Club toulousain In Vino Veritas

Repas-dégustation chez Hubert Boudrie

Mardi 30 juin 2009

 

 

 

 

Les vins sont commentés par Pierre Citerne. 

 

Quelques commentaires de contexte :

Pression atmosphérique : 1016 hpa – temps beau, très chaud, lourd – vent nul – 1/2 lune montante – sensations de dégustation : bonnes mais lourdement marquées par la chaleur 

Nombre de dégustateurs : 12

Les bouteilles ont été emmenées au gré des convives.

Les vins sont dégustés par séries avec présentation à l’aveugle.

Chaque participant dispose de 5 verres Spiegelau « Authentis N°1 ».

DS : Didier Sanchez – PC : Pierre Citerne – LG Laurent Gibet – PR : Philippe Ricard – MF : Maxime France – MS : Miguel Sennoun – EG : Eddy Gautier.

 

 

 

Menu préparé sur place et servi par Hubert Boudrie :

 

Crème de lentilles vertes du Berry, brochette de rognon

Œuf cocote, cèpes

Tartare de thon rouge, huître, ratatouille croquante

Croustillant de langoustine et ses mikados d’asperges

Coquille d’Erquy, aligot de l'Aubrac

Galette de pieds de porc, fèves, encornets sauce persillade

Poêlée de dorade grise bretonne

Cuisse de Sanglier de 7 heures, sauce grand veneur, purée d’artichaut

Rôti de Bœuf en croute, sauté de polenta

Fromages d’Hubert et Bernard

Tarte au citron, sorbet fraise Mara des bois

Moelleux au chocolat, glace au lait d’amande

Tiramisu

 

 

 

 

Ordre de dégustation

 

 

 

 

Crème de lentilles vertes du Berry, brochette de rognon

Œuf cocote, cèpes

Tartare de thon rouge, huître, ratatouille croquante

 

 

 

1. Champagne Henriot "Cuvée des Enchanteleurs" 1995 – 12°

DS16,5/17 - PC16 - LG17 - PR17 - MF17 - MS17 - EG16. Note moyenne : 16,7

Joli nez expressif, épicé, riche de nuances crémeuses et briochées. Bouche offerte, équilibrée, tactilement séduisante, d'un avenant classicisme, fort satisfaisante tant que l'effervescence soutient l'ensemble. 

 

 

2. Champagne Henriot "Cuvée des Enchanteleurs" 1996 - 12°

DS16,5 - PC14,5 - LG16 - PR16,5 - MF16 - MS16 - EG15. Note moyenne : 15,8

Profil assez similaire au vin précédent, gamme aromatique crémeuse et épicée, évoquant davantage le chardonnay que les pinots ; matière plus tendue, linéaire, avec une fin de bouche plutôt amère, presque métallique à mon goût. 

 

 

3. Champagne Ruinart "Dom Ruinart" Blanc de blancs 1998 - 12,5°

DS(16?) - PC15 - LG16,5 - PR16+ - MF16,5 - MS16 - EG15,5/16. Note moyenne : 16

Robe très pâle, nets reflets verts. Nez très jeune, franc, évoquant un chardonnay bourguignon avec d'agréables tonalités vanillées et florales. Souple et plaisant en bouche, sans complication ni élan particulier mais possédant l'appréciable qualité de ne pas laisser trop de sucre sur le palais.  

 

 

 

Croustillant de langoustine et ses mikados d’asperges 

 

 

4. Alsace Grand Cru : Domaine Zind Humbrecht Pinot Gris Rangen de Thann Clos St-Urbain 2001 - 14°

DS16 - PC(15) - LG15,5 - PR15,5 - MF16,5 - MS15,5 - EG16.  Note moyenne : 15,7

Un vin cohérent et typé, dont les plantureuses qualités auraient sans doute été mieux appréciées par une froide soirée d'hiver : aspect gras et généreusement doré, abondante expression aromatique fumée et lactique (beurre cuit ?) évoluant vers le terpénique (bonbon Suc des Vosges, réglisse...?), matière suave et généreuse, large, savoureuse mais devenant vite avec le réchauffement dans les verres capiteuse et indolente. 

 

 

5. Jasnières : Domaine de Bellivière "Calligramme" 2003 - 12,5°

DS16,5/17 - PC(15) - LG15,5/16 - PR16 - MF16 - MS16 - EG16,5.  Note moyenne : 16

Nez discret, très lactique, impression de rondeur dès l'olfaction : beurre, poire au sirop, vanille... Peu d'acidité en bouche mais une réelle allonge (terroir, minéralité ?) et une remarquable pureté, suavité d'un sucre résiduel bien présent, douceur de texture (impression lactique encore) : beau vin, indéniablement marqué par le millésime.

 

 

 

Coquille d’Erquy, aligot de l'Aubrac 

 

 

6. Chablis Grand Cru Blanchots : Domaine Jean-Paul Droin 1999 - 12°

DS17 - PC16,5 - LG17,5 - PR17 - MF17+ - MS17 - EG17.  Note moyenne : 17

Pâle. Nez fin et appétissant, parfaitement typé, précis, commençant à évoluer vers des notes légèrement pralinées. Très bien en bouche aussi, rond sans mollesse, allonge digne d'un grand cru, cohérence des saveurs avec l'olfaction.

 

 

7. Chablis Grand Cru Blanchots : Domaine Daniel-Etienne Defaix 1995 - 12°

DS? - PC(ED)?  - LG ? - PR ? - MF(15,5) - MS ? - EG14,5.  Note moyenne : ?

Robe vieil or, nez viandé, fumé, de très vieux chardonnay ; bouche à l'avenant, désunie, capiteuse et acide à la fois, saveurs baroques et vétustes qui seraient intéressantes dans un Meursault cinquantenaire mais inacceptables dans un Chablis de quinze ans. Bouteille mal stockée ou élevage intempestif ? vin sénescent en tout cas... 

 

 

 

Galette de pieds de porc, fèves, encornets sauce persillade 

 

 

8. Riesling Grand Cru : Domaine Schlumberger "Saering " 2006 - 12,5°

DS16,5 - PC16 - LG16 - PR16 - MF16 - MS16 - EG16. Note moyenne : 16

Beau riesling agréablement sapide, tendu et vif sans rigidité, avec un exotisme aromatique mesuré et quelques relents d'hydrocarbures qui pourraient faire penser à un vin plus vieux. 

 

 

9. Chablis 1er Cru "La Forest " : Domaine Dauvissat 2007 - 13°

DS16,5 - PC16 - LG16+ - PR16,5+ - MF16,5 - MS16,5 - EG16. Note moyenne : 16,3

Réduit, fermé, végétal et renfrogné, très acide, mais on devine derrière cette austère façade un vin décidé, droit, sérieux, solidement campé sur son socle minéral ; son aplomb est digne d'un Corton-Charlemagne. 

 

Rappel :  Chablis 1er cru « La Forest » - Domaine Dauvissat 2007 - 23/06/09 (MF)

DS15,5/16 - LG15+ - MS15 - MF16 - EG16+. Note moyenne : 15,6+

Sillage olfactif juvénile et classiquement chablisien exhalant des notes de coquille d'huître, d'agrumes, de fougère et de silex.

Bouche très austère à ce stade mais dynamique, tendue et impactante. Elle s'exprime essentiellement au travers d'un profil minéral, crayeux en diable ne livrant pas beaucoup de plaisir en l'état mais promettant, à mon sens, un bel avenir à cette bouteille.

 

 

 

Poêlée de dorade grise bretonne 

 

 

10. Chablis Grand Cru "Grenouilles": Domaine William Fèvre 2000 - 13°

DS17 - PC16 - LG15,5 - PR17 - MF17 - MS17 - EG15,5/16.  Note moyenne : 16,5

Jolie teinte or pâle, nez généreusement beurré mais pur et précis, franchement chablisien. Caractère beurré qui se confirme en bouche, mais ces arrondis lactiques n'entravent ni la typicité, ni la fraîcheur, ni la finesse d'expression, sauf pour Laurent qui juge le vin nettement inférieur au Blanchots 99 de Droin en termes de classe aromatique et de tenue.

 

 

11. Vouvray : Domaine du Clos Naudin (Philippe Foreau) 2007 - 13,2°

DS17 - PC17 - LG16,5+ - PR17,5 - MF17,5 - MS17,5 - EG17.  Note moyenne : 17,1

Vin retenu mais profond, élancé, décidé, avec une minéralité très fraîche qui trace son sillon en bouche, dans un sillage aromatique remarquablement aérien (fleur de glycine ? entre autres jolies senteurs...). Je n'avais jamais goûté le vin sec du Clos Naudin aussi élégant et raffiné à ce stade de jeunesse. 

 

 

12. Mâcon-Villages : Domaine Valette 2006 - 13°

DS14,5 - PC15,5/16 - LG14 - PR14,5 - MF14,5 - MS14,5 - EG15.  Note moyenne : 14,7

Robe un peu laiteuse, déjà inquiétante pour certains. Nez assez brutal, fermentaire, évoquant la bière blanche, mais d'une ampleur fruitée indéniable. Matière d'une densité et d'une franchise également indéniables, bouche très mûre mais tendue (au point de penser à un grenache du Roussillon : Castex, Gauby...), spontanée, d'une grande vitalité mais un peu brutale là encore - et bien difficile à décoder selon les canons du chardonnay bourguignon "académique". Une fois le vin nature reconnu, l'appréciation objective devient malheureusement le parent pauvre d'une affaire qui relève le plus souvent du sectarisme, même inconscient : on aime parce que c'est un vin nature et cette appartenance doit suffire (parce que tous les autres ne peuvent être que des saloperies sulfitées créatures d'un grand Satan réactionnaire et capitaliste de l'industrie agroalimentaire)  ou au contraire on marque son rejet pour la même raison (Bettane, "biocons", aversion structurelle pour les bobos...).  

 

 

 

Cuisse de Sanglier de 7 heures, sauce grand veneur, purée d’artichaut 

 

 

13. Chambolle-Musigny 1er  cru "Les Cras" : Domaine Roumier 2000 - 13°

DS16 - PC14,5 - LG15,5 - PR15,5 - MF16 - MS16 - EG15,5.  Note moyenne : 15,6

Robe tendre, un peu brunie. Agréable nez de pinot compoté, un peu évolué (sous-bois, menthol). Bouche ronde, savoureuse mais manquant de fraîcheur et peut-être déjà un peu séchante. 

 

 

14. Priorat : Cims de Porrera  "Classic" 1998 - 14,9°

DS14,5 - PC15 - LG14,5 - PR15 - MF14 - MS15 - EG15.  Note moyenne : 14,7

Robe dense, nez chaleureux et poivré, massif, assez simpliste mais encore bien fruité. Bouche correspondante, chargée en alcool et en tannins, volontaire, encore gaillarde, estimable dans son style démonstratif. Si l'âge n'a pas affiné ou complexifié ce vin, il n'a pas non plus desséché sa chair. 

 

 

15. Chinon : Domaine Charles Joguet "Clos de La Dioterie" 1990 - 12,3°

DS18 - PC17,5 - LG17,5 - PR18 - MF18 - MS18 - EG17,5  Note moyenne : 17,8

Couleur pâle... Nez très fin et très nuancé, bouquet synthétique des qualités aromatiques d'un grand cabernet de Loire mûr et patiné par le temps : fruité aérien, framboisé, notes profondes de craie humide et de cendres, d'épices et de cuir... Corps suave, texture en dentelle mais longue présence en bouche, merveilleuse finesse aromatique et structurelle. Exemplaire, accessible à tous, sans l'austérité crayeuse et "bouillon d'escargot" qui dans les vieux chinons ou bourgueils rebute parfois certains d'entre nous . 

 

Rappel : Chinon - Charles Joguet Clos de Dioterie 1990 - 07/12/02 (LG)

PC17,5 - DS17 - PP16,5 - LG16,5/17 - RT17,5/18 - EF15 - GL15,5 - VM16,5. Note moyenne : 16,5.

Robe nettement plus claire, présentant des signes notables d'évolution.

Nez giboyeux, viandé (abats), exhalant des notes de tabac, de réglisse, de bourgeon de cassis, de poivron noble.

Bouche convaincante, non dénuée d'alcool.

 

 

16. Les Baux de Provence : Domaine Hauvette 2004 - 13,5°

DS14,5 - PC15 - LG14 - PR15,5 - MF15 - MS14,5 - EG15,5.  Note moyenne : 14,9

Robe sombre. Beaucoup de réduction au nez, d'où émerge un joli fruit figué et "sauvage". Saveur fumée, brûlante, fruit confituré, tannins grumeleux et plutôt secs (comme au Clos Milan)... Un vin très particulier, peu amène mais d'un relief certain et d'une franchise indéniable.

 

 

17. Châteauneuf-du-Pape : Domaine du Banneret 2005 - 14,5°

DS15,5+ - PC14,5 - LG14,5/15 - PR(14,5) - MF15,5 - MS14 - EG14,5.  Note moyenne : 14,8 

Châteauneuf typé mais manquant d'envergure et de grinta, doucement poivré et vanillé, souple, chaleureux. 

 

 

 

Rôti de Bœuf en croute, sauté de polenta 

 

 

18. Australie : Lindemans "Pyrus" Coonawarra 1986 - 12,5° 

DS15 - PC15 - LG14,5 - PR15 - MF15 - MS14,5 - EG15.  Note moyenne : 14,9

Robe tuilée très évoluée. Joli nez de poivron rouge (de ratatouille ?...), de cèdre, entremêlé d'eucalyptus, de menthe et de cola. Même impression de croisement entre Bordeaux et l'Australie en bouche, croisement assez réussi dans l'espace et dans le temps : ampleur et profondeur modérées, texture douce et patinée, acidité élevée et alcool modeste, saveurs de plus en plus australiennes à l'aération. Un des premiers assemblages bordelais "ambitieux" du sous-continent.

 

Rappel :  Australie : Lindemans "Pyrus" Coonawarra 1986 – 20/05/09 (LG)

(44% Cabernet Sauvignon, 28% Malbec, 16% Cabernet Franc, 12% Merlot)

DS14,5 - LG14,5 - MS14,5 - MF14,5. Note moyenne : 14,5

Un nez un peu ancien, bordelais dans l'âme : fraise, herbes aromatiques, menthe, céleri, piment d'Espelette.

Bouche vivante, fraîche, avec une bonne acidité (pensé Bel Air Marquis d'Aligre). 

 

 

19. Margaux : Château Bel Air Marquis d’Aligre 1986 - 12°

DS16,5 - PC16/16,5 - LG15 - PR16 - MF17 - MS16,5 - EG15,5.  Note moyenne : 16,1

Robe nettement plus dense et jeune que celle du vin australien. Bouquet complexe, fondu, très nuancé : sous-bois, animalité, encens... notes éthérées évoquant l'armoire à pharmacie (teinture d'iode, pansements...). Bouche cohérente, vive, assez réservée encore, des tannins encore dynamiques, une réelle tonicité.

 

 

20. Margaux : Château Margaux 1983 - Pas de degré

DS16 - PC16 - LG15,5 - PR15,5 - MF16,5 - MS16 - EG16. Note moyenne : 16

Robe rouge sang, dense et jeune. Bouquet jaillissant avec une ostentation certaine, riche de belles nuances affirmées, très marqué par une dominante fumée qui évoque vraiment Haut-Brion : tabac, bouse séchée, brique chaude, suie... il y aussi des inflexions plus "féminines", épicées, poudrées et crémeuses, conforme à l'archétype aromatique du cru. Vraiment un grand nez, mais sans la cohérence fruitée ou l'extrême finesse de la Dioterie ou même de Bel Air Marquis d'Aligre. Après ce nez, la bouche déçoit ; dense, jeune, batailleuse, porteuse de saveurs profondes, empyreumatiques, cohérentes avec l'olfaction, elle se montre rugueuse et abrupte, buttant sur des tannins "carrés" (tannins du bois? absents dans le vin précédent). Je pense que les conditions de service (transport, rafraîchissement assez brutal) ont pu contribuer à raidir le vin. 

 

 

21. Gevrey-Chambertin 1er cru "Le Poissenot" : Domaine Geantet Pansiot 2001 - 13°

DS15,5/16 - PC16/16,5 - LG15 - PR15 - MF16 - MS16 - EG16,5. Note moyenne : 15,8

Robe vive, comme le nez, pur, incisif, immédiatement pinot, porté par une sensation de fruits rouges frais. Groseille, framboise... en bouche aussi ; un vin assez linéaire mais dont les qualités de fraîcheur et de pureté de fruit font une tonifiante et droite gourmandise. 

 

 

22. Cahors : Château Triguedina "The New Black Wine " 2000 - 13°

DS12 - PC(15) - LG14 - PR12,5 - MF13 - MS13,5 - EG14,5. Note moyenne : 13,5

Aspect très sombre en effet, la bordure est quand même rouge... Nez fortement animal, viandé, cuir, avec un grillé du fût bien présent lui aussi. Beaucoup de tout en bouche : alcool, tannins, acidité... à défaut d'harmonie ou de finesse. Intéressant tout de même, dans l'esprit passerillé d'un amarone, en version très "moderne", évoquant aussi pourquoi pas un priorat. Vin d'hiver en tout cas.

 

 

 

Fromages d’Hubert et Bernard

 

 

23. Coteaux Champenois : David Léclapart "Trépail rouge" 1er cru (LV06) - 12°

DS11 - PC(13,5/14) - LG12,5 - PR12,5 - MF12,5 - MS13,5 - EG13. Note moyenne : 12,7

Le grand écart après le malbec passerillé au four... Pâle, herbacé, maigrelet, coulant, un pinot spontané dont les 12° offrent une sortent de nudité structurelle, un peu naïve, qui ne peut que scandaliser les amateurs de "gros" vins. La question du contexte et de l'ordre de dégustation se pose je crois ici particulièrement.

 

 

24. Viré-Clessé : Domaine Les Grands Crays "Les Vignes de Crays" (Dominique Terrier) 2006 - 14,5°

DS12,5 - PC(non noté) - LG14 - PR13 - MF13 - MS14 - EG13,5. Note moyenne : 13,3

Pas goûté, le temps que je prenne quelques notes au sujet du pinot de Trépail la bouteille était vide...

 

 

25. Corton-Charlemagne : Domaine Rapet 2000 - 13°

Echantillon bouchonné.

 

 

 

 

Tarte au citron, sorbet fraise Mara des bois

Moelleux au chocolat, glace au lait d’amande

Tiramisu 

 

 

 

26. Coteaux du Layon : Domaine Touchais "Réserve de nos vignobles" 1964 - Pas de degré

DS16,5 - PC16,5/17 - LG13 - PR13 - MF15 - MS14 - EG16,5. Note moyenne : 15

Robe ambrée. Nez pur, patiné mais encore articulé et précis, bien représentatif d'un chenin sur schistes : sucre d'orge, malt, quinquina, épices... Belle saveur cohérente, sucre (modéré) intégré à la dynamique structurelle, finale cohérente et tonique, sur les amers. Une très appréciable pureté pour un vieux Layon, les vins produits dans ces décennies des Trentes Glorieuses se montrant trop souvent atrocement soufrés, sans netteté ni vie... Remarquons que Laurent n'aime pas : "amer, acide, pas bon" et verbalise ainsi une réserve partagée par d'autres. 

 

 

27. Maury : Domaine Pouderoux "Hors d’Age" - 15,5°

DS15 - PC15,5 - LG14,5 - PR15 - MF15 - MS15 - EG14,5. Note moyenne : 14,9

Belle robe rouge sang un peu tuilée, nuancée. Nez complexe et avenant, subtilement rancioté, jambon fumé, miel, fruit secs... Délié en bouche, on souhaiterait peut-être davantage d'ampleur et de tonicité, saveur fumée et toucher velouté, longue finale sur les fruits secs.

 

Rappel : Maury : Domaine Pouderoux "Hors d'Age" - 6/03/09 (LG)

DS16 - LG16,5 - PR16,5 - MS15,5/16 - EG16,5. Note moyenne : 16,3

Petit début de rancio dans des exhalaisons tertiaires, complexifiées par la maturation, de fruit (cerise, fraise, pruneau, figue), de cacao, de havane, d'épices.

Un vin bénéficiant des vertus de l'âge, bien en place, de velours, appelant la méditation. L'accroche tannique est bien celle d'un Maury (ou d'un Banyuls du Mas Blanc).

 

 

28.  Château de Terrefort-Quancard "Grand Cru Bordeaux Supérieur" 1955 - Pas de degré

DS14,5 - PC15,5/16 - LG13 - PR13,5 - MF15,5 - MS14 - EG15. Note moyenne : 14,4

Robe jaune fluo, reflets caramel, fait assez miel liquide... Nez attachant de vieillerie, très cire et marmelade d'orange amères, mais net, non dépourvu de finesse et même d'une distinction aromatique assez "sauternaise". Bouche presque sèche, légère, sapide, de bonne cohérence avec le nez, pas oxydée. Un vin qui aurait été certainement à l'aise avec une volaille, des fromages... Témoignage de la capacité de vieillissement harmonieux des vieux sémillons, n'atteignant pas forcément des degrés potentiels élevés, même hors des zones les plus réputés (dans ce cas vignoble près de Quinsac).

 

 

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