Notes d'agrumes et d'épices. Plus de présence en bouche. L'acidité et la minéralité contribuent à une bonne tension du vin.

 

·         SAINT-PERAY 93. Notes : DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5/14.

Robe moyennement intense et brillante. Nez évolué (un peu à la manière des vins de CONDRIEU) : pain d'épices, miel. Une pointe d'oxydation, mais le fruit (agrumes, fruits blancs) est encore présent. Bouche équilibrée, gourmande, On peut lui reprocher une petite longueur et un léger manque de gras. Bonne tenue toutefois, considérant l'âge du vin et son origine.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 99. DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5/14.

80% marsanne. Nez moyennement intense proposant des notes d'agrumes et de fruits blancs. Bouche assez ample sur les agrumes. Equilibre et simplicité pour ce vin bien élaboré.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 99 - Le Berceau. Notes : DS15 – PC14,5 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

100% marsanne. Nez exprimant plus l'élevage en bois : grillé, vanillé, exotique. Bouche grasse, ample, épicée. Un rien sévère. Rappelle les vins de SAINT-PERAY, mais avec un supplément de fraîcheur.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 96. Notes : DS14 – PC14,5 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5.

Nez évolué, rappelant l'expression de certains vins de Jurançon : notes exotiques (mangue, fruits de la passion), truffe, tarte au citron meringuée. Beaucoup de gourmandise et de jus dans ce joli vin. Belle finale acide citronnée. 

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 92 - Le Berceau. Notes : DS14 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.

Nez fin et subtil : vanille, miel, pomme au four. Il reste encore des belles expressions de fruits mûrs (poire, exotique). La bouche, minérale, délivre des notes de pain d'épices, de miel, de pomme cuite. Ayant plutôt bien résisté aux outrages du temps, elle souffre tout de même un peu de ses défaillances en longueur et acidité.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 99 (fût). Notes : DS15 – PC14 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Nez généreux : fruits, réglisse, violette. Bouche possédant un fruité éclatant. Equilibre et finesse, pour un vin friand et rafraîchissant, très réussi.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 99 - Le Berceau (fût). Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.

Le nez exprime la présence de fût neuf. Un Saint-Joseph musclé et corpulent, promis à un bel avenir. Une cuvée haut de gamme.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 97. Notes : DS15 – PC14 – LG15 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Robe moyennement intense, légèrement évoluée. Vin minéral, animal, assez complexe délivrant des senteurs florales (violette) à la manière des vins de CÔTE-RÔTIE.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 97 - Le Berceau. Notes : DS15,5 – PC14,5/15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Le nez, marqué par le bois, est un peu moins expressif. Bouche réglissée, plus vive. Le vin se boit moins bien en l'état mais possède plus de potentiel.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 95. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

On découvre un vin fruité (framboise) et séveux. Il reste marqué par des tannins un peu secs.

 

·         SAINT-JOSEPH rouge 95 - Le Berceau. Notes : DS15 – PC15 – LG15/15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Le nez évoque la cerise à l'eau de vie, le bourgeon de cassis, le cuir, le tabac. Il paraît plus évolué et plus expressif que le précédent. Bouche reprenant ces notes à son compte.

 

q       Auguste Clape (16 vins)

Le domaine est petit. Pas de bois neuf pour l'élevage des vins dans cette propriété célèbre, mais de vieux foudres. L'accueil, du père et du fils réunis, est chaleureux, jovial, et sans aucune prétention. On approche ici une école assurément traditionnelle, des vins de terroir, sereins, authentiques dont la puissance tannique n'exclut pas la sève. Ils semblent s'affranchir de tout nécessité de sophistication œnologique (à commencer par le bois neuf). Bâtis pour la garde, leur rusticité s'exprime de manière très noble. On goûte (dans le cas des vins jeunes) des lots avant assemblage, en fonction de l'âge des vignes. Comme chez Jamet et Chave, les vins, qui conjuguent finesse, densité et fraîcheur, se classent sans surprise parmi les meilleurs.

 

Ø       Vins dégustés :

·         SAINT-PERAY 99. Notes : DS14 – PC15 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14,5 .

Nez intense : fruits blancs, guimauve, miel. Bouche concentrée et salutairement soutenue par une bonne acidité. Finale agrume (amertume du pamplemousse). Remarquable pour un vin de cette appellation.

 

·         CORNAS 2000 - jeunes vignes. Notes : DS13,5 – LG13. Moyenne : 13/13,5 .

Non éraflé. Senteurs de fruits rouges (un côté "vin primeur"). Encore relativement simple. Certainement difficile à juger dans cette phase de son évolution.

 

·         CORNAS 2000 - vignes de 25 ans. Notes : DS14/14,5 – LG14. Moyenne : 14.

Magnifiques senteurs fruitées et grillées. Expression sudiste en bouche.

 

·         CORNAS 2000 - vignes de 40 ans. Notes : DS 14,5 – LG14,5. Moyenne : 14,5.

Notes grillées et fruitées. Bouche souple, fruitée, réglissée. Un soupçon d'amertume.

 

·         CORNAS 2000 - vignes de 60 ans. Notes : DS 15,5 – LG14,5/15. Moyenne : 15.

Bouche concentrée et fraîche, marquée par des notes torréfiées et réglissées.

 

·         Vin de Table - Vin des amis - non millésimé (en réalité millésime 99). Notes : DS13 – PC13 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13/13,5.

Produit dans la plaine. Notes de mûre, de cassis, de poivre, de poivron. Rappelle l'expression d'un vin Crozes-Hermitage. La bouche est dotée d'un beau fruit, avec une pointe végétale. Elle reste tout de même simple et un peu revêche.

 

·         CÔTES-DU-RHÔNE 99. Notes : DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13,5/14.

Nez intense, direct : animal, fruit, poivre, laurier, schisteux. Bouche rustique, un peu rude.

 

·         CORNAS 99 - jeunes vignes. Notes : DS14 – LG14,5. Moyenne : 14/14,5.

Nez profond, fruité, réglissé. Bouche tannique et relativement acide. A revoir.

 

·         CORNAS 99 - vignes de 25 ans. Notes : DS14,5/15 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5/15.

Bouche tannique et fruitée. Beaucoup de sève (un côté juteux).

 

·         CORNAS 99 - vignes de 40 ans. Notes : DS15 – LG15,5. Moyenne : 15/15,5.

Nez très fruité. Bouche plus fermée mais aussi plus structurée (âge des vignes ?) que la précédente.

 

·         CORNAS 99 - Vieilles Vignes. Notes : DS15,5/16 – LG15,5/16. Moyenne : 15,5/16 .

Produit sur la parcelle "Reynard", d'après Auguste Clape. Très joli nez exprimant les fruits et la violette. Bouche assez complète, prometteuse. A la fois tannique et séveuse.

 

·         CORNAS 98 - renaissance Notes : DS14 – PC15 – LG15 – PP14. Moyenne : 14,5.

Agréable finesse au nez : fruits (groseille), laurier, poivre. Bouche un peu décevante.

 

·         CORNAS 98 - Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15 – PP16. Moyenne : 15,5.

Nez moins expressif que le précédent. Bouche aux tannins fermes, un peu rustiques (effet millésime ?). Un vin plus complet, de bonne astringence et de longue garde.

 

·         CORNAS 97 - Notes : DS15 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Senteurs marquées de fruits et d'épices (poivre). Vin moins massif que le précédent. Encore un peu simple, plus facile d'accès. Beaucoup de fruit et de sève.

 

·         CORNAS 92 - Notes : DS15 – PC15 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.

Nez d'évolution, complexe : fruit, poivre, laurier, tabac, tapenade. La bouche est moins mûre et un peu maigre (effet millésime ?). 2 bouteilles sont débouchées (Les Clape trouvant la première bouteille ouverte peu représentative).

ü       1ère bouteille : très tannique et asséchante, à la limite du défaut.
ü       2ème bouteille : conformément à l'attente des producteurs, vin plus souple, avec un très beau retour fruité en finale. Un vin élégant, qui n'est pas encore à bout de souffle.

 

 

·         CORNAS 90 - Notes : DS15,5 – PC16 – LG15,5 – PP16. Moyenne : 15,5/16 .

Encore beaucoup de couleur en ce qui concerne la robe. Nez encore un peu plus évolué : fruits à l'eau de vie, tabac, épices. En bouche, on décèle un fruit très mûr, et une évolution relativement précoce. Pour les producteurs, ce vin évoque plus l'Hermitage : il manque selon eux (non sans humour) de déséquilibre.

 

q       Thierry Allemand (12 vins)

Domaine de très petite taille, travaillé par un vigneron intransigeant, très engagé dans le respect du terroir et du vin (recours minimal au soufre, soutirage par gravité pour éliminer les chocs mécaniques dus aux pompes, travail rigoureux à la vigne). Notre enthousiasme et notre décontraction aidant, l'atmosphère se réchauffe petit à petit et finit par devenir chaleureuse.

On nous propose ici des vins de puriste, aux rendements très faibles (de l'ordre de 30 hl/ha), extraits et concentrés mais sachant rester fins et frais, au fruité éclatant. Un haut niveau qualitatif, dans un style très intéressant (peut-être plus extrait et plus velouté, assurément plus coloré), pourtant différent de celui de Clape (les chais sont voisins, mais n'ont pas la même histoire). La cuvée "Reynard" est en principe plus concentrée et structurée que la cuvée "Chaillot".

Comme rappelé en conclusion ci-dessous, nous attirons l'attention du lecteur sur la difficulté à juger et noter les vins, d'autant plus que nous goûtons ici des échantillons en phase particulièrement ingrate et dont l'assemblage définitif n'est de plus pas complètement décidé.

 

Ø       Vins dégustés :

·         CORNAS Chaillot 2000. Estimation de la note finale : 14/14,5.

·         pré-assemblage n°1 : Notes : DS14  – LG14. Moyenne : 14 .

ü       Robe intense. Le vin est en malo en cuve et pétille légèrement. Fruit éclatant, violette, cacao. Bouche souple.

·         pré-assemblage n°2 (sans soufre) : Notes : DS14,5. Moyenne : 14,5.

ü       Robe très dense. Grande finesse.

 

·         CORNAS Reynard 2000 Vieilles Vignes. Estimation de la note finale : 15/16.

·         pré-assemblage n°1 : Notes : DS14,5/15. Moyenne : 14,5/15.

ü       Robe intense. Des notes fruitées marquées et florales. Bonne structure et équilibre.

·         pré-assemblage n°2 (sans soufre) : Notes : DS15,5/16. Moyenne : 15,5/16.

ü       Robe très dense. Des notes de poivre, de bourgeon de cassis pour un vin bien structuré. Pas de symptôme de surextraction malgré l'intensité de la robe. Paraît supérieur aux autres cuvées.

Ces vins du millésime 2000 sont sans surprise les plus difficiles à juger en l'état.

 

·         CORNAS Chaillot 99 (n°2). Notes : DS14,5 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5.

4g de soufre par hectolitre seulement. Du fruit, de la finesse.

 

·         CORNAS Chaillot 99 (n°1). Notes : DS14,5/15 – LG14,5/15. Moyenne : 14,5/15.

Un vin qui semble plus boisé. Finesse et élégance.

 

·         CORNAS Chaillot 99. Notes : DS15 – LG15/15,5. Moyenne : 15.

Vin fruité, velouté, plus complet. Une pointe d'amertume.

Assemblage non définitif. Une partie de Reynard entrera éventuellement dans la composition de cette cuvée.

 

·         CORNAS Chaillot 99 (sans soufre). Notes : DS15,5 – LG15,5. Moyenne : 15,5.

Thierry Allemand nous explique ici que l'absence de soufre empêche toute évolution réductive, ce que nous constatons. Proche du précédent au niveau tannique et fruité, l'amertume en moins.

Assemblage non définitif. Une partie de Reynard entrera éventuellement dans la composition de cette cuvée.

 

·         CORNAS Chaillot 98. Notes : DS15,5/16 – PC15,5 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15,5.

Robe particulièrement foncée. Un fruit explosif. Bouche déjà gourmande, soyeuse et fraîche.

 

·         CORNAS Reynard 98. Notes : DS15,5/16 – PC15,5/16 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5/16.

Robe particulièrement foncée. Fruit explosif de nouveau. Des senteurs de violette et de réglisse. Notes minérales.

 

·         CORNAS Reynard 97. Notes : DS16/16,5 – PC17 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5.

Sans soufre. Robe presque noire. Nez fruité, épicée. Bouche concentrée et fraîche, très fruitée (cassis).

 

·         CORNAS Reynard 94. Notes : DS16/16,5 – PC16 – LG16,5 – PP15,5. Moyenne : 16.

Très peu de soufre. Un début d'évolution. Notes de tabac et de violette. Bouche suave, friande, encore un peu dure (tannique), moins évoluée que ce que pourrait laisser imaginer le nez.

 

 

q       Domaine Courbis (14 vins)

Accueil attentionné et sympathique par l'un des 2 frères Courbis, qui nous emmène pour un rapide tour des vignes en coteaux escarpés. On déguste ici des vins biens élaborés, denses et équilibrés, fruités et épicés, mais qui manquent un peu d'esprit pour atteindre le niveau des tous meilleurs.

Beaux vins de Saint-Joseph, notamment en cuvée "Les Royes", dont nous avons pu admirer la pente impressionnante. La cuvée "Les Eygats", la dernière en date, est produite en altitude et s'avère plus vive.

 

Ø       Vins dégustés :

·         SAINT-JOSEPH blanc 2000 (sur fût) . Notes : DS13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5.

Nez intense, de miel et de mirabelle. Matière concentrée, grasse, d'expression assez austère.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 2000 (bouteille) . Notes : DS13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5.

Même commentaire que pour le vin précédent.

 

·         SAINT-JOSEPH blanc 1999. Notes : DS13 – PC13,5 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.

Couleur claire, senteurs de pêche jaune, de miel, d'amande grillée. Matière riche, réservée dans son expression.

 

·         VDP ROUGE 1999. Notes : DS12 – PC13,5 – LG13 – PP13,5. Moyenne : 13.

Nez ouvert, fruité variétal de syrah, poivré. Plein, dru en bouche, avec du fruit et de la vivacité.

 

·         SAINT-JOSEPH 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5/14 – LG14 – PP14. Moyenne : 13,5/14.

Robe dense, fruit très mûr au nez, avec des notes fumées. Matière dense, directe, qui met son beau fruité en avant, sans prétendre à la complexité ni à la longueur.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Royes" 1999 (échantillons sur fût neuf, 98, 96) . Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5.

Couleur très dense. Nez fin exhibant un très beau fruit, des notes florales, fumées et épicées. Matière fine et parfumée, dense, tannins serrés. Un échantillon sur fût neuf est assez marqué par les arômes grillés, montre des tannins plus gras. Un autre sur fût de trois ans parait plus mince mais plus fin aromatiquement.

 

·         CORNAS "Champelrose" 1999 (sur fût) . Notes : DS15 – PC14,5 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Nez floral, fumé, intense. Matière parfumée, structurée par des tannins accrocheurs.

 

·         CORNAS "Les Eygats" 1999 (sur fût) . Notes : DS14,5/15 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Nez crémeux, fumé, fruits confits et note minérale, assez flatteur. Matière dense mais plutôt dissociée et agressive à ce stade, acidité vive et tannins saillants.

 

·         CORNAS "La Sabarotte" 1999 (sur fût). Notes : DS15 – PC14,5  – LG15,5 – PP15,5/16. Moyenne : 15,5.

Couleur très sombre. Nez intense, crémeux, confituré, avec des senteurs grillés puissantes et heureusement quelques notes florales qui apportent un peu de fraîcheur. Matière dense, crémeuse, très mûre, tannins assez saillants qui semblent fortement extraits, le fruit est nettement confituré, cuit.

 

·         SAINT-JOSEPH 1998. Notes : DS14 – PC14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

Robe dense, violacée. Confiture de cerise, fumée et caramel au nez. Velouté, plein et sapide en bouche, finit sur des tannins francs.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Royes" 1998. Notes : DS14,5 – PC14 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.

Davantage fermé au nez, fruit confituré (raisiné), mais notes florales assez fines. Tannique, ferme, structuré en bouche.

 

·         CORNAS "Champelrose" 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Un fruit plus frais, plus nuancé au nez, une matière plus fine avec des tannins vifs.

 

·         CORNAS "Les Eygats" 1998. Notes : DS15,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.

Nez expressif, plein, avec un beau fruit vif et des notes grillées et florales. Velouté en bouche, fruit fumé plein de vivacité, fraîcheur bienvenue en finale.

 

·         CORNAS "La Sabarotte" 1998. Notes : DS15,5 – PC14,5 – LG15,5 – PP16. Moyenne : 15,5.

Couleur noire, beaucoup de glycérol. Fruit confituré (raisiné) au nez, notes empyreumatiques (fumé, grillé, toasté...). Matière dense, serrée, concentrée, avec une saveur insistante de café torréfié, le fruit confituré manque cependant de fraîcheur.

 

 

q       Eric et Joel Durand (9 vins)

Accueil volubile par l'un des 2 frères Durand, qui révèle un duo motivé par la qualité mais qui se cherche peut-être encore par manque de recul. Le domaine, petit par la taille, cherche à s'étendre. On note des vins propres et structurés. Il semble que la technique (prise dans le bon sens de terme, notamment dans le recours au bois neuf) soit ici au service de la qualité et vienne compenser un éventuel manque de qualité des terroirs (les vins, qualifiés par certains critiques de "modernes", ont aussi - en tout cas pour le moment - moins de personnalité que les meilleurs). Le temps confirmera ou non ce sentiment en permettant cette conciliation terroir/technique et le développement de la race des vins.

 

Ø       Vins dégustés :

·         SAINT-JOSEPH 1999 (sur colle). Notes : DS13 – PC13 – LG13 – PP13,5. Moyenne : 13.

Nez peu expressif de fruits noirs poivrés. Bouche souple, franche, sur le fruit.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Coteaux" 1999 (sur fût) . Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG14 – PP14. Moyenne : 13,5/14.

Couleur plus dense. On perçoit un fruit bien mûr au nez, épicé, fumé. Matière sérieuse, tannins fermes, avec de la vivacité mais peu de gras.

 

·         CORNAS 1999 (échantillons sur fût, non assemblés) . Estimation de la note finale : 15.

·         Bas de pente: Notes : DS14,5 - PC14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.

ü       Joli nez doté d'un boisé non dénué d'élégance, avec des notes florales; matière souple, gourmande, marquée par le bois aromatiquement, sans grande longueur.

·         "Les Chaillets": Notes : DS14,5/15 - PC14,5 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 15.

ü       Nez plus animal, plus intense et plus typé; on sent une belle maturité du fruit en bouche, du gras et de la structure.

·         "Les Téziers" : Notes : DS14,5/15 - PC14,5 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne :15 .

ü       Nez proche du précédent, en plus crémeux; matière dense, structurée, qui conserve une fraîcheur appréciable.

 

·         SAINT-JOSEPH "Les Coteaux" 1998. Notes : DS14 – PC14 – LG14,5 – PP14. Moyenne : 14.

Robe opaque en son centre. Nez concentré, réglissé, raisiné et notes florales. Attaque souple, puis retour un peu abrupt des tannins, fraîcheur moyenne.

 

·         CORNAS 1998. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14,5.

Nez intense, empyreumatique : suie, grillé, épices, rose fanée. Matière vive et dense, structure serrée, plus de longueur et de finesse que le vin précédent.

 

·         CORNAS 1996. Notes : DS15,5 – PC15 – LG15/15,5 – PP15. Moyenne : 15.

Centre noir, bords grenat-orangé. Nez solaire, typé : gibier, café, romarin, cuir, viandox... Sapide, mûr en bouche, volume moyen, saveurs giboyeuses et minérales intéressantes mais nettement évoluées.

 

·         CORNAS 1995. Notes : DS15/15,5 – PC14,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15/15,5 .

Bouquet complexe et expressif, notes balsamiques (encens, herbes sèches) en plus du fruit confituré et viandé classique. Matière plus riche que le 96, savoureuse rusticité, plein, les tannins finissent malheureusement secs et durs.

 

3. CONCLUSION

Au total, ce voyage mémorable et éprouvant nous a permis de commenter et de noter près de 300 vins, pour 24 domaines visités. Le lecteur trouvera dans le tableau récapitulatif des notes une vision synthétique et collégiale de la qualité des différents domaines, telle qu'elle nous est apparue lors de ce périple. Il serait bien immodeste de notre part, sachant la nature complexe de l'analyse sensorielle, de lui accorder un statut péremptoire et définitif.

 

Nous insistons donc sur le fait que nous exprimons ici un avis collégial d'amateurs expérimentés et enthousiastes, sous forme d'instantanés subjectifs. Cette réserve s'applique avec un supplément d'exigence aux commentaires que nous faisons sur les vignerons et leurs accueils respectifs. Il est intéressant à ce titre de noter l'adéquation plus ou moins nette entre le caractère des vignerons et le type de vins qu'ils façonnent.

 

Il serait bien évidemment idéal de regoûter un échantillon choisi de ces vins dans quelques années afin de vérifier nos prévisions après mise en bouteille et vieillissement sur plusieurs années, notamment dans le cas des vins extraits et techniques.

 

Concernant les meilleures cuvées dégustées, il ressort les faits marquants suivants (contrairement aux commentaires structurels, de portée générale, les commentaires sur les arômes concernent essentiellement les vins jeunes) :

·         Les vins de la Côte-Rôtie conjuguent harmonieusement des arômes de fruits rouges et noirs (cassis, framboise), de violette, d'épices, de réglisse, associés à des notes minérales et fumées. Ce sont des vins corsés, aromatiquement riches, généralement plus fins (plus aériens) que ceux de l'Hermitage. La côte blonde produit des vins plus fins et moins sévères que ceux de la côte brune.

·         Les vins rouges de l'Hermitage s'avèrent en règle générale plus posés, plus terriens (avec des notes animales plus flagrantes), plus denses (trapus), plus tanniques et un peu plus austères. Ces caractéristiques n'excluent pas la fraîcheur. Profonds et sombres, ils délivrent des senteurs complexes de cacao, de cassis, d'encre, d'épices (poivre, en particulier), de fumée, associées à des notes minérales et florales. Des vins comme la cuvée "La Chapelle" de chez Jaboulet Ainé sont pour autant élaborés dans un style plus oriental et exubérant, et de ce fait plus flatteur.

·         Les vins blancs de l'Hermitage exhalent des notes de fruits, d'herbes, de miel, de cire, de résine, dans une trame minérale. Ils sont peu acides, gras, parfumés et capiteux, mais souvent austères.

·         Les vins de Cornas se distinguent par un caractère puissant, corsé. Ce sont des vins de terroir virils, robustes, charpentés, soulignés par des notes animales et épicées (poivre, notamment), plus solaires (des vins de nature "sudiste", de "terres brûlées").

·         Les vins rouges de Saint-Joseph sont fruités, francs, désaltérants, souvent fins. Plus légers que les autres rouges de la région, ils sont néanmoins capables de puissance structurée.

·         Les vins blancs de Saint-Joseph sont gras et aromatiques (fruits blancs, agrumes), sans souffrir de cette mollesse chronique trop souvent exprimée par la marsanne.

·         Les vins rouges de Crozes-Hermitage (ceux qui évitent le piège de la rusticité - rendements trop élevés, notamment dans la plaine) sont fruités, floraux et poivrés, avec des notes végétales typées (poivron).

·         Les vins blancs de Crozes-Hermitage sont floraux et fruités sans manquer de fraîcheur.

·         Dans le cas de l'appellation Saint-Péray, nous avons trouvé des vins intéressants chez Gripa, Clape et Colombo.

·         Enfin, nous n'avons pas, malgré un choix sélectif des meilleurs domaines, été convaincus de la capacité de l'appellation Condrieu à produire de grands vins. Les meilleurs sont bons (et parfois très bons), notamment lorsque la mollesse chronique du cépage viognier est compensée par une bonne acidité. Ils développent d'avenantes notes fruitées (abricot, pêche, lytchee), florales (rose, violette) et exotiques. Leur aptitude au vieillissement n'est pas une évidence, même si un coteaux de Vernon 91 bu chez Vernay tire relativement bien son épingle du jeu (c'est à dire qu'il montre sa capacité à vieillir harmonieusement). Dans le cas des vendanges tardives, les meilleures cuvées (celles précisément dont l'acidité équilibre le sucre de manière satisfaisante) sont étonnantes, exubérantes. Rajoutons qu'il est difficile de se repérer dans la jungle hétérogène (en taux de sucre résiduel) des cuvées élaborées.

 

Remarque : Le viognier est dans cette région septentrionale de la vallée du Rhône complanté avec la syrah, et c'est cette raison qui explique l'assemblage d'un cépage blanc (jusqu'à 15% autorisés) dans le cas des vins issus de la Côte-Rôtie. M. Jamet a pour autant bien insisté sur l'inutilité avérée de ce cépage dans l'élaboration des vins de cette appellation, soulignant ainsi la justification historique plus que le réel intérêt vinique de cet apport.

 

Si l'on voulait comparer ce voyage à celui effectué l'année dernière en Bourgogne, on pourrait dire :

-          Que les vins, minéraux et tanniques (cépage oblige), sont plus durs à déguster (en revanche - et c'est heureux pour nous faciliter la tâche - ils sont servis moins froids qu'en Bourgogne).

-          Que l'on trouve assurément moins de vins de très grande qualité, pour des domaines pourtant aussi rigoureusement sélectionnés (même si nous n'avons pas pu visiter tous les domaines réputés).

 

Pour terminer, rajoutons que les vins du millésime 99 affichent beaucoup de promesses. Ils sont plus enrobés que les 98, dont les finales anguleuses s'avèrent souvent un peu dures et ingrates. S'il faut en priorité acheter les 98 dans le Rhône méridional (et notamment les vins de l'appellation Chateauneuf-du-Pape), il est recommandé de rechercher les 99 dans le Rhône septentrional.

Il convient encore de préciser que ce millésime, caractérisé par une maturité extrême, va peut-être accoucher de vins totalement atypiques pour la région (degrés élevés, relative lourdeur démonstrative). Dans le cas plus particulier de la Côte-Rôtie, qui produit habituellement des vins corsés, aromatiquement riches et surtout aériens, ne risque-t-on pas de perdre en typicité et en finesse en proposant de fait un style plus lourd, plus "sudiste" ?

 

Dernière minute : Comme pour les autres domaines redégustés au club début 2001, le lecteur aura intérêt à consulter le compte-rendu de la dégustation des vins de Côte-Rôtie (millésimes 97 et 98 + La Turque en millésime 88) du 12/3/01 fourni en annexe pour un éclairage complémentaire sur ces vins. On y note en particulier les points suivants :

-          un jugement très favorable confirmé pour Ogier (cuvée "Belle Hélène" 97), certes encore boisée mais prometteuse, qui peut prétendre se hisser au niveau des meilleures à son apogée. Le bois y est mieux intégré que chez Vernay et Gérin.

-          une satisfaction pour Gangloff, avec un 97 (comprenez "Vieilles Vignes") pur, typé et frais, sans aucune lourdeur, sécheresse ou rusticité, et également sans cette expression boisée trouvée chez Ogier (un style différent, donc, avec en l'état, tout comme chez Jamet, un plus grand respect du fruit).

-          une relative déception pour Gérin avec une cuvée "Grandes Places" 97 dans un style flatteur, charmeur et plus pommadé (effet millésime ?) mais perdant en typicité.

-          une réserve renouvelée pour la cuvée "maison rouge" 97 Vernay (le vin restant relativement banal).

-          une confirmation pour Jamet 97 (une sorte d'évidence dans l'expression aromatique et structurelle associée à beaucoup de fraîcheur et de classe, un boisé qui accompagne admirablement le fruit).

-          La cuvée "Terroir" 97 de Rostaing déçoit, par son manque de concentration. Elle unit dans ce millésimé apparemment raté les 2 cuvées habituelles du domaine ("Côte Blonde" et "Landonne").

-          La cuvée "La Landonne" 97 de Delas impressionne par l'alliance réussie de la puissance et de la fraîcheur.

-          La cuvée "La Mordorée" 97 de chez Chapoutier, sans surprise particulièrement puissante, concentrée et démonstrative, paraît elle pâtir (du moins en l'état) d'un manque de typicité et d'une relative lourdeur. Elle affiche un style international qui ne fait pas l'unanimité.

-          Enfin, "La Turque" 88 de chez Guigal nous laisse un peu sur notre soif. Le vin est certes bon mais paraît déjà usé et n'offre pas la magie attendue (à cause de l'âge des vignes, encore jeunes pour ce millésime ? des conditions de conservation de la bouteille ?).

 

Club toulousain In Vino Veritas

Les vins de l'appellation "Côte-Rôtie" – 12/03/2001

 

Synthèse des commentaires de dégustation : Pierre Citerne

 

Quelques commentaires de contexte :

-          Les vins n'ont pas été dégustés à l'aveugle.

-          Les vins ont été carafés avant la dégustation

-          Nombre de dégustateurs : une quinzaine.

-          DS : Didier Sanchez - PP : Pascal Perez - LG : Laurent Gibet - PC : Pierre Citerne.

 

Ordre de dégustation :

 

1. Domaine Jean-Michel Stéphan 1998. Notes : DS15 , LG15 , PP15 , PC15,5

Note moyenne : 15,1 - Prix :  170 F - cuvée de base

·         Le centre du disque est noir, très dense, les bords plus tendres.

·         Le tout premier nez est marqué par un boisé chocolaté, puis la typicité s’exprime pleinement, avec une appréciable pureté aromatique : minéralité, tabac, épices, viande fumée.

·         La matière dense présente une fruit gourmand, un bon support acide et un boisé parfaitement intégré ; seule la longueur moyenne dépare un peu l’ensemble. On aimerait évaluer la cuvée haut de gamme.

 

2. Domaine Bernard Burgaud 1998. Notes : DS14/14,5 , LG14 vers 15? , PP14,5 , PC14 vers + ?

Note moyenne : 14,1 vers + ? - Prix :  170 F

·         Noir profond, bords pourpres très jeunes.

·         Grand fruit de confiture de mûre, avec beaucoup d’épices et de notes balsamiques.

·         Bouche concentrée mais abrupte, les éléments ne sont pas en harmonie, on devine une acidité volatile marquée ; un vin disgracieux en l’état mais qui a sans doute un potentiel.

 

3. Domaine René Rostaing “Cuvée Terroir” 1997. Notes : DS14 , LG14 , PP14,5 , PC14

Note moyenne : 14,1 - Prix :  230 F

·         Robe tendre, grenat avec une bordure translucide framboisée.

·         Nez très animal (ventre de lièvre), fin, complexe, typé, avec un fruit délicat de confiture de fraise.

·         Attaque souple, soyeuse, le fruit présente un beau moelleux, mais à partir du milieu de bouche la matière s’évanouit, et laisse une impression de dilution.

 

4. Domaine Mathilde et Yves Gangloff “Vieilles Vignes” 1997. Notes : DS16 , LG15,5 vers 16 , PP16 , PC16/16,5

Note moyenne : 15,9 vers 16,1 - Prix :  275 F

·         Très dense, la robe présente un centre noir profond et beaucoup d’éclat.

·         Beaucoup de fruit au nez, oscillant entre la violette et la réglisse, l’aération libère un fumet organique fin, des notes minérales et camphrées, une expression olfactive “rentre-dedans” mais parfaitement typée.

·         Encore très jeune en bouche, matière ample, équilibrée, tannique, au fort goût fumé ; un vin plein et tonique.

 

5. Domaine Georges Vernay “Maison Rouge” 1997. Notes : DS15 , LG14,5 , PP15 , PC13,5/14

Note moyenne : 14,5/14,6- Prix :  180 F

·         Robe assez dense, mate, oscillant entre grenat et vieux rose.

·         Nez tendre, gentillet, dominé par un boisé chocolaté plaisant mais facile, fond fruité évoquant un yaourt à la fraise, l’aération induit quelques senteurs plus typées (lard fumé, épices).

·         En bouche, la matière modeste, souple, est dominée par l’impression de boisé chocolaté, il faut signaler que certains dégustateurs ont trouvé davantage d’ampleur à ce vin.

 

6. Domaine Michel Ogier “Belle Hélène” 1997. Notes : DS16/16,5 , LG15,5 vers 16,5 , PP17 , PC16 vers +

Note moyenne : 16,1 vers 16,5+ - Prix :  240 F

·         De nouveau une robe très dense, avec une mince bordure empourprée.

·         Grand fruit au nez, enrobé par un boisé opulent, merveilleusement épicé et floral (baba au rhum, cannelle, violette), très prometteur, racé, même si le terroir ne s’exprime pas encore vraiment.

·         Beaucoup de tout en bouche, agencé avec harmonie et  aplomb ; la conjonction du fruit énorme (épicé, réglissé), d’une charpente solide et d’un élevage ambitieux dégage une grande séduction.

 

7. Domaine Jean-Michel Gérin “Les Grandes Places” 1997. Notes : DS16 , LG16 , PP16,5 , PC15,5

Note moyenne : 16 - Prix :  390 F

·         Robe jeune, dense, bords violacés.

·         Premier nez un peu comprimé par le boisé, à l’aération on sent un grand fruit, suave, confituré, une expression encore assez simple mais séductrice.

·         Grand velouté en bouche, profondeur d’un fruit alangui, matière concentrée mais d’une souplesse étonnante, les tannins sont plus que discrets ; un vin charmeur, imposant, racé, manquant peut-être de fraîcheur et de structure (surmaturité ?)

 

8. Domaine Jean-Paul et Jean-Luc Jamet 1997. Notes : DS16,5 , LG16,5 vers 17 , PC17, PC17/17,5

Note moyenne : 16,75 vers 17 - Prix :  190 F

·         Robe dense pleine de vivacité et de jeunesse, noir-bleutée.

·         Nez d’une immense pureté et d’une typicité parfaite, frais, précis, intense : minéral (graphite), épicé, fourrure, viande fumée, fruit percutant de cassis et de myrtille.

·         Superbe matière fraîche, concentrée, longue, veloutée et svelte, qui se développe en bouche avec une rare cohérence, sans effets de manche, remarquable saveur de violette en finale.

 

9. Maison Delas “La Landonne” 1997. Notes : DS16,5 , LG: 16,5 , PP17,5 , PC15,5

Note moyenne : 16,5 - Prix :  580 F

·         Aspect très dense, visqueux, impressionnant.

·         Nez explosif, derrière un boisé soutenu mais intégré (pain grillé) on perçoit un grand fruit très mûr (olive noire) et une palette de notes complémentaires complexes et typées : gibier, tabac, poivre, minéralité...

·         On ressent la maturité très poussée du fruit encore davantage en bouche, extravagante de concentration et d’amplitude, équilibrée cependant, beaucoup de moelleux et de saveurs, mais évidemment moins de pureté que chez Jamet. On ressent un net retour d’alcool en finale ; un vin qui parvient à rester harmonieux et typé malgré ses proportions herculéennes.

 

10. Maison Chapoutier “La Mordorée” 1997. Notes : DS15/15,5 , LG15,5 , PP16 , PC15

Note moyenne : 15,4/15,5 - Prix :  660 F

·         Robe opaque, très dense, mate.

·         Nez très puissant, plutôt atypique : camphré, mentholé, avec un fruit confituré légèrement oxydé qui évoque le grenache ! un fumet tourbillonant de rose fanée, d’épices, de gibier.

·         La bouche se montre très dense, volumineuse, sapide mais pêche par manque de vivacité et de précision aromatique, la finale semble se désunir ; un style dense, tonitruant, mais manquant de cohérence et de typicité.

 

11. Domaine E. Guigal “La Turque” 1988. Notes : DS16/16,5 , LG17 , PP16,5 , PC16,5/17

Note moyenne : 16,5/16,75 - Prix :  1800 F

·         Robe évoluée mais encore très dense, mate, centre noir, bords brique/acajou.

·         Premier nez parfaitement défini, typé, puissant, évoquant un civet de sanglier riche en poivre, thym et laurier, le bois est complètement résorbé ; superbe bouquet complexe, intense et fondu à l’aération  : cerise à l’eau de vie, tabac, feuille morte, cèpe sec.

·         Matière moelleuse et cohérente en bouche, fondue, le fruit est resté gourmand, le grain est très fin, les saveurs nettement tertiaires sont nobles et franches. On ressent une petite déception quant à la longueur, finale relativement abrupte (ceci est-il du à la jeunesse des vignes) ?

 

4. Vins dégustés en dehors des visites chez les producteurs, le plus souvent à l'aveugle

CÔTE-RÔTIE "La Landonne", Rostaing, 1996. Notes : DS13,5/14  – PC15  – LG15  - PP15,5. Moyenne :  14,8.

·         Robe rubis vive et dense.

·         Nez complexe, racé mais austère : viande fumée, poivre ...

·         Matière assez mince, expressive, tannins vigoureux mais fins et racés; un vin élégant, tendu, qui se livre peu pour l'instant.

 

CÔTE-RÔTIE "Côte Blonde", Rostaing, 1991. Notes : DS14,5/15  – PC15,5  – LG15,5  - PP16. Moyenne :  15,5.

·         Robe encore très jeune, dense, rouge rubis profond.

·         Nez puissant, terrien (animal, sous-bois humide - presque carton mouillé), floral et poivré aussi, une certaine austérité mais aussi une belle franchise.

·         Bouche pleine, on sent un fruit très mûr, des tannins pas encore fondus, pas mal d'alcool, au final : un fort caractère et encore un bon potentiel de vieillissement.

 

CÔTE-RÔTIE, Ogier, 1997. Notes : DS15  – PC15  – LG15  - PP15. Moyenne : 15.

·         Robe profonde, fournie, centre opaque.

·         Nez prometteur mais actuellement plutôt fermé, puissantes notes brûlées et minérales, l'élevage domine encore.

·         Matière drue mais sans dureté, équilibrée et vive, son expression est encore monolithique mais l'ensemble devrait bien vieillir.

 

HERMITAGE "La Chapelle", Jaboulet Ainé, 1997. Notes : DS16,5  – PC16,5  – LG16,5  - PP17. Moyenne :  16,6.

·         Robe dense et veloutée, mais qui présente déjà des traces d'évolution sur les bords du disque.

·         Nez immédiatement séducteur, oriental, voluptueux, avec un fruit compoté profond, des épices (girofle, cannelle, poivre...), et des notes tertiaires de cuir et de cèpe sec.

·         Matière mûre et très veloutée, riche; les arômes sont, comme au nez, démonstratifs et plutôt oxydatifs. Les tannins enrobés rendent le vin très flatteur, il ne manque pas de classe dans son style, chaleureux, racé mais facile d'accès. On peut s'interroger quant à son évolution à long terme. Un style incontestablement plus oriental, exubérant, flatteur que celui de Chave.

 

HERMITAGE, Chave, 1997. Notes : D16  – PC17  – LG16  - PP17. Moyenne :  16,5.

·         Robe rubis limpide, dense, avec des reflets violacés très jeunes.

·         Réserve et élégance caractérisent le nez, dominé par un fruit très pur, racé, qui pinote presque, avec de très fraîches senteurs florales et minérales.

·         Bouche très nette, grande pureté du fruit, richesse mais nervosité. Expression d'une grande élégance, qui n'est pas encore très diversifiée aromatiquement pour l'instant, mais le vin semble encore si jeune ...

 

HERMITAGE, Chave 1989. Notes : DS16 - LG17 - PP16,5 - PC16,5. Moyenne : 16,5

·         Robe encore jeune, intense, rubis légèrement orangé.

·         Nez racé, puissant mais retenu : cerise qui pinote un peu, fourrure, poivre…

·         Matière svelte, concentrée, tendue, qui n’impressionne pas par son volume mais montre beaucoup de droiture et d’harmonie. La finale est marquée par des tannins fermes.

 

VIN DE PAILLE - HERMITAGE, J.-L. Grippat, 1995. Notes : DS15  – PC16  – LG16  - PP16,5. Moyenne :  15,85.

·         Robe orangée visqueuse et brillante.

·         Nez puissant, pas forcément séducteur mais bien défini aromatiquement : miel de châtaigne, citron vert, très truffé, presque animal, beaucoup de personnalité en tout cas.

·         Matière très concentrée, beaucoup de sucrosité mais le vin reste équilibré grâce à une bonne acidité (concentrée elle aussi par le séchage), très corpulent en milieu de bouche, il finit sur des tannins et une pointe d'amande amère. Un vin original, difficile à comparer, viril malgré sa suavité, peut-être plus impressionnant que réellement délectable.

 

Ø       Sud de la vallée du Rhône :

CÔTES-DU-RHÔNE - Château Fonsalette “Cuvée Syrah” 1982. Notes : DS15 - LG15,5 - PP15 - PC15. Moyenne : 15,1.

·         Robe évoluée mais dense, grenat avec des nuances brunes.

·         Senteurs de feuilles mortes, d’épices et de cuir, intenses, tertiaires, sur un fond de fruit confituré.

·         Plein et mûr en bouche, sapide et fondu, finale un peu abrupte.

 

CÔTES-DU-RHÔNE - Château Fonsalette “Cuvée Syrah” 1978. Notes : DS18 - LG18 - PP18 - PC17,5/18. Moyenne : 18

·         Robe très intense, peu dépouillée par les temps, centre grenat-noir, bords tuilés minces, viscosité impressionnante.

·         Bouquet puissant, vif, autoritaire : crème de mûre, lard fumé, encens ; cohérent, racé, et comme la robe, impressionnant.

·         Texture énorme en bouche, pleine, très concentrée, veloutée sans aucune mollesse. Les tannins sont fermes en finale. Un vin admirable, qui semble avoir trouvé le secret de la jeunesse éternelle.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE, Les Cailloux “Cuvée Centenaire”1995. Notes : DS17, LG17 - PP17,5 - PC17. Moyenne : 17.

·         Couleur très sombre, avec des reflets bruns et orangés, grande viscosité.

·         Nez d’abord peu expressif, qui s’ouvre sur un fruit massif (confiture de fraise légèrement caramélisée) et des notes d’épices et de cuir.

·         Matière énorme, veloutée mais très structurée ; plus aromatique en bouche qu’au nez (violette, fruits exotiques, épices, notes balsamiques), ce vin cohérent et massif se montre déjà grand mais deviendra plus grand encore.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE, Château de Beaucastel 1994. Notes : DS14,5 - LG14,5 - PP15 - RP14 - PC15. Moyenne : 14,8.

·         Rubis intense, profond, traces d’évolution.

·         Le nez, intense, semble plus évolué que la robe : feuille morte, tabac, fruits compotés, notes fumées.

·         Assez riche en bouche, structuré, poivré, avec une bonne réserve de fruit et des tannins fins, mais peu d’éclat.

 

CHATEAUNEUF-DU-PAPE blanc, Domaine du Grand Veneur “La Fontaine” 1999. Notes : DS15,5 - LG15,5 - PP16 - PC15,5. Moyenne : 15,6.

·         Jaune doré assez pâle, reflets verts.

·         Nez délicat mais incisif, citronné, puis miellé, boisé et épicé à l’aération.

·         Beaucoup de concentration, de gras, boisé puissant mais sans lourdeur, long, on devine une belle pureté dans ce vin très jeune qui se livre peu.

 

Ø      Hors vallée du Rhône :

Meursault, Coche-Dury “Les Rougeots” 1994. Notes : DS15 - LG15 - PP15/14,5 - RP15,5 - PC14,5. Moyenne : 15/14,9.

·         Robe vieil or, intense, grasse.

·         Premier nez étrange, animal, réduit (rillettes), un parfum de noisette grillée puissant mais sans éclat particulier reprend le dessus à l’aération.

·         Attaque ample, milieu de bouche discret et finale assez longue mais austère, sur l’amertume.

 

Reciotto di Soave, Leonildo Pieropan “Le Colombare” 1996. Notes : DS15,5 - LG15,5 - PP15,5 - RP15,5 - PC15,5/16. Moyenne : 15,5/15,6.

·         Robe dorée intense, presque abricotée.

·         Nez exubérant de fruits exotiques (mangue confite, ananas, gingembre), encore plus jaillissant à l’aération.

·         Matière concentrée, arômes frais et bien définis, pas oxydés malgré le passerillage sur claies, note poivrée, manque sans doute de charpente acide pour parfaitement équilibrer le sucre et prolonger la finale.

 

Ribera del Duero, Alion 1996. Notes : DS14,5/15 - LG15 - PP14,5 - RP13 - PC15. Moyenne : 14,4.

·         Robe très sombre, noire avec de mince bords cramoisis.

·         Nez dominé par un boisé lactique et brûlé, élégant mais démonstratif, on perçoit un intense fruit noir tapi derrière l’élevage (mûre, myrtille).

·         Matière très concentrée mais longiligne, vive, aux tannins racés, sans caractère aromatique original pour l’instant, tant l’empreinte du bois est forte.

 

VDT (Piémont) Gillardi “Harys” (syrah) 1998. Notes : DS15,5/16 - LG15,5/16,5 - PP16 - PC14,5/15. Moyenne : 15,4/15,9.

·         Rubis dense très jeune avec de reflets violacés.

·         Nez dominé par un boisé lactique un peu monocorde, épicé (cannelle, poivre).

·         Charnu, souple et rond avec des tannins fins, saveur ample de fruits rouges et de chêne (yaourt a la fraise et yaourt à la vanille), vivacité bienvenue en finale.

 

Barolo, Fontanafredda “Vigna Lazzarito” 1982. Notes : DS14 - LG14,5 - PP14,5 - RP15 - PC15. Moyenne : 14,6.

·         Robe très évoluée, orangée, mais encore dense.

·         Nez expansif, très aromatique, typé et complexe : cuir, goudron, violette, rose fanée.

·         Bouche concentrée, savoureuse et longue mais sous-tendue par des tannins secs.

 

Clos de la Roche, Hubert Lignier 1992. Notes : DS15,5/16 , LG16 - PP16/16,5 - PC16/16,5. Moyenne : 15,9/16,25.

·         Couleur rubis avec des nuances brunes d’évolution, bonne densité.

·         Nez complexe et équilibré, racé : raisin très mûr, compoté, notes grillés, épicées et grande profondeur du fruit à l’aération, suave note de fourrure.

·         Bouche très riche, structurée, veloutée, opulente mais sans lourdeur.

 


 

5. Page de synthèse par notes moyennes arrondies décroissantes

24 domaines, 263 vins. Note arrondie au demi-point. Classement alphabétique.

 

17,5

CHAVE : HERMITAGE 1998 "Cuvée Cathelin"

CHAVE : HERMITAGE Blanc 1999 (en cuves de pré-assemblage)

GUIGAL : CÔTE-RÔTIE La Turque 98 (prélevée sur fût)

 

17

CHAPOUTIER : ERMITAGE "Le Méal" 98

CHAVE : HERMITAGE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés)

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1999 (sur fût)

JABOULET : HERMITAGE "La Chapelle" 98

JABOULET : HERMITAGE "La Chapelle" 99

SORREL : HERMITAGE "Le Gréal" 2000 (sur fût)

 

16,5

ALLEMAND : CORNAS Reynard 97

CHAPOUTIER : CÔTE-RÔTIE "La Mordorée" 98

CHAVE : HERMITAGE 1991

CHAVE : HERMITAGE 1997

CHAVE : HERMITAGE 1998

CHAVE : HERMITAGE 1989

CHAVE : HERMITAGE Blanc 1998

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1995

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1998

JABOULET : HERMITAGE "La Chapelle"1997

JABOULET : HERMITAGE blanc "Chevalier de Stérimberg" 98

JAMET : CÔTE-RÔTIE "Côte Brune" 1998

JAMET : CÔTE-RÔTIE 1999 "Côte Brune" (échantillons sur fût, non assemblés)

RÉMIZIERES : HERMITAGE "Cuvée Emilie" 1999 (sur fût)

 

16

ALLEMAND : CORNAS Reynard 94

ALLEMAND : CORNAS Reynard 98

CLAPE : CORNAS 90

CLAPE : CORNAS 99 - Vieilles Vignes

COLOMBIER : HERMITAGE rouge 99 (fût)

COLOMBO : CORNAS "Les Ruchets" 1997

CUILLERON : CONDRIEU "Essence d'Automne" 1999

GAILLARD : CÔTE-RÔTIE "Rose Pourpre" 1998

GANGLOFF : CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1999 (échantillon sur fût - neuf)

GERIN : CÔTE-RÔTIE "La Landonne" 1999 (sur fût)

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1992

JABOULET : HERMITAGE blanc "Chevalier de Stérimberg" 99

JAMET : CÔTE-RÔTIE 1996

OGIER : CÔTE-RÔTIE 88

OGIER : CÔTE-RÔTIE 99 - cuvée Belle Hélène (sur fût)

RÉMIZIERES : HERMITAGE "Cuvée Emilie" 1998

RÉMIZIERES : HERMITAGE Blanc 1999 (sur fût)

SORREL : HERMITAGE "Le Gréal" 1999 (sur fût)

SORREL : HERMITAGE Blanc "Les Rocoules" 1999

VERNAY : CÔTE-RÔTIE "maison rouge" 98

 

15,5

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 98

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 99 (sans soufre)

ALLEMAND : CORNAS Reynard 2000 Vieilles Vignes

BELLE : HERMITAGE 1998

CHAPOUTIER : ERMITAGE blanc "l'Orée" 98

CLAPE : CORNAS 2000 - vignes de 60 ans

CLAPE : CORNAS 98

CLAPE : CORNAS 99 - vignes de 40 ans

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, avant assemblage)

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, issue de sélection massale)

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 98 - Les Grandes Places.

COLOMBO : CORNAS "Les Ruchets" 1996

COLOMBO : CORNAS "Les Ruchets" 1998

COLOMBO : HERMITAGE blanc (50% Marsanne, 50% Roussanne) 1997

COURBIS : CORNAS "La Sabarotte" 1998

COURBIS : CORNAS "La Sabarotte" 1999 (sur fût)

CUILLERON : CONDRIEU "les Ayguets" 1999

CUILLERON : CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés)

DELAS : CÔTE-RÔTIE "Seigneur de Maugiron" 1997

DELAS : HERMITAGE blanc "Marquise de la Tourette" 1997

DURAND : CORNAS 1995

GAILLARD : CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons non assemblés)

GANGLOFF : CONDRIEU "Vendanges de Noé" 1997

GANGLOFF : CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1998

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 99 - Le Berceau (fût)

GUIGAL : CÔTE-RÔTIE château d'Ampuis 97

JAMET : CÔTE-RÔTIE 1992

JAMET : CÔTE-RÔTIE 1998

JAMET : CÔTE-RÔTIE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés)

OGIER : CÔTE-RÔTIE 98 - cuvée Belle Hélène

OGIER : CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût)

RÉMIZIERES : HERMITAGE Blanc 1998

VERNAY : CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 98

VERNAY : CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût)

VILLARD : VIN MOELLEUX "Après tout"

 

15

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 99

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 99 (n°1)

BELLE : HERMITAGE blanc 1998

CHAPOUTIER : CROZES-HERMITAGE rouge "Les Varonniers" 98 (fût)

CHAPOUTIER : HERMITAGE blanc "Chante-Alouette" 99 (échantillon tiré sur fût)

CHAPOUTIER : HERMITAGE rouge "Sizeranne" 99

CHAVE : SAINT-JOSEPH 1999

CLAPE : CORNAS 92

CLAPE : CORNAS 97

CLAPE : CORNAS 99 - vignes de 25 ans

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 2000 (fût, issue de sélection clonale)

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 99 (sur fût)

COLOMBIER : CROZES-HERMITAGE rouge 98 - cuvée Gaby

COLOMBIER : CROZES-HERMITAGE rouge 99 - cuvée Gaby

COLOMBIER : HERMITAGE rouge 96

COLOMBO : CORNAS "Les Méjeans" 1994

COLOMBO : CORNAS "Les Terres Brûlées"1995

COLOMBO : CÔTES-DU-ROUSSILLON "La Mission Saint-Luc" 1998

COURBIS : CORNAS "Champelrose" 1998

COURBIS : CORNAS "Champelrose" 1999 (sur fût)

COURBIS : CORNAS "Les Eygats" 1998

COURBIS : SAINT-JOSEPH "Les Royes" 1998

CUILLERON : CONDRIEU "Les Chaillets" 1999

CUILLERON : CÔTE-RÔTIE "Coteau de Bassenon" 1998

CUILLERON : SAINT-JOSEPH "Les Serines" 1998

DELAS : HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1997

DURAND : CORNAS 1996

DURAND : CORNAS 1999 (échantillons sur fût, non assemblés)

GAILLARD : CÔTE-RÔTIE 1998

GAILLARD : SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1998

GAILLARD : SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1999

GAILLARD/VILLARD/CUILLERON : VDP "SOTANUM" 1998

GANGLOFF : CONDRIEU 1999

GANGLOFF : CÔTE-RÔTIE "Vieilles Vignes" 1994

GERIN : CONDRIEU "La Loye" 1999

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Champin le Seigneur" 1999 (sur fût)

GRIPA : SAINT-JOSEPH blanc 99 - Le Berceau

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 95 - Le Berceau

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 97 - Le Berceau

GUIGAL : CONDRIEU La Doriane 96

GUIGAL : CÔTE-RÔTIE Brune et Blonde 97

GUIGAL : CÔTE-RÔTIE La Landonne 81

J.L. GRIPPAT : VIN DE PAILLE - HERMITAGE 1995

JABOULET : CORNAS "Saint-Pierre" 98

JABOULET : CROZES-HERMITAGE "domaine de Thalabert" 91

OGIER : CÔTE-RÔTIE 98

OGIER : CÔTE-RÔTIE 97

RÉMIZIERES : CROZES-HERMITAGE "Cuvée Christophe" 1999 (sur fût)

RÉMIZIERES : CROZES-HERMITAGE blanc "Cuvée Christophe" 1999 (sur fût)

RÉMIZIERES : HERMITAGE 1990

SORREL : HERMITAGE 1999

SORREL : HERMITAGE Blanc 1999

VERNAY : CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 1999 (Fût assemblé)

VERNAY : CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 98

VERNAY : CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 91

VERNAY : CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 99 (Fût assemblé)

VERNAY : CÔTE-RÔTIE "maison rouge" 97

VILLARD : CONDRIEU "Deponcins" 1999

VILLARD : CONDRIEU "quintessence" 99 (fût)

VILLARD : CÔTE-RÔTIE "Brocarde" 99 (fût neuf)

 

14,5

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 2000. (Estimation de la note finale)

ALLEMAND : CORNAS Chaillot 99 (n°2)

CHAPOUTIER : CÔTE-RÔTIE "Les Bécasses" 99

CHAPOUTIER : SAINT-JOSEPH blanc "Deschants" 99

CHAPOUTIER : SAINT-JOSEPH rouge "Deschants" 99

CLAPE : CORNAS 98 - renaissance

CLAPE : CORNAS 99 - jeunes vignes

CLAPE : CORNAS 2000 - vignes de 40 ans

CLAPE : SAINT-PERAY 99

CLAPE : VIN DE TABLE - Vin des amis (99)

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 93

CLUSEL-ROCH : CÔTE-RÔTIE 98

COLOMBO : CONDRIEU "Amour de Dieu" 1999

COLOMBO : SAINT PERAY "La Belle de Mai" (100% Roussanne) 1999

COURBIS : CORNAS "Les Eygats" 1999 (sur fût)

COURBIS : SAINT-JOSEPH "Les Royes" 1999 (échantillons sur fût neuf, 98, 96)

CUILLERON : SAINT-JOSEPH "Les Sérines" 1999 (échantillons sur fût neuf)

DELAS : CONDRIEU "La Galopine" 1997

DELAS : CORNAS "Chante-Perdrix" 1997

DELAS : HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1996

DURAND : CORNAS 1998

GAILLARD : CONDRIEU "Fleur d'Automne" 1999

GAILLARD : SAINT-JOSEPH "Clos de Cuminailles" 1998

GAILLARD : SAINT-JOSEPH "Clos de Cuminailles" 1999

GANGLOFF : CÔTE-RÔTIE "La Barbarine" 1998

GANGLOFF : CÔTE-RÔTIE "La Barbarine" 1999 (échantillon sut fût)

GERIN : CÔTE-RÔTIE "Les Grandes Places" 1993

GRIPA : SAINT-JOSEPH blanc 96.

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 95

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 97

GRIPA : SAINT-JOSEPH rouge 99 (fût)

GRIPA : SAINT-PERAY 99 - Figuiers

JABOULET : CONDRIEU 98

JABOULET : CROZES-HERMITAGE blanc "La mule blanche" 99

JABOULET : CROZES-HERMITAGE blanc "Raymond Roure" 98

JABOULET : CROZES-HERMITAGE rouge "Raymond Roure" 99

OGIER : VDP DES COLLINES RHODANIENNES "La Rosine 98"

OGIER : VDP DES COLLINES RHODANIENNES "La Rosine" 99 (sur fût)

RÉMIZIERES : CROZES-HERMITAGE "Cuvée Christophe" 1998

RÉMIZIERES : SAINT-JOSEPH 1999

VERNAY : SAINT-JOSEPH 99

VILLARD : CONDRIEU "Terrasses du Palat" 1999

VILLARD : CÔTE-RÔTIE "Brocarde" 98

VILLARD : SAINT-JOSEPH "reflet" 99 (fût)

 

14

BELLE : CROZES-HERMITAGE "Cuvée Louis Belle" 1998

CHAPOUTIER : CONDRIEU 99

CLAPE : CORNAS 2000 - vignes de 25 ans

CLAPE : CÔTES-DU-RHÔNE 99

COLOMBIER : CROZES-HERMITAGE blanc 99 - cuvée Gaby

COLOMBO : COTEAUX DU LANGUEDOC "L'Ame de Salente" 1999

COLOMBO : CÔTES-DU-RHÔNE "Les Forots" 1999

COLOMBO : CÔTES-DU-ROUSSILLON "La Chance de Saint-Luc" 1998

COLOMBO : CROZES-HERMITAGE blanc "Les Gravières" 1999

COLOMBO : SAINT-JOSEPH "Les Launes" 1998

COLOMBO : VDP D'OC, Domaine de Salente "Arbousel" 1999

COURBIS : SAINT-JOSEPH 1998

COURBIS : SAINT-JOSEPH 1999

CUILLERON : CONDRIEU "La Petite Côte" 1999

CUILLERON : SAINT-JOSEPH 1999 (échantillons sur fût, non assemblés)

CUILLERON : SAINT-JOSEPH blanc "Le Lombard" (100% Marsanne) 1999

CUILLERON : SAINT-JOSEPH blanc (100% Roussanne) 1999

DELAS : HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1995

DELAS : HERMITAGE blanc "Marquise de la Tourette" 1998

DELAS : SAINT-JOSEPH "Les Challeys" 1998

DURAND : SAINT-JOSEPH "Les Coteaux" 1998

DURAND : SAINT-JOSEPH "Les Coteaux" 1999 (sur fût)

GAILLARD : CONDRIEU 1999

GAILLARD : CÔTE-RÔTIE (première mise) 1999

GAILLARD : CÔTE-RÔTIE 1995.

GAILLARD : CÔTES-DU-RHÔNE blanc (viognier) 1999

GAILLARD : SAINT-JOSEPH blanc (100% Roussanne) 1999

GERIN : CONDRIEU "La Loye" 1998

GRIPA : SAINT-JOSEPH blanc 92 - Le Berceau

GRIPA : SAINT-JOSEPH blanc 99

GRIPA : SAINT-PERAY 93.

GUIGAL : CONDRIEU Luminescence 99

GUIGAL : HERMITAGE blanc 96

JABOULET : CÔTE-RÔTIE "Les Jumelles" 98

JABOULET : SAINT-JOSEPH blanc "Le Grand Pompée" 99

RÉMIZIERES : CROZES-HERMITAGE "Cuvée particulière" 1999

RÉMIZIERES : CROZES-HERMITAGE blanc "Cuvée Particulière" 1999

VERNAY : CONDRIEU "Terrasses de l'empire" 99

VILLARD : CONDRIEU "Le grand vallon" 1999

VILLARD : SAINT-JOSEPH "reflet" 98

VILLARD : SAINT-JOSEPH blanc "Mairlant" 1999

 

13,5

BELLE : CROZES-HERMITAGE blanc 1998

CHAPOUTIER : CROZES-HERMITAGE blanc "Les Meyssonniers" 99

CHAPOUTIER : CROZES-HERMITAGE rouge "Les Meyssonniers" 99

CLAPE : CORNAS 2000 - jeunes vignes

COLOMBO : CROZES-HERMITAGE "La Tuilière" 1999

COURBIS : SAINT-JOSEPH blanc 1999

COURBIS : SAINT-JOSEPH blanc 2000 (bouteille)

COURBIS : SAINT-JOSEPH blanc 2000 (sur fût)

DELAS : CROZES-HERMITAGE blanc "Les Launes" 1999

DELAS : SAINT-JOSEPH blanc "Les Challeys" 1998

GAILLARD : SAINT-JOSEPH "Les Pierres" 1995

GAILLARD : SAINT-JOSEPH 1998

GAILLARD : SAINT-JOSEPH 1999

GRIPA : SAINT-PERAY 99

GUIGAL : CONDRIEU 99

JABOULET : CORNAS "Saint-Pierre" 99

JABOULET : CÔTES-DU-RHÔNE "Parallèle 45" 98

JABOULET : CÔTES-DU-RHÔNE Villages 99

JABOULET : CROZES-HERMITAGE rouge "Raymond Roure" 98

JABOULET : SAINT-PERAY blanc 99

JABOULET : SAINT-JOSEPH rouge "Le Grand Pompée" 99

JAMET : CÔTES-DU-RHÔNE 1999

SORREL : CROZES-HERMITAGE 1999

SORREL : CROZES-HERMITAGE blanc 1999

VERNAY : VDP des collines rhodaniennes viognier 99

 

13

BELLE : CROZES-HERMITAGE "Les Pierrelles" 1998

COLOMBIER : CROZES-HERMITAGE blanc 99

COLOMBIER : CROZES-HERMITAGE rouge 99

COLOMBO : VDP D'OC, Domaine de Salente "Vallon de la Violette" 1999

COURBIS : VDP ROUGE 1999

DELAS : CROZES-HERMITAGE "Les Launes" 1998

DELAS : SAINT-JOSEPH "François de Tournon" 1997

DELAS : VDP, COTEAUX DE L'ARDECHE, syrah, 1999

DURAND : SAINT-JOSEPH 1999 (sur colle)

GAILLARD : VDP ROUSSANNE 1999

GAILLARD : VDP VIOGNIER 1999

GUIGAL : CÔTES-DU-RHÔNE rouge 98

JABOULET : CROZES-HERMITAGE "Domaine de Thalabert" 98

VILLARD : VDP DES COLLINES RHODANIENNES "rosé de reflet" 96

 

12,5

DELAS : CROZES-HERMITAGE blanc "Les Launes" 1998

JABOULET : CROZES-HERMITAGE "Les Jalets" 98

 

12

DELAS : CROZES-HERMITAGE "Clos Saint-Georges" 1996

DELAS : HERMITAGE "Marquise de la Tourette" 1985

JABOULET : CÔTES-DU-VENTOUX "Les Traverses" 99

 

10,5

DELAS : CROZES-HERMITAGE "Tour d'Albon" 1997