Repas chez Roger Tauzin

Samedi 17 Janvier 2004

 

 

 

              Une production Ganesh Club

 

 

Le contexte :

Un repas solide permet d’accompagner une série de 30 vins, impressionnante pas son éclectisme, pédagogique, distrayante et de haut niveau :

·         Canapés de foie gras et canapés anchois/asperge

·         St-Jacques, pétoncles

·         Perdreaux aux choux

·         Lapin de Garenne

·         Cuissot de chevreuil

·         Fromages

·         Pâtisserie au chocolat

 

Sont présents Laurent Gibet (LG), Pierre Citerne (PC) et Pascal Perez (PP), Didier Sanchez (DS), Roger Tauzin, Vincent Mercier, Eric Fonta, Gilles Lestrade, François Breteau, Frédéric Breysse et Angel Igaretta.

Merci à Roger et à sa famille pour leur accueil généreux. Tous les vins sont servis à l’aveugle, carafés, par séries de deux à trois vins.

 

Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.

 

 

Les vins :

1. Mosel-Sarr-Ruwer - Dr. Loosen – Riesling Bernkasteler Lay Eiswein 2002 (demi) :

Notes : PP18 - DS16,5 – PC17 - LG18 - VM17,5. Note moyenne : 18.

Belle parure dorée, brillante, assez pâle. Magnifique olfaction aux accents germaniques, retenue mais distinguée, déclinant de senteurs d’agrumes, de minéral, de calisson, de fraise des bois, de fleurs. Texture diaphane mais sans faille, peu alcoolisée, vibrante dans son intégration du sucre, de l’acidité et de l’alcool (7° seulement). Un vin élégant, persistant, sans tonitruance mais possédant beaucoup de raffinement. On a pensé à un beerenauslese. Une mise en bouche exquise, tellement délicate …

 

2. Zind-Humbrecht - Pinot Gris Clos Jebsal SGN 1993 (50 cl) :

Notes : PP16 - DS16,5 – PC15 - LG16,5 - VM16. Note moyenne : 16.

Robe orangée, qui tranche avec la relative pâleur du vin précédent. Nez évolué, un peu plus puissant que le précédent, plutôt complet, produisant des notes de rôti, de coing, d’orange amère, de réglisse, d’abricot. La bouche est oxydée, riche, sans surprise plus alcoolisée, avec un caractère aromatique un peu extravagant (notes complémentaires de cire, de caramel) pour une finale légèrement amère (orange confite). Ce n’est pas la première fois que ce type de vinification du pinot gris peut nous rappeler un Coteau du Layon. Seuls 2 facteurs limitent la classe de ce vin : un soupçon de sévérité (la liqueur, certes estompée par l’âge, se révèle un peu réticente) et une infime défaillance de l’acidité (qui pourrait entraîner le vin encore plus loin).

 

3. Châteauneuf-du-Pape – Rayas blanc ?? :

Notes : PP13,5 - DS14 – PC16 - LG15 - VM14,5/15. Note moyenne : 14,5.

Estimation (vu l’état de l’étiquette et du bouchon, tous 2 indéchiffrables) : années 50. Robe orangée. Nez évolué, oxydé, qui rappelle un cognac, un vin vieux du Jura ou encore un amontillado andalou : noix, réglisse, girofle, iode, réglisse, biscuit (tiramisu), caramel. En bouche, on décèle une présence alcoolique non négligeable (15°). La finale s’époumone quelque peu pour ce vin plutôt capiteux et baroque, manquant (désormais ?) d’assise.

 

4. Rheingau – Langwehrt Von Simmern – Riesling Eltviller Rheinberg Kabinett 1964 :

Notes : PP15 - DS15,5 – PC16 - LG15 - VM16. Note moyenne : 15,5.

Nez très parfumé, beurré, fumé, avec des notes de miel. Le fruit préservé (citron, coing, pomme, fraise des bois) est raffiné et confère encore beaucoup de fraîcheur. En bouche, on retrouve ces notes, rehaussées par du menthol, pour une finale prolongée par de l’amertume qui ne démérite pas mais s’avère un peu fade et déliée.

 

5. Pessac-Léognan – Laville Haut-Brion 1962 :

Notes : ED

Un nez suspect, à la limite du bouchon, oxydé, peu net, qui évoque un grand cru bourguignon ?! On ne s’attarde pas. Le défaut de bouchon est confirmé par Roger le lendemain.

 

6. Corton-Charlemagne – Michel Juillot 1990 :

Notes : PP16,5 - DS17,5/18 – PC17+ - LG17+ - VM17/17,5. Note moyenne : 17.

Voilà un nez typé, opulent, juvénile, proposant une olfaction caractéristique minérale dans laquelle s’immiscent des notes d’agrumes (dominante citronnée), de noisette, de biscotte, de végétal, de réglisse blanche. Matière austère, solide, longue, idéalement fortifiée par une acidité racée pour une expression au fort potentiel, pleine de sève et de santé, mais encore un peu coriace, sur la réserve malgré son âge.

 

7. Montrachet Verget 1992 :

Notes : PP17 - DS16,5 – PC16/16,5 - LG16,5 - VM16,5. Note moyenne : 16,5.

Nez agréable, disert, capiteux, fin, exprimant sans économie les épices, la pomme cuite, la poire pochée, les fruits exotiques, les fruits confits, les agrumes, la vanille. La bouche confirme ce caractère généreux : elle se montre épanouie, pétulante, onctueuse, dotée de flaveurs plus multiples que réellement racées cependant. Particulièrement corsé (taux d’alcool substantiel notamment), ce vin nordiste déluré semble avoir pris un « coup de soleil » (l’appellation Hermitage est évoquée). Le lendemain, le bois gâche un peu l’expression du vin.

 

8. Zind-Humbrecht - Riesling Brand VT 1989 :

Notes : PP16,5 - DS17,5 – PC16,5 - LG16,5 - VM17/17,5. Note moyenne : 17.

Le cépage produit ici une expression typée, intense, à la minéralité très noble, qui convoque des parfums de craie, d’orange amère, de fruits exotiques, de pomme, de miel. En bouche, on se régale d’une matière gourmande, très fruitée, joliment intégrée, polie par l’âge, plus ostensible qu’ostentatoire. Le temps a semble-t-il amalgamé (en les domptant) le sucre et l’alcool. On peut ici aussi rêver d’un supplément de tranchant et de liqueur, qui peut paraître un peu timide (précisons que ce commentaire tient compte de 2 facteurs : la signature généralement très fougueuse des vins du domaine et la qualité globale remarquable des vins servis ce soir).

 

9. Australie – Tasmanie - Domaine A – Cabernet Sauvignon 1997 :

Notes : PP16 - DS16,5 – PC15,5/16 - LG16 - VM15,5. Note moyenne : 16.

Stoney Vineyard. Peter Althaus. Barriques françaises. Malgré son nom, le vin inclut un petit pourcentage de Cabernet Franc, Merlot et Petit Verdot. Nez joliment évolué, complexe, animal, légèrement intrigant, qui s’exprime sur le registre du bourgeon de cassis, de l’olive, du cacao, du fruit mûr (myrtille, cerise, mûre), de l’encre, de l’amande. La bouche est dense, caressante, fondue, fine, pour des goûts de cerise épicée, de cassis, de réglisse, de minéral. Longueur probante et une évocation d’un Amarone (ou Sforzat), à base de raisins rouges passerillés. Une trouvaille originale et convaincante !

 

10. Châteauneuf-du-Pape – Rayas rouge 1999 :

Notes : PP14 - DS14 – PC15,5 - LG14 - VM14. Note moyenne : 14,5.

Une expression sur le fruit (fraise), les épices (poivre, girofle), le laurier, mais somme toute simple, qui fait Côtes-du-Rhône. Elle ne semble pas au niveau de ce que l'on attend mais la bouteille, dans cette expression menue, minimale, sans grande consistance, ne nous joue-t-elle pas des tours ? (on a d'ailleurs pensé à ce domaine, ou à Pignan, du même "faiseur"). Les commentaires fusent sur l’état du vin, sur la pérennité du domaine. Un ange passe … et le verre vide évoque le vinaigre.

 

11. Rioja – Artadi – Vina El Pison 1995 :

Notes : PP12,5 - DS13 – PC13 - LG12,5 - VM14. Note moyenne : 13.

Nez boisé, épicé, disgracieux (brett ?). Bouche en berne, sans épaisseur ni harmonie, marquée par de l’alcool et de la sécheresse. Cette cuvée très recherchée (note maximale chez Parker !) se présente ici dans une expression chaotique. Jugement très réservé sur l’échantillon (contaminé ?).

 

12. Côte-Rôtie – Clusel-Roch – Les grandes Places 2000 : 

Notes : PP17 - DS17 – PC17+ - LG17,5 - VM17,5. Note moyenne : 17,5.

Exhalaisons de fleurs, d’épices (poivre), de fruit, d’encens, de réglisse pour cette bombe fruitée (mûre, cassis). Bouche racée, séveuse, gracile, qui exprime dans un ensemble ciselé minéral et sanguin les notes du nez. L’élevage est encore un peu présent mais on peut prédire un bel avenir à ce vin typé, goûteux et charmeur.

 

13. Barbaresco – La Spinetta/Rivetti – Vursu Starderi 1998 :

Notes : PP14,5 - DS14 – PC15 - LG14,5 - VM15,5. Note moyenne : 15.

Nez boisé, un peu simple, délivrant des senteurs exotiques de bourbon, d’amande, de fruit. Un côté armagnac. Bouche dense mais indécise, manquant de noblesse et arborant un profil pataud (alcool/acidité/sucre mal amalgamés). Le vieillissement risque de l’assécher.

 

14. Domaine de la Romanée-Conti – Romanée-Saint-Vivant 1996 :

Notes : PP17 - DS16 – PC16,5 - LG16,5+ - VM17,5. Note moyenne : 17.

Nez typé pinot noir, racé, déployant des notes de fruit (cerise bien mûre, qui dominera aussi la bouche), d’épices (poivre), de pruneau, de tabac, de fleurs, de moka, de terre. Serein, il ne roule pour autant pas des mécaniques. La bouche est à l’avenant, construite sur un socle sérieux mais rétif. La matière est serrée, pourvue d’une minéralité racée et corsée, fine, fraîche et longue. Ce vin fermé à double tour semble nous donner rendez-vous dans dix ans.

 

15. Jean Grivot – Clos Vougeot 1989 :

Notes : PP14,5 - DS15 – PC12,5/13 - LG14,5 - VM15. Note moyenne : 14.

Nez torréfié, doux, pour des notes de fleurs, de viande, de menthol, de fruits confiturés. Un peu passe-partout toutefois. Bouche à l’unisson, dense, minérale, mais aussi taciturne, bougonne, dévalorisée par un fruit un peu cuit, manquant d’allure. Finale revêche, astringente.

 

16. Châteauneuf-du-Pape – Beaucastel rouge 1985 :

Notes : PP17 - DS16,5/17 – PC16,5 – LG17 - VM16,5. Note moyenne : 17.

Nez expressif, capiteux, intense, typé, entraînant : fruit confituré, épices (poivre vert, cannelle), fruit (framboise confite). Bouche extravertie, typée par sa puissance fine et ensoleillée. Un Beaucastel charnu, roboratif, particulièrement affable.

 

17. Côte-Rôtie – Jamet – Côte Brune 1988 : 

Notes : PP18 - DS17,5/18 – PC17,5/18 - LG18,5 - VM17. Note moyenne : 18.

Le nez découvre des senteurs captivantes, profondes et racées de cassis, de lard fumé, de fleurs, d’olive noire, de fumée, de tabac. Bouche droite, dense et veloutée, qui déroule sa pureté prospère sans aucune faiblesse (y compris dans sa tenue à l’aération). La syrah en apothéose, alliant dans un syncrétisme exaltant l’austérité d’un grand Hermitage avec la suavité d’une grande Côte-Rôtie. L’archétype de la main de fer (puissance, densité) dans un gant de velours (suavité gourmande). Le toucher en bouche est émouvant.

 

18. Pomerol – Certan de May de Certan 1985 :

Notes : PP17 - DS17 – PC17 - LG17 - VM16,5. Note moyenne : 17.

Senteurs fruitées, herbacées, de zan, de minéral, de graphite, de poivron mûr. Bouche naturelle, racée, fraîche. Un Pomerol corseté, un peu « médocain », gracieux, élégant, finalement très zen.

 

19. Ribera del Duero – Vega Sicilia – Unico 1981 :

Notes : PP15,5 - DS13,5 – PC15/15,5 - LG14,5? - VM16. Note moyenne : 15.

Le nez délivre des senteurs bizarres, exotiques, lactées, de caramel, de bourbon, de cassis, de cerise confite qui ne brillent spécialement pas leur noblesse. La bouche se révèle lourde, chaleureuse, dominée par l’élevage. Approximative, et même un peu vulgaire. Le vin est encore très fruité mais cet état curieux (plutôt inédit) divise les dégustateurs.

 

20. Pessac-Léognan – Mission-Haut-Brion 1989 :

Notes : PP19 - DS18,5/19 – PC19 - LG18,5/19 - VM18. Note moyenne : 18,5/19.

Robe encore sereine, intense, légèrement évoluée. Le nez explore ici longuement des senteurs complexes typées « Pessac » de fumée, de suie, de fer, de fruits rouges et noirs parfaitement mûrs, de menthol, de brique chaude, de cèdre, de cigare. Du caractère, pour un profil profond, de crypte, qui n’exclut pas une certaine douceur. La bouche confirme un vin de très haut niveau, doté d’une trame complète, racée, fondue, à la fois charpentée, serrée et douce, qui caresse le palais interminablement. Une force de la nature et une unanimité des dégustateurs pour cette expression seigneuriale, sommitale, qui a magnifié le terroir et le millésime.

 

21. Charmes-Chambertin – Camille Giroud 1971 :

Notes : PP16 - DS14 – PC17 - LG16 - VM16,5. Note moyenne : 16.

Bouquet subtil, un peu évanescent, composé de notes délicates de fruits à l’eau de vie, de nuoc-mam, de café, de tabac, de fleurs séchées. La bouche est épicée, kirschée, et la matière a subi les assauts du temps (le fruit a tendance  à démissionner devant l’acidité). Mais il reste un très beau grain. Malgré son âge, ce vin a su conserver de beaux restes.

 

22. Saint-Julien Ducru-Beaucaillou 1966 (magnum) :

Notes : PP14 - DS15,5 – PC16 - LG15 - VM16. Note moyenne : 15,5.

1ère  partie du magnum : bouquet typé cabernet, mûr et noble, signé par des notes minérales, herbacées, de cèdre, de poivron. Bouche austère, un peu monolithique, ferme et fraîche.

 

23. Moulis Poujeaux 1961 :

Notes : PP14,5 - DS14 – PC15,5 - LG14 - VM15. Note moyenne : 14,5.

Nez clairement tertiaire, attestant d’un long vieillissement avec ses notes un peu grêles de nuoc-mam, de tabac, de terre. La bouche confirme vin en fin de vie, délité, sans trop d’éclat mais qui ne démérite pas dans sa tenue au temps.

 

24. Saint-Julien Ducru-Beaucaillou 1966 (magnum) :

Notes : PP16 - DS15,5 – PC16,5 - LG14,5 - VM16,5. Note moyenne : 16.

2ème partie du magnum : nez fruité, un peu chaleureux, marqué par des notes douces de cacao, de tabac. Le fruit est toujours là. Bouche ferme, classique d’un vieux médoc, un rien chaleureuse. On est ici dans l’univers des vins vieux, élaborés « à l’ancienne » pour une longue garde (personnellement, je suis moins sensible au charme de ce senior, en raison de notes un peu végétales et astringentes).

A noter :

* fond vs haut de bouteille

* supplément d'aération

* réchauffement du vin dans la pièce

* second service en général plus apprécié (mais vin plus chaleureux)

* personne n'est en mesure d'identifier qu'il s'agit du même vin, avec des divergences qualitatives et d'origine diverses.

 

25. St-Estèphe - Montrose 1959 :

Notes : PP17 - DS16 – PC17 - LG15,5/16 - VM17. Note moyenne : 16,5

Nez évolué, fruité, fumé, avec de belles notes de champignon, d’humus, qui n’est pas sans rappeler un graves. Bouche pleine, classique, fraîche, possédant plus de souffle que celle de Ducru 66. Ici aussi, on imagine que la dotation tannique initiale était considérable (rendements faibles, pas d’éraflage, …) pour un vin à la matière inflexible qui a du être imbuvable pendant de longues années. Elle reste encore bougrement solide, avec des tanins un peu revendicatifs, que le temps a du mal à mater. Mais le port est remarquable.

 

26. Coteaux du Layon – Turpault 1947 :

Notes : PP12 - DS12,5 – PC12 - LG13 - VM12. Note moyenne : 12,5.

Nez en sourdine, peu net avec ses notes de fruits confits, de pomme, de mimolette. Bouche peu sucrée, usée, abrupte et frêle. Acidité citronnée. A vécu.

 

27. Sauternes – Suduiraut 1967 :

Notes : PP14 - DS15 – PC16 - LG14,5 - VM15,5. Note moyenne : 15.

Nez évolué, rôti, dont le rancio s’exprime dans des effluves de cire, de champignon, de quinquina, de vanille, d’abricot , de raisin sec. En bouche, la liqueur paraît fragile (peu dense, peu sucrée), un peu décatie et amère. Le gingembre titille la langue en finale en conférant un peu de persistance. Mais on attend mieux du domaine sur un tel millésime (plus d’ampleur, en particulier).

 

28. Porto Vintage – Fonseca 1985 :

Notes : PP16 - DS15,5/16 – PC16 - LG16 - VM16,5. Note moyenne : 16.

Nez puissant mais fin et complexe, dominé par le fruit, avec des notes complémentaires d’amande, de cacao, de pruneau, d’épices, de fleurs. La bouche possède du fond : elle est épicée, impétueuse, mais son fruité intense ne se laisse pas impressionner par la charge alcoolique propre à  ce type de vin muté.

 

29. Porto Vintage – Taylor 1955 :

Notes : PP14 - DS13,5 – PC14,5 - LG14,5 - VM15,5. Note moyenne : 14,5.

Nez bien plus évolué, capiteux, distillant des fragrances de fruits (fraise écrasée, cerise, framboise), de girofle, d’amande, de café. En bouche, on découvre une expression marquée par le fruit, le tabac, le bois humide et chaud (un côté « sauna »). L’alcool, sans pitié, a tout de même tendance à imposer son joug.

 

30. Montilla Moriles – Toro Albala – Don Pedro Ximenez - Marques de Poley 1945 :

Notes : PP17 - DS16,5/17 – PC18 - LG17 - VM16. Note moyenne : 17.

Un vieillissement en solera de plus de 50 ans en barriques américaines. 5000 bouteilles produites, seulement. Mise en bouteille l 5/2/99.

Robe noire, couleur mazout, aspect visqueux. Odeurs multiples, tourbillonnantes : zan, noix, raisin de corinthe, quinquina, épices, fraise confituré, kumquat, gras de jambon, agrumes, cèpes, fleurs, … La bouche est harmonieuse, dotée d’une liqueur sereine mais sans excès (ni en sucre ni en alcool), à la fois amère et sucrée, dotée d’une densité et d’une persistance remarquables. Un bel exemple de force tranquille, source de jouvence !

Malgré toutes ses qualités, le vin reste moins riche, moins abouti que le 1961 (noté 18/20 en juin 2002).

 

 

6 heures du matin …

Cognac Tesseron – Grande Champagne – Lot 29 (1929 majoritaire) :

Couleur ambrée, riche et intense. Parfums de mandarine, d’abricot, de girofle, de citron associées à des flaveurs primesautières surprenantes de fruits de la passion (rajeuni ?). Bouche fruite, fine, longue, au feu parfaitement maîtrisé.