Club toulousain In Vino Veritas

Entraînement en vue du championnat de France RVF

de dégustation à l’aveugle

Mercredi 14 mai 2008

 

 

 

 

La dégustation, préparée par Laurent Gibet et Miguel Sennoun est commentée par Laurent.

 

 

Quelques commentaires de contexte :

Tous les échantillons ont été stockés dans une cave de service, à température adaptée, 3 jours avant notre rendez-vous.

Ils ont tous été ouverts juste avant le début de la séance.

Ils ont ensuite été carafés au moment du service, présentés à l’aveugle, par série de 2.

Les verres utilisés sont les «Expert» de Spiegelau.

DS : Didier Sanchez – LG : Laurent Gibet – PR : Philippe Ricard – MS : Miguel Sennoun – CD : Christian Declume

 

 

 

Ordre de dégustation

(Nombre total de dégustateurs : 11)

 

 

1ère série

 

 

1. Anjou : Domaine Richou «Chauvigné» 2005 - 13°

DS14 - LG15,5 - PR13,5 - MS14 - CD14,5. Note moyenne : 14,3

(100% Chenin)

·         Robe pâle.

·         Nez un brin fermentaire, sur les agrumes, les fruits blancs, la craie et même le fenouil (pour brouiller les pistes). Tout en restant réservé,  il se développera à l’air, affirmant sa minéralité.

·         Matière parfaitement maintenue, charnue et tenue, subtilement minérale, fruitée, avec l’amertume raisonnable des agrumes. Densité et longueur n’atteignant pas des sommets mais plus qu’honorables. Lui donner quelques années de vieillissement. Noter que je suis plus enthousiasme que mes partenaires sur le potentiel de ce vin.

·         On a pu entendre autour de la table les pistes (plausibles) suivantes : altesse, muscadet, chardonnay, pinot blanc. Et surtout en chenin : Vouvray !

 

 

2. Riesling : Audrey et Christian Binner «Vignobles d'Ammerschwihr» 2004 - 13,5°

DS14 - LG14,5 - PR14 - MS14,5 - CD14. Note moyenne : 14,2

(100% Riesling)

·         Robe bien dorée, avenante. Dépôt tartrique.

·         Joli nez sous forme de panier fruité : banane, pomelo, orange.

·         Bouche dans un registre plus strict, avec un léger frétillement, des nuances végétales, des amers très convenables. Sans complication et d’amplitude moyenne (et sans sucre résiduel désobligeant).

 

 

 

2ème série

 

 

3. Chignin-Bergeron : André et Michel Quénard 2006 - 13°

DS14,5 - LG14 - PR14,5 - MS14,5 - CD15. Note moyenne : 14,5

(100% Bergeron soit Roussanne)

·         Nez évoquant un peu le pinot gris : fruits blancs, beurre, fumé, abricot. On retrouve la proximité aromatique des 2 cépages dans cet ensemble offert, fruité et fleuri, légèrement empyreumatique.

·         Bouche à la douceur sucrée, avec une finale ventrue sur les agrumes, un rien assoupie. Manque d’impact en finale.

·         On a pu penser pinot blanc ou encore Mâcon (chardonnay délibérément parfumé).

 

 

4. Cour-Cheverny : Domaine Philippe Tessier «Les Sables» 2006 - 14°

DS14,5 - LG15,5 - PR14,5 - MS15 - CD14,5. Note moyenne : 14,8

(100% Romorantin)

·         Nez tendance baroque : pomme caramélisée (pomme d’amour), eau de vie de poire, rhum (pour évoquer Savennières), tarte tatin, pomme très légèrement blette. Intonations végétales discrètes.

·         Bouche intéressante, dotée d’une acidité de confiance, parfumée. Un romorantin bien plus affable que le Domaine des Huards "Cuvée François 1er"  2004 goûté le 29/4/08.

 

 

 

3ème série

 

 

5. Bergerac sec : Château Court-Les-Mûts 2006 - 12,5°

DS14,5 - LG14,5 - PR13,5 - MS14 - CD14,5. Note moyenne : 14,2

(60% Sauvignon/40 Sémillon)

·         La variétalité du sauvignon tout en discrétion s’associe à la générosité du sémillon pour composer un ensemble assez typé « Bordeaux pas boisé », avec des odeurs de poire, d’agrumes, de fruits de la passion (minéralité absente pour ne pas partir en Loire).

·         Prestation correcte, fruitée, fleurie. Sans génie mais buvable du moins.

 

Rappel : Bergerac - Château Court les Mûts 2006 : 14/20 - 23/12/07 (Par Laurent Gibet)

Classique, variétal sans excès (bourgeon de cassis, buis, citron), frais, tendre.

 

 

6. Santenay 1er cru : Château Philippe le Hardi «La Comme» 2006 - 13°

DS13 - LG12 - PR12,5 - MS12 - CD12,5. Note moyenne : 12,4

(100% Chardonnay)

 

 

 

4ème série

 

 

7. Chablis 1er cru : Domaine Alexandre (Guy et Olivier) «Fourchaume» 2005 - 13°

DS15 - LG15,5 - PR14 - MS14,5 - CD14,5. Note moyenne : 14,7

(100% Chardonnay)

·         Joli nez encore un peu réservé exprimant les agrumes, la verveine, le minéral.

·         En bouche, on bénéficie d’un beau fond parfumé qui persiste bien, dans un mode plutôt joyeux. Expression sérieuse, accorte, que certains ont attribuée à un Riesling.

 

 

8. Pessac-Léognan : Château de Fieuzal blanc 2000 - 12,5°

DS9- LG12 - PR12 - MS12 - CD12. Note moyenne : 11,4

(40% Sémillon/60% Sauvignon)

·         Notes pas très ragoûtantes : sueur, épices, buis, bourgeon de cassis. On pense immédiatement à un Pessac ayant pris quelques rides, pénible à se coltiner.

·         Bouche presque déplaisante en raison de goûts pauvres, répétitifs. Platitude ennuyeuse.

 

 

9. Meursault : Domaine Roux 2002 - 13°

DS16,5 - LG16,5/17 - PR16,5 - MS16,5 - CD16,5. Note moyenne : 16,6

(100% Chardonnay)

·         Agréable nez intentionné de chardonnay de la Côte (Puligny ?, Meursault ?) : agrumes, végétal, minéral peu intense mais bien présent. Notes de verveine, de noisette, d’agrumes, de jaune d’œuf.

·         Elégance friande en bouche pour un vin de très beau caractère. Une confirmation d’un niveau inespéré.

 

Rappel : Meursault – Roux Père et Fils 2002 : 8/8/05 (cr par Pascal Perez)

PP18 – LG17,5. Note moyenne : 17,8.

-          Il y avait bien longtemps que nous n’avions goûté les vins de cette petite maison discrète. Ces retrouvailles se sont avérées réellement électrisantes.

-          Le fruit est complètement dégagé, net, profond et bien dosé (pêche blanche, poire). Idem pour les notes florales (lilas, …) très printanières et naturelles.

-          On est d’emblée conquis par la densité de la matière, sa droiture et sa minéralité. Rien ne vient en altérer l’expression fruitée, pure, noble. Sa fraîcheur mentholée et réglissée accroît encore l’élégance de l’ensemble. Encore austère, il est promis à un très bel avenir. Un vin qui, à l’instar de la Spécial Cuvée de Bollinger, transcende son pedigree.

 

 

 

5ème série

 

 

10. Santenay-Beauregard 1er cru : Roger Belland 2006 - 13°

DS14 - LG14,5 - PR14 - MS14,5 - CD14,5. Note moyenne : 14,3

(100% Pinot Noir)

·         Notes un peu lactiques de fleurs, de terre, de griotte. On a bien affaire à du pinot noir. Reste à en trouver l’origine (Sancerre ?, Bourgogne ?, Alsace ?, Jura ?).

·         Bouche qui ne démérite pas, charnue et goûteuse, facile d’accès.

 

 

11. Corton : Champy 2001 - 13°

DS13 - LG13 - PR13 - MS13,5 - CD14. Note moyenne : 13,3

(100% Pinot Noir)

Nez initial de caractère, corsé : noyau, griotte, cuir, havane, champignons, inflexions giboyeuses. Il se dégradera assez vite à l’air (vin à ne pas carafer). On peut éventuellement penser à un Trousseau (et ses tonalités viriles).

La bouche elle-même semble fragile en devenant assez vite masculine, avec de l’acidité, de la rugosité, et un fruit qui baisse en intensité.

 

 

 

6ème série

 

 

12. Faugères : Léon Barral 2001 - 13°

DS16 - LG16 - PR16 - MS16 - CD16. Note moyenne : 16

(60% Carignan, 30% Grenache et 10 % Cinsault)

·         Le vin est reconnu d’emblée en raison de ce côté « nature », décontracté, leste. Belle complexité, animale (entrailles, abats, accents foxés) et typée : cerise confit, figue, olive, garrigue, orange sanguine.

·         La bouche est d’une belle finesse, d’une netteté exemplaire (et réconfortante, vu certains désappointements récents avec les vins du domaine, parfois un peu « sales »). Gouleyance mais du dénivelé, naturel d’expression enjouée… pour un vin qui se boit sans trop se forcer !

 

Rappel : Faugères - Domaine Léon Barral 2001 :10/03/2006 (par Bertrand Le Guern)

DS AM15 - DS SOIR15 - MS15,5 - PC15,5 - BLG15. Note moyenne du groupe AM : 15 et SOIR : 15,5.

Animal. Fruité, séveux et plein ... mais ne plaît pas à tous!

 

 

13. Minervois : Château Villerambert Julien 2001 - 13,5°

DS14 - LG14,5 - PR14,5 - MS14 - CD15. Note moyenne : 14,4

(70% Syrah, 30% grenache)

·         On flaire ici un nez plus « opaque », plus noir (myrtille), plus boisé et confituré. Notes de pruneau, d’olive noire, de figue, de suie, de marc, de poivre pour dénoncer une syrah du Languedoc.

·         Bouche correcte mais plus poussive que celle du vin de Barral.

 

 

 

7ème série

 

 

14. VdP des Côtes Catalanes : Mas Karolina 2005 - 14,5°

DS15 - LG15,5 - PR15 - MS15 - CD14,5. Note moyenne : 15

(Grenache Noir majoritaire + Carignan Noir en complément)

·         Une belle découverte que ce vin de vigneronne.

·         Robe violacée, vivante. Accueil très castelnovien de grenache mûr, fin, frais, précis : floralité, marc, cerise confite, réglisse. Le carignan contribue joliment à ces notes supplémentaires fringantes de fraise et de poivre. Bouche en fuseau fin, plutôt explosive en fruit, franche du collier. Une friandise fruitée et une cuvée du Roussillon particulièrement fraîche (incorporation de l’alcool impeccable).

 

 

15. Côtes du Roussillon Villages : Domaine Régis Boucabeille - Les Orris 2000 - 13,5°

DS13 - LG13 - PR12,5 - MS13 - CD13. Note moyenne : 12,9

(Syrah majoritaire, Mourvèdre et Grenache Noir en complément)

·         Nez portant encore des stigmates boisés. Olfaction sans classe, animale, figuée : fumée, cuir, réglisse. Fruit très timide.

·         Bouche relativement pataude, manquant d’éclat, pesante (presque collante). En déclin ?

 

 

 

8ème série

 

 

16. Crozes-Hermitage : Alain Graillot 2006 - 13°

DS15 - LG15 - PR15 - MS15 - CD15. Note moyenne : 15

(100% Syrah)

·         On retrouve bien la patte du producteur dans un panel aromatique associant fruit affirmé (cassis, groseille), violette, olive, minéral, réglisse, fleurs. Beau trait de vert.

·         Bouche à l’avenant, disposant d’une belle fermeté. Propre et fraîche, avec cette légère rusticité de la cuvée.

 

 

17. Côteaux du Vivarais : Domaine Gallety 2003 - 14°

DS13 - LG13,5 - PR13,5 - MS14 - CD13,5. Note moyenne : 13,5

(50% Grenache /50% Syrah)

·         Senteurs animales, boisées (grillées) et fumées, de pain d’épices, de figue rôtie, de thym, de zeste d’orange, de céleri.

·         La trace de sucre résiduel donne au vin un petit côté sangria, sympathique à défaut d’être d’une évidente noblesse.

 

 

 

9ème série

 

 

18. Pécharmant : Domaine de l’Ancienne Cure Sélection 2003 - 13°

DS12,5 - LG12,5 - PR13 - MS13,5 - CD13,5. Note moyenne : 13

(55% Cabernet Sauvignon/30% Merlot/15% Cabernet Franc)

·         Notes appuyées de végétal (asperge), et aussi du cassis et l’inévitable réglisse.

·         Bouche exiguë, finissant sur une sécheresse condamnable.

 

 

19. Premières Côtes de Blaye : Confiance (Depardieu) 2003 - 14,5°

DS5- LG11 - PR11 - MS11 - CD10. Note moyenne : 9,6

(Merlot 95%/Malbec 5%)

·         Expression affreusement boisée : notes toastées, bourbon, chocolat, menthe.

·         Bouche bien lourde, alcoolisée, sucrée. Un style étonnant, outrancier (tendance ? infantilisant ?), proche de celui des vins de l’écurie Magrez dans le Languedoc (ou de certains vins du Priorat). Cher (acheté à la maison des vins de Blaye), il doit pourtant avoir un public …

·         Le lendemain soir : un vin chargé en alcool, crémeux, luxurieux certes mais assoiffant (un comble). Un style qui n'a pas mes faveurs.  

 

 

20. Saint-Emillion Grand Cru : Quinault L'Enclos 2003 - 13,5°

DS12,5 - LG12,5 - PR12,5 - MS13 - CD13,5. Note moyenne : 12,8

(Merlot 70%/20% Cabernet Franc/5% Cabernet Sauvignon/5% Malbec)

·         Nez toasté, riche : cassis, réglisse, vanille.

·         Bouche restant trop simple, pas si mûre (a-t-elle été victime d’un blocage de maturité phénolique ?).

·         Moins convaincant qu'en janvier 2008

 

Rappel : Saint-Emilion Grand Cru : Château Quinault L'Enclos 2003 - 22/1/08 (Par Laurent Gibet)

DS15 - LG15 - MS15. Beau nez bordelais, assez « rive gauche » : pain grillé, cassis, herbes aromatiques, cèdre, réglisse. Beau grain pour une matière relativement concentrée, assez souple, qui me fait vraiment penser à un 2004. Un 2003 peu torride, nullement asséchant sur cette étape précise (contrairement à certains 2003).

 

 

21. Haut-Médoc : Château D'Agassac 2003 - 13°

DS12 - LG12 - PR12 - MS12 - CDNon Noté. Note moyenne : 12

(50% Merlot/47% Cabernet Sauvignon/3% Cabernet Franc)

·         Philippe nous fait judicieusement remarquer que le nez ressemble à celui d’un vin blanc. Odeurs de fleurs (violette, plus spécialement), de fenouil, de groseille, de raisin sec.

·         La bouche (qui sonne creux) est coupable de furtivité. On peut y trouver la côté guilleret du Braucol sur Gaillac.

 

 

 

10ème série

 

 

22. Gaillac : Pialentou Gentilles Pierres 2003 - 13°

DS13 - LG13 - PR13 - MS12,5 - CDNon Noté. Note moyenne : 12,9

(Syrah, Merlot, Cabernet-Sauvignon et Braucol)

·         Notes de poivron, de cassis, de réglisse, de figue.

·         Entrée en bouche mûre, assez légère, mais restant terne et bourrue (amertume, végétal). Finale éphémère, malheureusement.

 

 

23. Madiran : Domaine Capmartin – Cuvée du Couvent 2001 - 14°

DS12,5 - LG12 - PR12,5 - MS12,5 - CD13. Note moyenne : 12,5

(100% Tannat)

·         Robe noire (à l’instar de celle d’un potentiel Cahors).

·         Nez corsé, sur de la terre battue, des fruits noirs.

·         La bouche, très extraite, emplit la bouche mais son astringence confine à la sécheresse.

·         Un vin qui (lors des 3 dernières dégustations) affiche un déclin inquiétant. Peu plaisante, disharmonieuse.

 

 

24. Pessac-Léognan : Smith-Haut-Lafitte 2001 - 13°

DS15,5 - LG15 - PR15,5 - MS15 - CD15. Note moyenne : 15,2

(60% Cabernet Sauvignon/30% Merlot/5% Cabernet Franc)

·         Un nez non pollué par trop de bois, donnant des notes de viande, de brique chaude, de cassis, de réglisse, de cacao, de cerise confite, d’herbes infusées. Exhalaisons empyreumatiques typées Pessac.

·         Bouche plutôt souple et convenue, agissant dans une sorte de service minimal, qui me paraît un peu prématurément fatiguée.

 

 

25. Cahors : Clos Triguedina – New Black Wine 1994 - 13°

DSED - LGED - PRED - MSED- CD11. Note moyenne : (ED ou 11)

(100% Malbec)

·         Nez très chahuté (volatile, acescence). Notes cacochymes de rancio, de viandox, de genièvre, de bouillon de poule au vermicelle

·         Bouche plate, déplaisante. En l’état un vin qui ne ressemble à rien, à éviter comme une messe noire.

 

 

 

11ème série

 

 

26. Loupiac : Château Moulin de Juliette 2003 - 13,5°

DS13 - LG13 - PR13,5 - MS13 - CD14. Note moyenne : 13,3

(Sémillon 75%, Sauvignon 20%, Muscadelle 5%)

·         Nez léger (tel celui d’un petit Gaillac) : fruits confits, miel, safran.

·         En bouche, la liqueur est avare, en demi-teinte, dévaluée par des goûts de végétal. Approximative, banale, molle, vraiment peu inspirée.

 

 

27. Monbazillac : Grains Nobles de la Truffière 2004 - 12,5°

DS12 - LG12 - PR12,5 - MS13,5 - CD13. Note moyenne : 12,6

(Sémillon/Sauvignon)

·         Nez plus rôti, exprimant la pomme, le citron confit. Des notes accentuées de colle gâchent l’ensemble.

·         Bouche assez imposante (mais sa richesse excessive l’alourdit considérablement). Goûts pareillement parasités, acidulés, éthérés.

 

 

 

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